@ Marc Gelone
Je
ne suis pas d’accord. De formation catholique, je suis devenu très critique
envers mon ancienne religion mais, s’il y a bien une conviction qui m’est
restée plus précieuse que toutes les autres c’est que nous ne sommes nullement condamnés
à la violence par notre
« nature humaine ».
Je
pense que croyants, agnostiques ou athées, nous avons à rejeter ensemble ce
fatalisme.
Et
alors, depuis 6 ans je propose ceci :
NEUF PROPOSITIONS POUR
SORTIR DE LA VIOLENCE RELIGIEUSE
1/
La violence religieuse effective est toujours à la fois épouvantable ET BANALE
puisque les religions continuent d’enseigner que Dieu la commande ou l’a
commandée
2/
Ce sont les institutions religieuses qui continuent de croire FONDAMENTAL de
maintenir INTÉGRALEMENT sacrés leurs textes contenant les bases de la violence
religieuse
3/
La nécessaire désacralisation de la violence religieuse suppose une radicale
révision, PAR LES INSTITUTIONS RELIGIEUSES, de leur propre interprétation de
leurs propres textes sacrés
4/
Le maintien de la conception criminogène de Dieu, jadis sacralisée, et celui de
la théologie criminogène qui la dogmatise ne sont nullement fatals
5/
La paix et la protection des Droits de la personne humaine sont impossibles
sans le rejet de la théologie criminogène
6/
Les sociétés défendant les Droits humains doivent exiger des institutions
religieuses qu’elles rejettent officiellement et sans ambiguïté la théologie
criminogène
7/
Le combat pour la désacralisation
de la conception criminogène de Dieu n’est pas un combat contre le tout
des religions
8/
Le CHOC DES CONCEPTIONS (pacifiste et criminogène) AU SEIN DES RELIGIONS est le
plus sûr moyen d’éviter le CHOC DES CIVILISATIONS
9/
C’est en exigeant d’abord la désacralisation de la violence dans leur propre
religion que les croyants pourront entraîner les pacifistes des autres
religions dans la même exigence.
Pierre Régnier
(ancien militant de la
Jeunesse Ouvrière Chrétienne)
décembre 2006