Permettez au modeste scientifique, chercheur-enseignant que je suis d’apporter son grain de sel.
Lorsque vous dites :
« Les méthodes globales d’aujourd’hui ne structurent pas correctement le cerveau. »
dois-je comprendre que, parce que j’ai appris à lire par la méthode globale pure et dure, mon cerveau n’est pas correctement structuré ? À ma connaissance, ce n’est pas ce que pense mon entourage et les lecteurs de mes publications scientifiques. Mais, peut-être, fais-je preuve de fatuité.
En tout cas, et en ce qui me concerne, la méthode globale m’a permis d’apprendre à lire couramment en quelques semaines. Aujourd’hui, alors que je dois lire beaucoup de publications, j’arrive à lire très rapidement simplement pour savoir si un texte est suffisamment intéressant pour que je me penche plus avant sur le sujet.
Le bémol ? Une orthographe parfois olé-olé, avec de réelles difficultés pour les diphtongues, par exemple, j’hésite toujours sur l’orthographe du mot œil.
Je constate que lorsque vous dites :
« ...une méthode logique, traditionnelle, part du plus petit élément pour aller vers le toujours plus complexe... »
vous vous inscrivez en contradiction absolue avec Descartes et le « Discours de la méthode », c’est votre droit le plus strict de le penser.
Mais je dois vous dire que l’approche scientifique commence toujours par une phase analytique (du général au particulier) puis se prolonge, ensuite, par une phase de synthèse (du particulier au général), cette deuxième phase étant la plus difficile et la plus laborieuse. Les informaticiens connaissent bien cette méthode, approche analytique en premier, l’étude « top-down » et, ensuite, la construction du système en « bottom-up ».
Maintenant, pour le « modèle » finlandais, c’est tout simplement une question de sous et d’organisation. L. Chatel peut faire tout les voyages qu’il veut en Finlande, tant qu’il méprisera le personnel enseignant et qu’il y aura des classes de 35 élèves, le système éducatif français fera piteuse image dans le monde.
En Finlande, l’enseignement (du primaire à l’universitaire) est une profession tout à fait valorisée, qui jouit d’une grande considération publique et qui est bien rémunérée. On a, de ce fait, aucune difficulté à recruter les meilleurs. On fait confiance aux enseignants qui ne sont pas écrasés par une hiérarchie pléthoriques et coûteuse comme en France. Ils peuvent faire preuve d’initiative et d’innovation, choses impensables en France, où les enseignants sont crochés à un sacro-saint programme.
Les classes comportent de 15 à 20 élèves, dès qu’un élève a une quelconque difficulté, il est immédiatement pris en charge par des cours d’appui personnalisés.
Je parle de la Finlande, parce c’est un cas que je connais bien, mais je pense que c’est la même chose dans les pays scandinaves (pour rompre avec un cliché, la Finlande n’est pas considéré comme un pays scandinave).
Il y a un abîme entre les systèmes d’éducation finlandais et français. Le système français coûte assez cher pour un résultat déplorable, ceci essentiellement à cause d’une hiérarchie pesante et coûteuse, de conditions de travail qui rebute les bons candidats.
Le système finlandais coûte cher, mais avec de très bon résultats.
Et si l’on en vient au résultat global au niveau de la société, il suffit de comparer les niveaux de vie français et finlandais pour en juger. Les Finlandais vivent bien mieux que les Français et pourtant dans une nature beaucoup moins riche et bien plus ingrate que la terre française.
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