Hey Joe
petit Pathé Marconi de la précision qui tue !
Le nucléaire c’est comme les cigarettes, à court terme il n’y a pas de danger (encore que ça dépend des doses pour le nucléaire) ! C’est pas pour autant qu’à long terme c’est bon pour la santé même la tienne...
Le décompte pour Tchernobyl n’est pas encore arrêté mais entre les liquidateurs (j’adore tous ces mots de la nov-langue pour ne pas appeler un chat un chat...) et la population, les estimations vont de quelques dizaines (AEIA) à près d’un million (sans compter les suicides, les déprimés de l’évacuation, les alcooliques).
Bon comme on dirait le décompte d’un défilé on peut estimer que la vérité se situe entre ses deux extrêmes soit au bas mot 100.000 à 300.000 morts. Ca fait quand même un peu de monde non ?
Ton taxi ne va pas suffire passe au corbillard..
Tiens, quelques sources pour ta doc perso :
- Selon Union Tchernobyl, principale organisation des liquidateurs, sur 600 000 liquidateurs, 60 000 sont morts depuis et 165 000 sont handicapés6.
- L’Agence internationale de l’énergie atomique, avance les chiffres de 47 personnes mortes parmi les « liquidateurs », ainsi que quinze personnes (enfants lors de la catastrophe) décédées d’un cancer de la thyroïde jusqu’à 2002 sur 600 000 personnes concernées. Selon l’AIEA, 4 000 personnes pourraient mourir « pour avoir été exposées aux radiations après l’accident » selon une ébauche de rapport qui fut repris par la presse. La version définitive du rapport, publiée en avril 2006, ne reprend pas ce bilan7,8.
- Le professeur Maurice Tubiana, cancérologue impliqué au niveau international dans la recherche sur le cancer depuis plusieurs décennies prend position en faveur de ces chiffres : une centaine de morts. Il prétend dans son dernier livre (N’oublions pas demain) qu’il existe une véritable campagne de désinformation orchestrée par diverses ONG dont l’intention est de discréditer le développement de l’énergie atomique quoi qu’il en soit. Le Pr Tubiana est un ancien Président du Conseil scientifique de radioprotection de EDF9.
- L’Organisation mondiale de la santé avance des chiffres similaires. Sur 72 000 liquidateurs, 212 sont morts10. L’impartialité de l’OMS sur cette question est contestée par le collectifIndependent WHO, un groupement d’associations antinucléaires, en raison d’un accord passé avec l’AIEA en 1959.
- Selon l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW), plus de 10 000 personnes sont atteintes d’un cancer de la thyroïde et 50 000 cas supplémentaires sont attendus à l’avenir. En Europe, 10 000 malformations sur des nouveau-nés en raison de Tchernobyl et 5 000 décès chez les nourrissons. Plusieurs centaines de milliers de membres des équipes d’intervention [sur le site] sont de nos jours malades des suites des radiations, et plusieurs dizaines de milliers sont morts11,12.
- Selon une communication en russe de 2007 de trois scientifiques dont Vassili Nestérenko déjà cité, les dossiers médicaux relatifs à la période 1986 à 2004 reflètent 985 000 décès causés par la catastrophe (pour la plupart en Russie, en Biélorussie et en Ukraine, mais également dans d’autres pays). En 2009 l’Académie des sciences de New York publia dans ses annales une adaptation en anglais de cette étude13.