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Commentaire de hommelibre

sur C'est vrai, quoi, les féministes ont raison. Sauf que... (3 et fin)


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hommelibre hommelibre 13 août 2011 09:00

Concernant le courant lesbien dans le féminisme, il a en effet été très puissant à un moment donné et a influencé très fortement le courant féministe radical par sa volonté de rupture d’avec la société et par son analyse qui identifie l’hétérosexualité comme point central de « l’oppression des femmes ».

A la différence des gays, les lesbiennes ont porté leur existence publiquement souvent au travers du mouvement féministe radical, politisant ainsi en quelque sorte leur orientation. Mais dans la vie de tous les jours je trouve chez les femmes lesbiennes plus de réserve et de discrétion que chez les hommes gay. Les gay font plus souvent des coming out en dehors d’une politisation particulière ou d’un groupe politisé et théorisé. Il s’agit davantage de refus de la discrimination ou de besoin d’être cohérents dans leur vie.

« 

Puis, au début de la décennie 1970, sont apparues des lesbiennes »radicales" (au sens américain de « séparatistes ») qui, comme les féministes radicales, ont été les premières à établir l’« autonomie » de leur groupe. L’« autonomie » chez ces lesbiennes signifie ici autonome par rapport à tout groupe autre que lesbien. Les « Furies » (nom du groupe et de leur journal) et les « Radicals lesbians » sont associées à ce courant qui, à l’instar de certains sous-courants du féminisme radical, entendaient développer une culture autonome, mais lesbienne, hors de la société actuelle. La phrase de Ti-Grace Atkinson : "Le féminisme est la théorie, le lesbianisme est la pratique" caractériserait bien ce courant.

Vers le milieu des années 1970, des lesbiennes marxistes forment un courant autonome à l’intérieur du courant du salaire au travail ménager. Elles ont, entre autres, apporté à ce courant une dimension supplémentaire : faire l’amour fait partie du travail ménager gratuit des femmes à l’intérieur d’un couple 44.

Vers la fin des années 1970, sont apparues des lesbiennes-féministes. Adrienne Rich, Susan Brownmiller, Nicole Brossard sont associées à ce courant, qui pousse plus avant l’analyse en identifiant nommément l’hétérosexualité comme institution au centre des rapports de domination hommes-femmes, une institution contraignante 45 pour les femmes, car une série de coercitions est nécessaire pour les y maintenir.« 

http://archivesfemmes.cdeacf.ca/documents/courants_03.html#lesbiennes

Concernant Valérie Solanas, il faut avoir lu le »Scum Manifesto« pour voir comment elle a théorisé le féminisme radical de l’époque, en une véritable guerre contre les hommes, guerre d’une violence ouverte et grave. Son écrit a influencé le courant radical de l’époque. Or c’est l’écrit d’une femme malade psychiquement, qui a d’ailleurs terminé en hôpital psy. C’est donc un écrit issus d’un esprit fortement paranoïaque qui a imprimé toute une génération de féministes dans le courant radical.

Lire aussi :

 »« Une lesbienne est la rage de toutes les femmes condensée jusqu’au point d’explosion ». Si telle est la définition de lesbienne – c’est en tout en cas celle restée célèbre des Radicalesbians américaines en 1970 –, Valerie Solanas en est le spécimen le plus emblématique. Américaine née en 1936, ayant tenu un rôle dans I, a Man et Bike Boy d’Andy Warhol, mais beaucoup plus connue pour lui avoir tiré dessus après qu’il eût égaré sa pièce Up your ass, elle nous a légué ce canon de la littérature misandre qu’est SCUM Manifesto écrit en 1967."

http://www.centrelgbtparis.org/spip.php?article548


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