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Commentaire de sisyphe

sur Melancholia


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sisyphe sisyphe 13 août 2011 10:49

Très belle analyse du film. 


J’y joins la mienne, déjà postée par ailleurs : 

Un film dont on ne sort pas indemne. 


Pour ma part, il m’a extrêmement remué...
Film d’une sombre puissance, bouleversant ; peinture d’une terre se renfermant sur une dépression lourde, une mélancolie poissarde, qui s’étend du personnage de Justine à l’ensemble d’un monde condamné à la destruction finale. 

Une histoire de fin du monde, vue à travers une famille où l’incurie des uns, la démission des autres, les codes de la bourgeoisie, l’argent, ne peuvent cacher une schizophrénie fatale...

Images superbes et difficilement soutenables d’oppression, d’angoisse, d’un monde qui se fige, jusqu’à sa fin inéluctable. 

A cet égard, le personnage de Justine est emblématique de cet autisme visionnaire : basculant dans la dépression au moment même de sa « réussite sociale », démolissant d’un coup l’édifice professionnel, familial, conjugal, elle sombre, parallèlement au monde qui l’entoure, pressentant l’inéluctable, d’une façon instinctive, animale, et sera la seule à affronter le cataclysme final avec calme et lucidité, presque comme un soulagement. 

C’est du grand cinéma, porté par un souffle d’une puissance rare ; sombre, crépusculaire, désespéré, avec des images magnifiques d’intensité, de force brute, d’angoisse, allant crescendo jusqu’à l’inexorable...

Un film dont on sort bouleversé, qui laisse son empreinte pour longtemps : une illustration particulièrement clinique de l’état mélancolique, une allégorie sombre et sans espoir d’un monde condamné à sa destruction.

La fin d’un monde qui s’est déjà condamné lui-même. 

Impressionnant. 

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