à L’attention de Marsoupilami,
N’allez-vous pas souvent vite en besogne lorsque vous faites régulièrement référence à la population musulmane ? Certains jeunes, et j’insiste sur le « certains », issus de l’immigration sont en difficultés et posent des difficultés à la société à travers des actes de délit. il ne semblait pas possible d’énoncer la chose, il n’y a encore ne serait-ce que quelques années sans se heurter à un véritable déni et sans être taxé de racisme. Il me semble qu’un trop grand nombre d’éducateurs de prévention spécialisée s’inscrivent encore dans cette posture et ne font, pour certains, qu’agraver la situation en appréhendant ces jeunes comme des victimes d’une société « fasciste, excluante et raciste ». Je ne pense pas que l’on puisse apporter une aide quelconque à ces jeunes, et par voie de conséquence, à la société qui est aussi la leur, en ayant cet état d’esprit. C’est en grande partie pour cette raison que je quitte le secteur social pour m’investir dans la communication. Toutefois, et pour revenir à ce que je vous disais en première ligne, ces jeunes ne sont pas représentatifs de toute une population. Il est des familles africaines, magrhébines ou musulmanes, pour faire référence à la religion, qui parviennent très bien à transmettre leur culture d’origine à leur enfant tout en leur permettant d’adopter également la culture française. Il est nécessaire de combattre le déni d’une certaine réalité et ce, dans l’idée d’une amélioration de la situation pour tous mais il est aussi capital de ne pas associer la situation de certains jeunes et de certaines familles à l’ensemble d’une population. Précisons enfin que le racisme existe bel et bien et qu’il n’est pas toujours aisé de s’appeler Moustapha dans notre société...
Au plaisir.
Isabelle BUOT-BOUTTIER