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Commentaire de easy

sur Plaidoyer pour le bonheur


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easy easy 18 août 2011 18:15

@ Pierrre,

«  »«  »Il est naïf et s’illusionne sur la réalité théologique des religions monothéistes.

Plus grave : il entretient l’illusion des autres.

Il est de ces responsables de haut niveau qui, en différents domaines, croient indispensable, pour la paix du monde, de rester toujours « religieusement corrects », et de répéter les mensonges des institutions chrétiennes (entre autres).

Il est ainsi de ceux qui, en fait, font, même si c’est indirectement, durer la violence du monde «  »«  »



Le propre de ceux qui laissent leur ego au vestiaire c’est d’appraître naïf voire puéril aux yeux de ceux qui n’ont pas vu d’autre choix que le machisme.

La chose démarre vers l’école maternelle. L’enfant y arrive tout plein de naïvetés et va à embrasser tout le monde. Ca se passe bien jusqu’à ce qu’il rencontre un dénaïvé qui le raille parce qu’il croit au Père Noël.
Et là c’est un choc. Il doit choisir entre conserver sa tendresse, sa confiance ou virer dur, méfiant. Parce que l’école est obligatoire et qu’elle oblige à la constitution de gangs, de groupes, la position dite naïve, celle qui accorde confiance à tous, au prof en particulier, est la plus intenable. Et la plupart des enfants vont donc renchérir de raillerie à l’encontre de ceux qui semblent moins méfiants ou complotistes qu’eux.

Passer moine, à Thibrine ou à Lhassa, c’est d’abord se retrouver entre naïfs volontaires (ce qui englobe alors tous les sens de « croyant ») pour se permettre de sortir de cette surenchère de méfiance. Là, entre croyants-confiants, on peut abandonner ses armures et bouclier pour faire face à la vérité toute nue.

C’est très dur le primaire. Un enfant qui ressent le besoin ou le plaisir de voir sa mère l’accompagner va vite se voir railler par les endurcis et va finir par avoir honte de sa faiblesse. Il va même finir par haïr sa mère quand elle vient devant l’école, quand elle se montre tendre devant les autres. Et sans trop savoir comment s’y prendre pour écarter sa mère qui le compromet et lui inflige la honte, il va se montrer revêche afin qu’elle ait un mouvement de recul et de froideur à son tour.

Vers 15 ans, une fille rejoint ses copines et leur annonce que Sébastien, le beau gosse, lui a donné RDV. Peu de temps après, une des copines lui dira que Sébastien se moque d’elle, qu’elle est bien naïve de le croire amoureux alors qu’il drague toutes les filles. Etc.

Nous sommes donc tous calibrés et formatés à la dureté.
Avec le résultat qu’on connaît.


Et nous nous demandons comment rendre notre monde moins stressant ou angoissant en le rendant ...et oui, encore plus dur.
Toujours plus dur.
Il n’est pas question de croire. Il ne faut jamais croire (à part soi-même, ça va sans dire)
Il faut toujours traiter les autres de menteurs (sauf soi-même, ça va sans dire).

D’autre part, c’est une constante machiste (dont on voit mieux les effets dans le colonialisme), de même qu’il ne faut jamais croire ce qu’on nous raconte au risque d’être Pinocchio, il ne faut pas non plus sourire. (On ne doit jamais sourire à un colonisé, jamais lui dire pardon)


Alors bien enendu, selon nos canons, le Dalaï Lama, qui sourit tout le temps et peine à utiliser son blackberry, nous semble naïf. Ignorant, ignare. Et idiot tant qu’à faire.

Bin oui quoi !
Ca sert à quoi d’avoir l’air heureux alors que tout va si mal ?
Ca sert à quoi de faire des risettes au Pape, à Sarko et à Bush alors qu’il devrait faire comme nous, les traiter de menteurs et de branleurs ?

Bin oui.

Quel dommage que le Dalaï Lama ne soit pas comme Besancenot ou Mélanchon ou Marchais ou Bové ou Pierre !

Quelle dommage pour le Monde qu’il n’ait pas passé son enfance parmi nous !


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