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Gabriel
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"Benoît
XVI, premier responsable de la violence religieuse"
http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279
Suite
2 :
Il
serait sans doute utile de s’interroger ici sur le rôle qu’a pu jouer cette
notion biblique dans les grands crimes de l’humanité profane depuis 2000 ans.
L’anathème n’était-il pas un acquis mental collectif lorsque des européens
massacraient les indiens d’Amérique pour prendre leur terre ? Ou lorsque
d’autres, un peu plus tard, réduisaient les africains à l’esclavage pour les
besoins des nouveaux propriétaires ? Indiens et africains n’étant pas ressentis
comme étant vraiment des hommes,
on pouvait rester bon chrétien en les exterminant ou les asservissant.
Même
s’il me semble qu’il y a bien, ici encore, relation de cause à effet entre la
conception violente de Dieu et la Shoah, je crois qu’elle est beaucoup moins
directe et qu’il faudrait, pour l’aborder correctement, de nombreuses pages et
des compétences que je n’ai pas. J’espère seulement trouver un jour une étude
sérieuse de cet aspect particulier du problème sous la plume des chercheurs les
plus honnêtes et les plus documentés en ce domaine.
Il
faut au moins savoir gré à Benoît XVI d’avoir re-précisé et souligné, dans le
nouveau catéchisme de l’église catholique, sa conception duale, violente,
criminogène de Dieu. Lorsqu’il n’était encore que le cardinal Ratzinger la
responsabilité du comité de rédaction lui fut confiée. Ce comité donna une fois
de plus valeur de dogme à la croyance en une « bonne violence » de
Dieu. Il confirma qu’il fallait continuer de l’enseigner et la transmettre aux
générations futures.
Il
le fit, certes, indirectement mais de manière parfaitement claire en
réaffirmant que le Livre de Josué est aussi « saint » que tous les
autres de l’Ancien Testament (passage 120 du Nouveau catéchisme), que tous ces
livres « ont Dieu pour auteur », sont jugés par l’Eglise "sacrés
et canoniques« , »avec toutes leurs parties" (105), laquelle
Eglise "n’accueille pas seulement une parole humaine, mais ce qu’elle est
réellement : la Parole de Dieu« (104). Il le fit en réaffirmant que
»Dieu est l’Auteur de l’Ecriture Sainte en inspirant ses auteurs
humains« et qu’il »donne ainsi l’assurance que leurs écrits
enseignent sans erreur la vérité salutaire« (136), »tout ce qui était
conforme à son désir et cela seulement » (106), qu’ils enseignent " et="et" sans="sans" erreur="erreur">la vérité que Dieu a voulu voir consignée pour notre salut (107)…
(à suivre)