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Accueil du site > Tribune Libre > L’amour dans les quartiers

L’amour dans les quartiers

Etre amoureux, quand on a quinze ans, dans la cité, ça doit certainement se passer tout naturellement, avec autant de doutes que d’instants magiques, quelques larmes, un imaginaire infini, du rêve et des sentiments couleur de l’adolescence. La littérature parle de premiers émois, un instant de vie fragile et délicat dont le parfum colorera l’âme à tout jamais. La chose est précieuse, c’est pour cela que les relations affectives de certains jeunes sont préoccupantes. Il se trouve en effet que l’amour dans les quartiers, c’est aussi la loi de la rue, un climat machiste qui ne ménage pas tout ce qui n’est pas un « mec ».

Les filles qui s’inscrivent dans des actes de prédélinquance, voire de délinquance, dans mon expérience de terrain, sont très minoritaires. Bien que ce constat ne permette pas de dire qu’elles ne sont pas en difficulté, on remarque toutefois qu’elles rencontrent beaucoup moins de problèmes scolaires et ont une vie sociale beaucoup plus structurée que les garçons puisque régie par un rythme de vie familiale et des règles à respecter. Dans ce contexte, elles investissent très peu la rue qu’elles laissent, sans trop de choix, aux garçons, ce qui explique que le territoire, c’est-à-dire l’espace commun de vie dans les quartiers, soit masculin.

Toutefois, quelques demoiselles échappent à la règle en intégrant, voire en menant des groupes de garçons parfois plus jeunes qu’elles ne le sont elles-mêmes. Leur féminité étant probablement dans le contexte, une fragilité, on constate alors souvent qu’elles se masculinisent afin de se protéger, au point que l’on puisse, pour certaines, les confondre avec des garçons. Ces derniers en oublient alors parfois qu’elles sont des filles, ainsi, le discours de la rue peut-il prendre toute sa dimension puisque garçons et filles (qui s’identifient aux garçons) se sont accordés sur des repères sociaux communs. Les attitudes, les comportements et le langage représentent le vecteur de cette forme de "code social" singulier. Ce code est régi par des règles tacites et multiples en terme d’interactions sociales. L’un de ces "principes de fonctionnement" est celui de la domination masculine. Oppression au sein de laquelle la fille est assujettie à la volonté, au désir et au plaisir de l’homme. La "meuf" est "bonne", c’est-à-dire sexuellement excitante et potentiellement objet de satisfaction libidinale, ou ménagère, soit assignée aux rôles estimés dévolus au féminin parce que dégradants pour la gente masculine (mais ne s’agit-il pas finalement ici d’une représentation qui traverse toutes les générations ?). Un jeune m’a confié récemment aller de temps en temps en Thaïlande pour prendre du bon temps avec des filles qui ne feront pas de manières (certains payent parfois les services), tandis que sa copine officielle, devant rester vierge jusqu’au mariage, attend sagement le retour de Roméo. L’idée que je me suis permise de suggérer quant à sa propre réaction si son amie avait le même comportement n’a pas manqué de faire sourire Casanova. Impossible ! m’a-t-il répondu. "Elle est bien trop conditionnée pour cela !", semblait-il penser. Et si la situation devait se produire, la réputation de la jeune fille, sur le quartier, serait de toute manière entachée à tout jamais !

Mais il est bien plus grave que cela, je fais référence ici à la question des "tournantes", ces viols collectifs qui voudraient souvent se faire passer pour des petites bagatelles d’adolescents boutonneux. Bien sûr, et fort heureusement, la chose n’est pas monnaie courante, mais son existence bien réelle, sa répétition, sur des territoires, des quartiers et en des temps différents, ce simple fait, représente un drame au sein du monde des adolescents et jeunes adultes, et de manière plus large, au sein même de la société. Il se trouve qu’une équipe au sein de laquelle j’ai travaillé a été confrontée à ce type d’évènement. Il y a quelques années de cela, un groupe d’adolescents venus se "poser" au local des éducateurs raconte un "bon moment" passé à plusieurs avec une fille. Celle-ci, selon les protagonistes, n’aurait manifesté un "certain refus" qu’à partir du "passage" de plusieurs garçons. Je n’en sais guère plus, je ne travaillais pas au sein de cette association à cette période, je ne possède que l’histoire rapportée par différents collègues présents à l’époque. Ce qui est certain, c’est que le sujet est resté teinté d’un certain tabou et source de malaise au sein de l’équipe. Un collège évoquait douloureusement un flou dans la réponse des éducateurs présents, lui donnant ainsi le sentiment d’un renforcement de la pensée et parole assez abjecte des garçons vis-à-vis de la jeune fille concernée. D’autres collèges m’ont fait part de leurs doutes face à ce sujet : " Peut-on considérer qu’il y a viol si la fille ne dit pas non de manière intelligible ?". Ce qui est certain, c’est que les auteurs de ce type d’actes n’ont pas acquis ne serait-ce que le minimum de bases concernant la relation à l’autre et en particulier la relation au sexe opposé. Le désir, l’envie, le souhait de l’autre, le partage de ces notions qui forme le respect de la relation, autant de notions fondamentales dont certains jeunes n’ont malheureusement aucune conscience. L’autre est un objet, comme la petite voiture quelques années auparavant était un jouet. Le tout est de le posséder. Face à ce constat, il est capital que la parole éducative soit claire et dégagée de tout doute subjectif. Les jeunes recherchent souvent un consentement de l’éducateur (et de l’adulte en général) face à leurs actes, si la réponse ne s’inscrit pas dans un cadre suffisamment clair, ils s’emparent du vague pour légitimer leurs postures. Enfin, il est un paradoxe qui joue un rôle important face à un tel contexte, il s’agit du respect de l’anonymat, un des principes fondateurs de la prévention spécialisée. Or, si la plupart des éducateurs refusent de parler, et refuseraient même sous la torture, lorsque le professionnel (tout comme chaque citoyen) a connaissance d’un crime, il est tenu d’en référer à la Justice, acte suprême de trahison pour l’éducateur de prévention spécialisée qui méprise souvent lui-même l’appareil et les officiers de Justice ! Il est également évident que lorsqu’une telle situation se produit, le club de prévention ne peut plus ensuite exercer sur le quartier ; la confiance est rompue et les représailles peuvent rapidement s’exercer contre des éducateurs. Face à cette complexité, l’éducateur semblerait parfois préférer ne pas savoir (c’est-à-dire faire en sorte de ne pas avoir connaissance de telles situations). Or peut-on se satisfaire d’une question de terrain aussi insuffisamment posée et appréhendée ?

Dans cette heureuse ambiance et pour donner le plaisir à certain de pouvoir taxer mon propos de stigmatisation, on peut également se demander quel est l’accueil réservé aux homosexuels dans les quartiers ? En fait, la question ne se pose pas puisqu’il n’y a pas d’homosexuels dans les cités, vous répondrai-je ! Jeu d’esprit de ma part ? Pas totalement, juste un sentiment ambiant. Le "pédé" est si haï qu’on en parle finalement assez peu, persuadés que sont probablement les jeunes qu’il ne peut y en avoir parmi eux. Le "péd.", dans la cité, mérite encore moins de considération qu’une femme dans la mesure où il trahit la virilité. En ce sens, il est méprisable. La sexualité féminine étant probablement inimaginable sans son pendant masculin, l’évocation de l’homosexualité féminine, dans ce contexte, s’apparente à un désert aride et dépeuplé de toute forme de vie. Du côté des éducateurs, un peu plus d’espoir, quelques formes primaires de vie sont à remarquer, les professionnels semblent en effet au courant de la possibilité d’existence de "telles petites choses" parmi leur public et sont prêts, si nécessaire, à en parler. Toutefois quelques bémols viennent obscurcir le paysage idyllique, sur plusieurs collègues, l’un d’entre eux pense que l’homosexualité n’est pas un "acte normal", tandis qu’un autre estime "qu’ils ont le droit de vivre" mais loin de lui. Comme quoi, la tolérance est, elle aussi, sélective ! Je ne me permettrai pas toutefois de faire de cette "petite" expérience de terrain une généralité qui me vaudrait l’accusation justifiée de grossir le trait !

Enfin, une petite pensée à tous les frileux de la stigmatisation caricaturale : "Bien sûr, l’amour dans les quartiers, ce n’est pas que cela !", mais il se trouve que c’est tout de même le quotidien de mon travail d’éducatrice !


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102 réactions à cet article    


  • bouli (---.---.85.5) 11 janvier 2007 12:43

    Très bon article. C’est une question complexe que vous abordez là. J’étendrais le sujet sur les viols collectifs et les relations des jeunes en milieu rural. Les assistantes sociales en voient de belles, croyez-moi. Là aussi l’image de la femme peut être très négative. Je le vois dans le village où j’ai habité.

    (Mais ce n’est jamais relayé dans les médias comme ça l’est quand le drame se déroule en banlieue et de préférence quand les auteurs du crime ne sont pas de bons petits blancs. Pourquoi passer sous silence les drames qui se jouent dans les petits villages et envoyer toujours les caméras dans les immeubles ? )


    • Marsupilami Marsupilami 11 janvier 2007 13:03

      Très bon article, oui... auquel on peut néanmoins reprocher son caractère politiquement correct : pas un mot sur l’Islam, qui est pourtant au cœur de cette problématique. Le titre est lui aussi très politiquement correct. « Les quartiers »... Tout le monde habite dans un quartier et tout le monde n’est pas concerné par ce genre de graves problèmes, donc cela ne veut rien dire. Il fallait mettre les pieds dans le plat et parler de « quartiers à forte population arabo-musulmane ».

      Il faut appeler un chat, un chat.


    • ka (---.---.30.12) 11 janvier 2007 17:57

      Salut Marsu

      Comment vas-tu ?

      C’est clair que dans les quartiers (on va dire « populaires ») il y a une forte population d’origine arabo-musulmane, et dans ce mêmes quartiers certains mecs (pas tous) ayant reçu une éducation où le sexe et les relations amoureuses sont tabous, sont comme fous quand ils voient une nana qui n’a pas eu la même éducation que leurs soeurs et qui on va dire s’habille de façon « sexy ». En même temps ces mecs se goinfrent des films pornos à la con où le sexe c’est de la compétition à tous les niveaux et imaginent que c’est la réalité, il y a un tel décalage entre leur éducation et ce que leur donne à voir la société de consommation qu’il pètent les plombs (attention je ne dis pas que c’est une excuse ces abrutis avec leurs tournantes n’ont aucune excuse mais ça explique en partie leur comportement, ce sont des frustrés). Par contre nous les filles ont est un peu moins connes, on réfléchit plus avec notre cerveau qu’avec notre sexe contrairement à vous les mecs et puis je comprends pas comment vous pouvez regarder ces films à la con, 2 secondes de visionnage et j’ai envie de gerber, beurk !!!

      Bises.


    • Marsupilami Marsupilami 11 janvier 2007 18:27

      @ Talleyrand

      C’est toi qui t’es focalisé sur le viol, pas moi. Moi je réagissais à l’ensemble des conduites amoureuses et sexuelles qu’évoque Isabelle. Donc je n’ai pas fait d’erreur.


    • Marsupilami Marsupilami 11 janvier 2007 18:30

      Salut Ka

      Content de te retrouver. Et bravo pour ton commentaire.

      Je te bise.


    • Marsupilami Marsupilami 11 janvier 2007 19:13

      @ Talleyrand

      Pas d’accord. Le viol n’est qu’un des éléments de l’article, même si c’est un élément central. Les difficultés de relations entre les sexes en sont une des causes majeures. Tout se tient. Et si tu crois que je me gourre relis l’article ainsi que le commentaire de Ka ma musulmette voilée préférée.


    • Marsupilami Marsupilami 11 janvier 2007 19:51

      @ Talleyrand

      Je ne répondais pas à Bouli, je commentais l’article. Je ne suis assez con pour penser que seuls les musulmans sont des violeurs...


    • ka (---.---.30.12) 11 janvier 2007 20:08

      Ceux qui se prétendent musulmans Marsu ou qui sont catalogués comme musulmans parce qu’issus d’une famille musulmane, et cela ne fait pas d’eux des musulmans. Pour moi un mec qui viole ne peut pas être musulman.


    • Marsupilami Marsupilami 11 janvier 2007 20:12

      @ Ka

      Mais si, on peut être violeur et de n’importe quelle religion. Il y a même des violeurs athées ou agnostiques. Et je ne sais pas ce que tu en penses, mais je ne trouve pas que l’article d’Isabelle soit exclusivement consacré au viol, non ?


    • Courouve (---.---.12.49) 11 janvier 2007 20:16

      Est-ce que Marie était consentante quand elle a reçu la visite de l’archange Gabriel ??


    • ka (---.---.30.12) 11 janvier 2007 20:26

      « mais je ne trouve pas que l’article d’Isabelle soit exclusivement consacré au viol, non ? »

      Oui c’est vrai mais c’est normal son texte parle d’amour même si à la fin de l’article elle parle des tournantes qui sont bien entensu des viols. Toute façon les relations entre filles et garçons dans les quartiers n’ont rien de romantique d’où c’est vrai le petit malaise par rapport au titre peut-on parler d’amour quand un mec dit d’une fille qu’elle est « bonne » ou qu’une fille se conduit comme un mec et rejette en quelque sorte sa féminité pour éviter de s’attirer des problèmes ou pour bien se faire voir des mecs. Perso je ne suis jamais sortie avec un mec des cités, ils me faisaient marrer à l’école mais sans plus, niveau conversation c’est pas toujours ça mais ya quand même des exceptions ce ne sont pas tous des racailles ou des violeurs en puissance.


    • ka (---.---.30.12) 11 janvier 2007 20:27

      Courouve je doute que Marie et l’ange Gabriel aient fait des galipettes.


    • Marsupilami Marsupilami 11 janvier 2007 20:40

      @ Talleyrand

      T’es vraiment un logicien casse-bonbons. Je reformule donc : « Je ne suis pas assez don pour penser que seuls les musulmans sont susceptibles d’être des violeurs ». Ce qui rentre dans la catégorie logique « N’importe qui peut être un violeur, y compris les musulmans ». Ça te va Herr Doktor ?


    • Jalvie (---.---.28.247) 12 janvier 2007 01:46

      « Par contre nous les filles ont est un peu moins connes, on réfléchit plus avec notre cerveau qu’avec notre sexe contrairement à vous les mecs »........................

      pitoyable !!


    • Johan Johan 12 janvier 2007 01:54

      Je suis animateur en quartiers difficiles. J’ai aussi eu des jeunes de foyers.

      Je ne suis absolument pas d’accord avec Marsu : il n’y a pas de prépondérence de l’Islam dans les déterminants de ce comportement. L’attitude est partagée, quelle que soit la religion, l’origine ethnique, la « race ».

      D’ailleurs, pour avoir des origines marocaines, j’entends souvent ma mère me dire qu’au Maroc les Femmes étaient bien mieux considérées qu’aujourd’hui en France. Leur place était la leur, et leur destin différent de celui des hommes, certes, mais un respect profond existait malgré tout.

      KA a soulevé avec beaucoup de pertinence la question de la frustration.

      Les jeunes hommes ont la tentation permanente de respecter un islam syncrétiste ou opportuniste et à géométrie variable plutôt que de tirer l’essence d’une religion qu’il ne faut pas déconsidérer et qui ne porte intrinsèquement pas plus de déviance qu’aucune autre.


    • Marsupilami Marsupilami 12 janvier 2007 06:20

      @ Johan

      Foin de toute polémique, voici des informations dûment sourcées sur les femmes battues . Ces chiffres parlent d’eux-mêmes et sont probablement très sous-estimés.


    • Marsupilami Marsupilami 12 janvier 2007 08:45

      @ Talleyrand

      Il est évident que les racailles violeuses n’en ont rien à foutre du Coran. Mais comme je l’ai déjà dit, mon propos ne se limitait pas, comme, le tien, au seul viol - qui n’est pas du tout un phénomène de masse même chez les racailles. Je parlais comme l’auteur de l’ensemble des comportements hypersexistes inhérents à la culture musulmane. Comme tu peux le voir, j’en parle très librement avec Ka, qui est une musulmane voilée et qui depuis plus d’un an est devenue une de mes meilleures cybercopines sur Agoravox. Alors pas de procès d’intention, ça ne marchera pas avec moi. Si tu veux faire le justicier, attaques-toi aux racistes et haineux de tous poils qui hantent les fils d’Agoravox. Pas à moi. J’ai des munitions pour répondre. Et je me fous d’avoir des « + » ou des « - ».


    • ZEN zen 12 janvier 2007 08:52

      @ Talleyrand

      Des propos trés sages.


    • Marsupilami Marsupilami 12 janvier 2007 09:34

      @ Talleyrand

      Eh ben voilà on arrive quand même à se mettre d’accord. Moi je parlais du sexisme musulman en général et toi des violeurs en particulier. Et sur le viol je te suis à 100 % : il faut être impitoyable avec les violeurs et les dénoncer... ce que trop de travailleurs sociaux se refusent à faire pour préserver leurs relations privilégiées avec les délinquants et/ou par peur des représailles de la part des caïds de banlieue (ce qui peut se comprendre mais pas s’accepter).

      Comme quoi les athées et les agnostiques sont capables d’éviter de sombrer dans des guerres de religion...


    • LE CHAT LE CHAT 12 janvier 2007 09:43

      @marsu et Talleyrand

      entiérement d’accord avec vous mes amis , le viol est un acte bestial , l’homme propose , la femme dispose et je considére les tournantes comme le tournez manège pour de dangereux prédateurs sexuels en devenir . AUCUNE circonstance atténuante ! smiley


    • murat (---.---.31.231) 12 janvier 2007 12:27

      Ka, votre derniere question est bizarre, d’autant que vous avez écrit la reponse plus haut. Le porno vous fait vomir car vous utilisez votre cerveau pour le regarder, comme bcp de femmes. Comme vous le dites, l’homme, par nature, aborde le sexe par son sexe et non par le contact humain, la tendresse et le bonheur de vivre en communion. Pour l’homme, le sexe n’est au départ qu’hormonal et mécanique : excitation, mouvement mécanique, éjaculation et orgasme, Point !

      Seul l’homme qui a appris par expérience qu’il a besoin de tendresse pour apprécier le monde qui l’entoure, peut accéder au « niveau sexuel de la femme » en abordant le sexe de façon intellectuelle. Or, le sexe masculin étant une pulsion au départ, elle le reste sans éducation sentimentale (le propre de la rue ou de la solitude en générale) et meme s’aggrave sans éducation humaniste (l’autre est à mon service ou est mon ennemi(e)). La femme devient alors une sorte de PS2 dont on se passe les manettes pour un plaisir purement égoiste. Ce n’est donc pas un phénomène propre à l’Islam ou aux quartiers. Les conditions y sont simplement plus propices et extremes.

      En tout cas, très bon article qui entre dans ce sujet difficile avec une grande sensibilité et surtout une grande clareté. Bravo


    • murat (---.---.31.231) 12 janvier 2007 12:31

      Mon dernier message est parti en bas de la liste. Quand je dis « votre derniere question », je voulais parler de votre premier message : « je ne comprends meme pas comment on peut regarder du porno, cela me fait vomir ... »


    • ka (---.---.30.12) 12 janvier 2007 20:19

      @ murat

      Ce n’est pas une question d’intellectualiser le sexe. Pour moi un film porno c’est de la mécanique comme vous disiez sans plus, pas d’émotions. Dans un film normal on peut apprécier le jeu des acteurs, le scénario, les dialogues, etc et ressentir des émotions (joie, tristesse, angoisse, etc...), mais dans un film X on trouve de piètres acteurs, des scénari bidons et pas d’émotions en tout cas pour moi si ce n’est du dégoût. Ces films sont des tue-l’amour parce que primo ils donnent une fausse image de ce qu’est la sexualité et deuxio il privilégie quelque chose qui nous envahit déjà suffisamment dans notre vie quotidienne à savoir la compétition, la performance. l’amour ne devrait pas être une question de performance mais quelque chose où on est « nous-même », sans artifice, sans calcul,quelque chose de naturel quoi.

      Et peut-être que si on arrêtait de vendre des produits aussi débiles (là je rêve tant qu’il y a de la demande ça rique pas de disparaître), il y aurait peut-être moins de frustrés.

      Quand j’entend parler de mecs qui se font opérer pour agrandir leur sexe, ou des nanas qui se font augmenter le bonnet de leur poitrine parce qu’ils font un complexe à cause de la société où l’on vit qui voit toujours plus, plus grand, plus fort, je me dis qu’il y a un sacré problème mais bon il faut croire qu’on est nous les êtres humains d’éternels insatisfaits et cela quel que soit le domaine.


    • ka (---.---.30.12) 12 janvier 2007 20:40

      Coucou Johan

      Je reste convaincue moi aussi que ce n’est pas l’Islam qui détermine ce genre de déviances mais plutôt le décalage entre une éducation certes dans la majorité des cas où l’Islam à une place prépondérante et la vie au sein d’une société qui ne possède pas les mêmes codes et qui offre la possibilité à tout le monde de jouir de certaines libertés qu’une éducation un peu trop restrictive peut prohiber.

      Je ne crois pas que ce phénomène des tournantes soit répandu dans les pays musulmans comme c’est le cas dans certains quartiers chauds en France, en tout cas j’en ai jamais entendu parler au Maroc. Je ne sais pas ce qu’il en est des viols y a-t-il plus de viols dans les pays musulmans ? Je ne sais pas.

      Bonne année 2007, bonheur, santé et tout ce que tu veux.


    • ka (---.---.30.12) 12 janvier 2007 21:03

      Marsu tu as des chiffres sur les femmes battues en France toutes origines confondues pour comparer ?


    • La Taverne des Poètes 13 janvier 2007 00:10

      A Marsupilami : « Il faut être impitoyable avec les violeurs et les dénoncer... ce que trop de travailleurs sociaux se refusent à faire » : C’est faux et archi faux ! Les éducateurs sont tenus de signaler à la Justice et ils le font. Ce sont les mieux sensibilisés au problème.

      L’article ne dit pas cela : il dit qu’ils préfèreraient de pas connaître certaines situations.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 13 janvier 2007 00:57

      à L’attention de Marsoupilami, N’allez-vous pas souvent vite en besogne lorsque vous faites régulièrement référence à la population musulmane ? Certains jeunes, et j’insiste sur le « certains », issus de l’immigration sont en difficultés et posent des difficultés à la société à travers des actes de délit. il ne semblait pas possible d’énoncer la chose, il n’y a encore ne serait-ce que quelques années sans se heurter à un véritable déni et sans être taxé de racisme. Il me semble qu’un trop grand nombre d’éducateurs de prévention spécialisée s’inscrivent encore dans cette posture et ne font, pour certains, qu’agraver la situation en appréhendant ces jeunes comme des victimes d’une société « fasciste, excluante et raciste ». Je ne pense pas que l’on puisse apporter une aide quelconque à ces jeunes, et par voie de conséquence, à la société qui est aussi la leur, en ayant cet état d’esprit. C’est en grande partie pour cette raison que je quitte le secteur social pour m’investir dans la communication. Toutefois, et pour revenir à ce que je vous disais en première ligne, ces jeunes ne sont pas représentatifs de toute une population. Il est des familles africaines, magrhébines ou musulmanes, pour faire référence à la religion, qui parviennent très bien à transmettre leur culture d’origine à leur enfant tout en leur permettant d’adopter également la culture française. Il est nécessaire de combattre le déni d’une certaine réalité et ce, dans l’idée d’une amélioration de la situation pour tous mais il est aussi capital de ne pas associer la situation de certains jeunes et de certaines familles à l’ensemble d’une population. Précisons enfin que le racisme existe bel et bien et qu’il n’est pas toujours aisé de s’appeler Moustapha dans notre société... Au plaisir. Isabelle BUOT-BOUTTIER


    • Marsupilami Marsupilami 13 janvier 2007 09:41

      @ Ka et Isabelle

      Je suis d’accord avec vous. Il y a évidemment interaction entre les frustrations sexuelles dus au sexisme et la culture pronographique. Et je n’ai jamais dit que TOUS les jeunes musulmans étaient concernés. J’ai simplement voulu souligner que ces comportements avaient aussi des racines culturelles et religieuses précises.

      @ Ka

      A propos des statistiques sur les violences faites aux femmes, je n’ai rien trouvé de plus précis. C’est probablement dû au fait que la loi française interdit de mentionner l’origine ethnique ou religieuse des Français (même problème pour les statistiques des prisons).


    • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 13:38

      salam ka,

      regarder les films x ça change des filles comme toi.

      reste que pour le cerveau on cherche encore une solution.

      ton compatriote fouadraiden


    • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 13:40

      salam ka,

      c’est tres bien payé tu sais


    • Nono (---.---.112.196) 13 janvier 2007 14:07

      @ ka (IP:xxx.x32.30.12) le 12 janvier 2007 à 21H03,

      - Sur l’ensemble des années 2003 et 2004, en France métropolitaine, une femme meurt en moyenne tous les 4 jours des suites des violences au sein du couple :

      LIEN/VIOLENCE

      - Concernant le viol, l’enquête date de juillet 2000 mais elle est intéressante. Elle donne :

      91% des personnes condamnées sont de nationalité française (Un ensemble...)

      16,8% appartiennent à des professions médicales et paramédicales.

      13,1% exercent les métiers de l’enseignement...

      14,8% ont des responsabilités d’encadrement (PDG, ingénieur, énarque...

      12,7% exercent les métiers de la loi et de l’ordre...

      Le statut socio-économique n’est pas du tout un facteur déterminant. Le violeur n’est (Très majoritairement ni étranger, ni célibataire, ni asocial, ni impulsif...

      LIEN/VIOL

      Cdlt

      Nono


    • Nono (---.---.112.196) 13 janvier 2007 15:51

      @ Talleyrand (IP:xxx.x19.133.92) le 13 janvier 2007 à 15H04,

      Tout à fait d’accord.

      Un article intéressant d’Olivier Bonnet à été en débat récemment sur Avox. Malheureusement en France, on est loin d’avoir résolu le problème d’internement des délinquants sexuels, en hôpital psy ou en prison. Voir ma réponse :

      par Nono (IP:xxx.x54.200.102) le 8 janvier 2007 à 15H30 Bonjour Olivier, meilleurs vœux pour 2007. sur ce lien :

      Cannibale de Rouen : la prison, asile d’aliénés

      Cdlt

      Nono


    • ka (---.---.30.12) 13 janvier 2007 19:59

      Bonsoir Nono

      Merci pour les chiffres. Il y avait il y a quelques mois un article sur le viol sur Agoravox dans la rubrique société je crois et déjà dans cet article j’avais appris qu’il n’existe pas de profil type du violeur et la plupart du temps le violeur correspond à Monsieur tout le monde il a une vie on va dire équilibrée parfois même il est déjà avec une femme et a des gosses et les femmes violées le sont souvent par une personne de leur entourage rarement par un inconnu.


    • ka (---.---.30.12) 13 janvier 2007 20:43

      Oui c’est sûr ça change des filles comme moi ou comme ta mère et ta soeur qui si je me souviens bien sont aussi voilées. Je ne suis pas du genre à vendre mon corps et toi ?


    • ka (---.---.30.12) 13 janvier 2007 20:45

      Le précédent message est adressé à Fouadraiden.


    • Serge (---.---.221.24) 14 janvier 2007 11:46

      ka écrivait :

      « Par contre nous les filles ont est un peu moins connes, on réfléchit plus avec notre cerveau qu’avec notre sexe contrairement à vous les mecs et puis je comprends pas comment vous pouvez regarder ces films à la con, 2 secondes de visionnage et j’ai envie de gerber, beurk ! »

      Révoltant ton sexisme ! Il faudrait que tu viennes un jour dans une famille un peu plus moderne pour ne pas croire que tous les garçons ont été débilisés par leurs parents. Car les parents sont seuls responsables dans ce cas. Pour ma part j’étais aussi doué à l’école que ma soeur, mais on avait la même éducation jamais mes parents ne m’ont foutu dehors toute la journée et gardé ma soeur à la cuisine comme ça se fait dans les cultures du sud.


    • ka (---.---.30.12) 14 janvier 2007 12:39

      @ Serge

      Je plaisantais Serge ya pas de quoi se révolter je ne suis pas du tout sexiste, apparemment tu m’as prise au sérieux et tu es le seul, peut-être que les autres avaient compris mon second degré.

      Pour ma pénitence j’écrirais 10 fois que les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes, ça te va ?

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes

      les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes et les femmes ne sont pas supérieures aux hommes.

      et pour te montrer encore plus que je ne suis pas sexiste je vais te la refaire avec les femmes en premier

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes

      les femmes ne sont pas supérieures aux hommes et les hommes ne sont pas supérieurs aux femmes.


    • ka (---.---.30.12) 14 janvier 2007 13:01

      Oui c’est vrai je l’avoue je suis une femme et je suis nulle en maths j’en conclue donc comme toi que les hommes sont meilleurs en maths que les femmes, c’est aussi évident que 1+1=3 euh 2.


    • Nono (---.---.200.207) 14 janvier 2007 13:27

      @ Ka et @ Talleyrand,

      Comme c’est agréable de démarrer sur une note d’humour par ce dimanche ensoleillé !

      On s’acquitte mieux de sa pénitence en prenant la précaution de doubler, ou presque, sa punition. Concluons donc :

      Que les femmes ne sont pas meilleures en math que les hommes et que les hommes ne sont pas meilleurs en math que les femmes, ce qui ramène le score à 0-0 partout. smiley

      Bon dimanche à vous deux.

      Nono


    • ka (---.---.30.12) 14 janvier 2007 14:11

      @ Nono

      Bon dimanche à toi aussi.


    • La Taverne des Poètes 11 janvier 2007 13:19

      Bonjour, J’espère comme vous que vos constats sur les collègues ne sont pas généralisables et que la grande majorité des éducateurs -hommes- ne versent pas aussi facilement dans le déni de faits graves au nom du lien de confiance avec les jeunes et de la paix civile, ni dans l’intolérance envers les homosexuels.


      • La Taverne des Poètes 13 janvier 2007 00:12

        Talleyrand : qu’est-ce qui vous permet de jeter le discrédit sur la profession ? Vous avez des preuves ?


      • Briseur d’idoles (---.---.168.152) 11 janvier 2007 13:19

        Il est de bon ton de stigmatiser les quartiers et de faire apparaître nos jeunes comme des « violeurs », « violents » et « voileurs »...

        Certes, il y en a qui sont un peu ça, comme il y en a eu de tout temps...

        Pour avoir passé une partie de mon adolescence en Corse dans les années 60... Ce n’était pas facile non plus... Mais nous ne manquions jamais d’imagination !

        De toute manière, dans les campagnes, hier, et dans nos quartiers, aujourd’hui, on a toujours trouvé le moyen de « faire l’amour »...plus ou moins romantiquement...

        Et cela sera toujours ainsi tant que les hommes seront Hommes et les femmes, Femmes...

        C’est du reste l’une des meilleures choses que Dieu nous ait donné la possibilité de faire...

        Donc, il ne faut jamais s’en priver... tant qu’on peut !...


        • Citoyen ordinaire 11 janvier 2007 13:31

          Tout déclin de l’autorité, de la discipline collective, laisse systématiquement place libre au désordre, à l’égoisme et à la violence qui sont des composantes humaines, et dont l’effort d’erradication constitue l’un des fondements de la vie en société.

          Le déclin général de l’autorité en France a été amorcé il y a presque quarante ans déjà. Il s’est globalisé jusqu’au sein des familles, des écoles, et à atteint de plein fouet nos plus jeunes enfants dont la raison n’est pas encore suffisamment développée pour réfréner les pulsions.

          Ce phénomène a été encore aggravé, entre autres, par la fracture socio économique de notre milieu où l’abondance cotoie le dénuement et par la ghettoïsation d’une partie de notre société dans des cités de non droit, composées en majeure partie de citoyens importés, culturellement différents, où la femme, notamment, demeure par tradition un être inférieur.

          Il me semble que nous avons tous démocratiquement voulu celà en le laissant progressivement se perpétrer, sans songer aux conséquences pourtant logiques de cette politique.

          Nous en sortirons forcèment, car toute situation devenue socialement inacceptable entraine une réaction de refus, de rejet, et finalement de révolution lorsque le rejet collectif est suffisamment fort pour dissiper les peurs, cristalliser, cimenter et diriger l’action.

          Dommage simplement que ces processus de défense sociale répondent souvent à la violence par la violence.


          • Briseur d’idoles (---.---.168.152) 11 janvier 2007 13:55

            Toujours cet esprit d’enfermement et de répression, propre à certains !

            La liberté, la vie les dérange !


          • Serge (---.---.221.24) 14 janvier 2007 12:12

            citoyen ordinaire :

            « Tout déclin de l’autorité, de la discipline collective, laisse systématiquement place libre au désordre, à l’égoisme et à la violence qui sont des composantes humaines, et dont l’effort d’erradication constitue l’un des fondements de la vie en société. »

            Quelle vision atroce de l’humain ! La communication suffit pour éduquer un enfant, une vraie communication et non cette répression archaïque. L’homme ne devient egoïste et sauvage que si on le laisse à lui-même. Sociabilisé et proche des siens l’homme est naturellement grégaire et non égoïste. Il est au contraire altruiste par nature comme les moutons ou les singes.

            Les cultures sexistes du sud et cette manie de mettre les garçons dehors toute la journée sans communiquer avec eux comme pour les sur-viriliser ou les abêtir, sont responsables et sur ce point je suis d’accord avec Marsupilami : l’Islam renforce cette disposition sexiste. Mais c’est exactement pareil en Guyane à la Réunion ou aux antilles : les cultures du Sud sont machistes et rendent les mecs débiles. D’ailleurs les femmes sont complices car en tant que mères elles pourraient rompre cet engrenage, mais elles trouvent confortable leur contre-pouvoir qui consiste à manipuler facilement un demeuré, elles ont été élevées comme ça et elles y gagnent aussi au final.


          • ka (---.---.30.12) 14 janvier 2007 12:47

            Oui c’est ça t’as tout compris Serge en fait nous les femmes du sud on prend notre revanche sur les mecs qui nous malmènent en abêtissant nos rejetons mâles. Tout ça était incroyablement bien calculé et toi tu as déjoué notre petit complot maintenant nous sommes définitivement perdues à cause de toi.


          • lullaby (---.---.14.164) 11 janvier 2007 13:55

            ) - La mise en concurrence des luttes antisexistes et antiracistes se construit sur des mécanismes qui relèvent du racisme, selon les intellectuelles féministes de la revue NQF.

            Le féminisme constitue-t-il une garantie de non-racisme ? A la lumière de la polémique suscitée en France par « l’affaire du foulard », qui a débouché sur une loi interdisant aux élèves des écoles publiques le port de signes religieux ostentatoires[1], la revue Nouvelles questions féministes (NQF) consacre son dernier numéro à l’imbrication des rapports sociaux sexistes et racistes. Au-delà des débats qui ont divisé les milieux féministes français[2], les auteures du volume s’interrogent sur la légitimité des lignes de clivages et insistent sur la nécessité de déplacer la question. Au fil des articles, elles s’attachent à montrer comment les deux types d’oppressions sexiste et raciste, relevant de processus distincts, se nourrissent et s’entretiennent mutuellement. « La mise en évidence de la domination masculine chez l’Autre -le Noir, l’Arabe, l’ouvrier- participe de manière fondamentale à la construction de stéréotypes, des préjugés et des haines qui structurent l’oppression raciste », selon les éditorialistes de NQF. Un procédé qui permet de relativiser, voire occulter, la domination masculine « chez soi. » Dans l’affaire du foulard, réapparaît ainsi la figure de la femme islamique muette, victime et manipulée, « clé de voûte du double système d’oppression des « racisé-e-s » et des femmes renvoyées à une infériorité en raison de leur sexe. » Au bout du compte, la manipulation du genre aboutit donc aussi à « des résultats sexistes », analysent les auteures.

            Voile versus pornographie

            Pour élargir le cadre du débat français, l’anthropologue étasunienne Laura Mader montre comment, dans leur rivalité géopolitique, l’Occident et l’Orient utilisent le genre pour servir leurs stratégies identitaires. Chaque entité dévalorise la manière dont l’autre traite « ses » femmes (le voile versus la pornographie) pour se mettre en avant. Et aussi pour convaincre « ses propres » femmes des avantages que le système leur octroie. La « présomption de supériorité » -souvent reprise, d’ailleurs, par les féministes occidentales- que déploie l’Occident dans ce domaine étant encore renforcée par l’idéologie du développement économique et de l’industrialisation, selon laquelle la situation des femmes ne peut s’améliorer qu’avec les avancées techniques et économiques. En France, la présomption de supériorité s’est ainsi notamment étoffée dans le processus de conquête de l’Algérie. La construction sociale de l’Algérie française, fait valoir l’historienne étasunienne Julia Clancy-Smith, est fondée sur certaines représentations de la femme musulmane. Objets de luttes idéologiques et politiques, les musulmanes fonctionnaient comme un symbole négatif, qui confirmait l’identité culturelle distincte -et l’autorité politique- des colons français. Des stéréotypes du XIXe siècle face auxquels les descendantes d’immigrés maghrébins en France ont actuellement du mal à se positionner, coincées entre le désir de s’émanciper des interdits parentaux et la crainte de légitimer le colonisateur d’hier -dominant d’aujourd’hui- au détriment de leurs propres pères. Sur la base d’une recherche empirique, la sociologue française Christelle Hamel analyse comment, dans ce contexte, certaines jeunes femmes d’origine maghrébine revalorisent ainsi le principe de virginité en réponse aux contraintes combinées du racisme et du sexisme qui pèsent sur elles.

            Une troisième voie ?

            Dans la deuxième partie du volume, les auteures lancent des pistes pour étayer les bases d’un féminisme qui refuse de choisir entre antisexisme et antirascime. Analysant comment le débat sur le foulard a miné le terrain, Christine Delphy, sociologue au CNRS, soutient que l’opposition sexisme-racisme repose sur la croyance que le racisme ne frappe que les hommes. Si bien que, pour la chercheuse, repenser l’articulation entre patriarcat et racisme est un préalable à la réflexion sur les liens entre féminisme et antiracisme. Liens sur lesquels s’est penchée une étude helvétique intégrée au volume (lire ci-dessous). Constatant l’émergence des féminismes musulmans, tant dans les pays d’origine que dans les pays d’immigration, la philosophe et sociologue Aïcha Touati montre en quoi les luttes sont formatées par leur contexte socio-politique. Entre mimétisme envers l’Occident et appui sur la religion islamique, elle se demande si le féminisme ne devrait pas emprunter une troisième voie. Des collectifs féministes tels que « Les Blédardes » ou le « Mouvement des Indigènes de la Républiques », en France, en sont peut-être un reflet. Militant dans ces deux organisations, Aïcha Touati, intimement concernée par les liens entre sexisme et racisme, part de sa double expérience des luttes en Algérie et en France pour analyser leur diversité et leurs enjeux. S’interrogeant sur l’opportunité de partir du religieux pour réfuter la domination du modèle occidental unique, elle revendique la nécessité d’inscrire le combat antisexiste au sein des luttes antiracistes. Soit un « féminisme paradoxal », selon ses propres termes, caractérisé à la fois par une critique radicale du sexisme dans tous les milieux et par une « solidarité avec les hommes dominés ». I [1]Loi no2004-228 du 15 mars 2004 : « ... des signes ou tenues par lesquels [les élèves] manifestent ostensiblement une appartenance religieuse ». [2]Les anti-loi dénonçant l’instrumentalisation des droits des femmes droits des femmes au service d’une forme « d’islamophobie » ; les pro-loi refusant qu’une fois de plus l’oppression des femmes soit reléguée à l’arrière-plan, derrière la mobilisation contre l’oppression « ethnique » ou de « classe ». Lire également ci-dessous. Nouvelles questions féministes, « Sexisme et racisme, le cas français », vol. 25, no1/2006, Antipodes. Un second volume portant sur cette thématique est prévu pour fin 2006.

            http://www.lecourrier.ch/modules.php?op=modload&name=NewsPaper&file=article&sid=41047


            • Marsupilami Marsupilami 11 janvier 2007 14:08

              Quel charabia paléogauchiste... Lien vers Nouvelles Questions Féministes. Un vrai régal intellectualiste.


            • Briseur d’idoles (---.---.168.152) 11 janvier 2007 16:12

              Excusez-moi, je n’avais pas vu que cet amour dans les quartiers, ne concernait que les « amours » homosexuels...

              Je ne saurais porter un jugement de valeur à ce sujet...

              Mais c’est tellement plus normal, l’amour entre un homme et une femme, qu’entre des personnes de même sexe, que j’avais pensé qu’il ne s’agissait que de cet amour...


              • lullaby (---.---.78.217) 11 janvier 2007 17:08

                Enfin, une petite pensée à tous les frileux de la stigmatisation caricaturale : « Bien sûr, l’amour dans les quartiers, ce n’est pas que cela ! », mais il se trouve que c’est tout de même le quotidien de mon travail d’éducatrice !

                Cela a le mérite d’être clair ! Stimatisons caricaturalement ces méchants ara... musu... !!! Allons y, donnons nous y à coeur joie !


                • Marsupilami Marsupilami 11 janvier 2007 18:01

                  @ Lullaby

                  Il n’y a eu aucune stigmatisation caricaturale. Tu vis dans un quartier plein de violeurs bouddhistes ?


                • Citoyen ordinaire 11 janvier 2007 20:20

                  Pas sûr du tout que ces populations aient une quelconque notion du terme viol et de sa qualification en tant que crime.

                  D’après ce que j’entends, ils considèrent plutôt que les femmes..les meufs.. (à l’exception de la mère) sont naturellement faites pour satisfaire les besoins de l’homme, donc naturellement consentantes. Elle doivent se plier au désir du mâle puisqu’elles ont été faites pour ç’a. C’est tout !

                  Ils trouvent très choquant, indécent, que l’on puisse simplement préter attention à des actes naturels si ordinaires.

                  Bizarre, nous vivons dans un même territoire mais dans des systèmes de pensée si éloignés que les signaux les plus forts ne peuvent même pas être perçus.


                • fouadraiden fouadraiden 11 janvier 2007 21:31

                  salut

                  le prohète ,dans certaines circonstances ,encourage le « viol »,enfin dans le contexte guerrier ce n’est pas le mot qu’on utilise.

                  les quartiers sont ils en guerre ?


                • Adama Adama 12 janvier 2007 09:28

                  Merci pour le rappel du messager d’amour et de paix Mouhamed !!!!!


                • fouadraiden fouadraiden 12 janvier 2007 18:06

                  vous avez raison d’appeler à la prudence ;mais les comprehension à la marsu ont une autre pedagogie ,inavoualble.

                  derrière l’islamisation du probleme c’est la présence des arabes qu’on vise.quand ,en europe,on parle d’islam ,comprenez « ah ces arabes ne veulent toujours pas s’assimiler » ceux qui veulent à tout prix engager un debat en liant islam et problemes arabes ne font qu’exprimer un point de vue souvent défendu par la société majoritaire.

                  sinon, faites attention,bien des « crapules » en algérie dans les maquis par exemple ont violé en invoquant l’autorité du prophète.


                • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 12 janvier 2007 23:50

                  Fouadraidien J’avoue ici, ne pas bien saisir votre propos que je trouve douteux. Isabelle BUOT-BOUTTIER


                • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 13 janvier 2007 00:02

                  Bonjour Lullaby, Ce n’est bien heureusement pas le viol qui faisait parti de mon quotidien d’éducatrice spécialisée mais les difficultés de relation entre les garçons et les filles et un certain sexisme ambiant. Je tiens à rappeler également que la présence d’un éducateur n’est jamais un bon signe. Ce que je veux dire c’est que l’éducateur spécialisé intervient auprès de personnes rencontrant toutes sortes de difficultés, qu’elles soient intellectuels, physiques, mentales, psychiques et surtout éducatives. Ainsi, le travailleur social qui intervient dans un club de prévention accompagne les jeunes les plus en difficultés, des ados et jeunes adultes qui sont aussi souvent auteurs de délits plus ou moins graves. Lorsque je parle de mon ancienne pratique de terrain, je ne parle que de ces jeunes. Il est entendu qu’ils ne sont pas représentatifs de tout un quartier ! Résumer ces jeunes à l’ensemble d’une population serait un grave amalgame mais ne pas en parler serait un déni d’une certaine réalité. Au plaisir. Isabelle BUOT-BOUTTIER


                • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 13 janvier 2007 01:12

                  Fouadraidien, Lorsque je vous disais « J’avoue ici, ne pas bien saisir votre propos que je trouve douteux. », je faisais référence au commentaire sur lequel vous disiez : « le prophète ,dans certaines circonstances ,encourage le »viol",enfin dans le contexte guerrier ce n’est pas le mot qu’on utilise. les quartiers sont ils en guerre ?". Il me semble qu’il y a des problèmes techniques sur Agoravox, il arrive, lorsque l’on souhaite commenter un billet que l’on soit dirigé vers un autre billet, ce qui entraîne une certaine confusion. A moins que je n’ai pas encore bien saisi le fonctionnement du site... Isabelle BUOT-BOUTTIER


                • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 12:24

                  à l’auteure

                  rien de douteux.

                  il suffit de parcourir le fil ,qu’y trouve ton, sinon des choses tres douteuses

                  quelqu’un croyait utile de rappeler l’inexistence de liens entre le viol,une crapule de banlieue(entendez un arabe) et le fondateur d’une religion..au cas ou...

                  il y a de quoi sursauter.

                  enfin je me suis dit , au fond ,peut etre que l’islam ,pour ces jeunes de quartier,les encourage au viol.

                  n’oublions pas le cas algeriens durant la guerre civile.les « insurgés » islamistes violaient sous l’autorité du prophète. faut il encore invoquer l’etat de guerre...


                • (---.---.236.173) 13 janvier 2007 15:43

                  Fouadraidien, Vous parlez, me semble-t’il, à demi-mot, ce qui ne permet de comprendre avec évidence votre propos. Je crains toutefois, entendre une certaine consonnance « virulante », pour employer un euphémisme, à l’égard des arabes. Mais je reste persuadée que vous allez sous peu me rassurer et dissiper ce malentendu, n’est-ce pas ? Je serai en effet très attristée que ce type de commentaire soit associé à mon article qui ne s’inscrit pas dans cette philosophie. Isabelle BUOT-BOUTTIER


                • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 16:15

                  salut l’auteure,

                  n’oubliez pas votre couleur verte.

                  sinon, pourquoi lorsqu’on évoque les rapports amoureux dans les quartiers finit on par parler de viol et infine d’islam...

                  je trouve cela tres révélateur.

                  une personne a cru bon de dementir la possibilité du viol à partir d’une simple conscience musulmane( coran,etc)

                  j’ai cru bon de rappeler ,dans le meme sens,qu’on pouvait fonder cette relation ,entre le coran et quelques viols, en evoquant l’ algerie par exemple.

                  tu comprends .si on dit ,non le coran ne favorise pas le viol ,alors comment expliquer ceux qui l’ont invoqué pour en commettre ? va t on dire ah oui le coran favorise le viol car des musulmans en algerie s’en sont revendiqués ?

                  et j’imagine que la population dont on parle n’est pas si eloigné ,à quelques ressemblances, avec les algériens d’algerie

                  on croit expliquer les choses par des elements exterieurs, alors que ces gens vivent ici.

                  le recours à l’islam dans les debats ne traduit qu’une seule chose : ces gens on n’en veut pas.


                • Marsupilami Marsupilami 13 janvier 2007 16:23

                  @ Fouadraiden

                  Arrête de gémir et te victimiser en essayant de faire semblant de penser, ça te fatigue les neurones.


                • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 16:37

                  cher compatriote marsu,

                  c’est toi qui a parlé d’islam dans cette affaire, pas moi. je me demandais pourquoi ?

                  sans doute une de tes pensées profondes.pti filou


                • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 16:41

                  à talleyrand,

                  drole de methode.

                  si vous faites la meme chose avec le mot « crime » ,pensez vous obtenir un resultat positif ?

                  inutile de vous preciser le lien possible entre des criminels actuels et leurs justificatifs coraniques.

                  allez vous leur dire ,ah non le mot crime n’existe pas dans votre texte ? alors qu’eux memes vous disent que si


                • Marsupilami Marsupilami 13 janvier 2007 16:51

                  @ Fouadraiden

                  Si j’ai évoqué l’Islam, cest en raison de son profond sexisme qui est l’une des raisons déterminantes du problème de « l’amour dans les quartiers ».


                • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 17:49

                  cher compatriote marsu,

                  je pense que tu devrais commencer par penser contre toi meme,sinon tu n’y arriveras jamais.

                  tu plaques des mots vides(sexisme,determination) sur une realité qui ne l’est pas ,et tu penses t’en sortir comme ça ?

                  meme chose quand notre ami parlait de viol et de son absence du texte coranique....

                  essaie d’etre moins serieux.


                • Marsupilami Marsupilami 13 janvier 2007 17:55

                  D’accord, je vais être moins sérieux. Très drôle, non ?


                • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 18:08

                  compatriote marsu,

                  c’est beaucoup plus amusant ,mais je pensais que c’etait un truc de fesses....dommage



                • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 18:37

                  pas de quoi faire bander un chameau .d’autant que le porno français est nul,meme avec des beurettes voilées

                  y a plus hard marsu ,t’es pas sur la bonne voie...pense contre toi meme


                • fouadraiden fouadraiden 13 janvier 2007 21:53

                  à talleyrand

                  boulot,boulot,ce n’en n’est pas vraiment un tu sais.

                  puis, sans participer au pti jeu ,le mot viol n’existe que dans les bouquins exlusivement juridiques(élaboration sans doute tardive),c’est une catégorie juridique plutot que religieuse .tu ne le trouveras jamais dans le coran,par contre l’idée y est,il y a donc bien des situations ou le viol est permis par l’islam. tu peux me croire sur parole,enfin la parole de dieu.

                  c’est le meme scénario avec les mots crime,terrorisme,pillage,etc ,bref toutes les catégories actuelles

                  si le coran encourageait le viol pensez vous que les mecs(musulmans) des cités seraient tous des violeurs ?

                  le coran encourage bien le crime,les musulmans le sont ils pour autant pour cette raison là ?

                  c’est un raisonnement bien bizarre


                • fouadraiden fouadraiden 14 janvier 2007 18:46

                  à talleyrand,

                  l’opinion des uns ou des autres n’a que peu d’importance. je suis aussi athée,au moment ou je te parle.


                • Zepekegno (---.---.209.164) 11 janvier 2007 17:58

                  Bien joué, voilà comment on annihile toute tentative de dialogue. On a décidément beaucoup à apprendre de vous smiley


                  • rantanplan (---.---.4.251) 11 janvier 2007 18:41

                    à tous,je suis obligé de me dévouer pour remonter le niveau,malgré les efforts de notre modeste « citoyen ordinaire ». La sexualité des jeunes est fortement imprégnée par l’impact de la publicité avec le renforcement de l’image de la femme objet, séductrice, superconsommatrice, soumise, et peu ménagée .De plus les jeunes n’ont une approche de l’amour parfois, qu’à travers la vision de la pornographie, au point que certains ne savent plus si c’est par devant ou par derrière que cela se fait,ni comment se font vraiment les enfants !...Je n’invente rien, Demian peut confirmer !...Ajouter à ceci la crainte mortelle du sida et la vision punitive et régressive de l’Eglise et la boucle est cisaillée ..... smiley


                    • rantanplan (---.---.4.251) 11 janvier 2007 18:47

                      Lucky Luke me signale que toutes les filles ne sont pas des victimes et que certaines sont monstrueusement salopes et je suis bien d’accord avec lui. smiley


                    • Bruno (---.---.109.53) 12 janvier 2007 09:57

                      et toi rantanplan t’es bien le chien le plus bete de l’univers


                    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 12 janvier 2007 23:35

                      Bonjour Rantanplan, Je suis assez d’accord avec votre propos concernant l’impact des médias et images chocs en tous genres sur les gamins. Le phénomène, touche tous les milieux sociaux et la pornographie, un peu trop facile d’accés perturbe autant les jeunes des quartiers dits « sensibles » que ceux du 16è qui ne sont pas plus exempts de dérives telles que celle que j’évoque dans mon article. Au plaisir. Isabelle BUOT-BOUTTIER


                    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 12 janvier 2007 23:46

                      Rantanplan, Certaines filles sont effectivement très séductrices, voires provocatrices mais lorsqu’il s’agit de mineurs ou de jeunes adultes, il est important qu’elles soient protégées et accompagnées face à cette attitude qui ne fait que traduire un mal être. Certaines gamines ont en effet de telles carences affectives qu’il leur est parfois difficle de faire une distinction entre l’amour parental tant attendu et celui de trois garcons par lesquels elle se laisse tripoter pour avoir le sentiment d’exister et d’être aimée. Le problème est d’ailleurs le même pour les femmes adultes mais on ne peut sauver la planète. Pour ma part, mon grand âge m’a amené à y renoncer depuis longtemps... Au plaisir. Isabelle BUOT-BOUTTIER


                    • fouadraiden fouadraiden 11 janvier 2007 18:50

                      à l’auteur,

                      tres bon.

                      selon vous ,est il juste de pretendre que dans ces quartiers les filles reussisent mieux que les graçons,selon votre constat.

                      si oui,pourquoi selon vous ?

                      le phenomène ethnique(noir ou arabes )des jeunes filles complique t il la situation ou pas ?

                      ce que vous dites ,est il aussi verifié pour les filles française de « souche » ?

                      la separation filles/garçons, à quoi doit on l’attribuer ?

                      merci


                      • (---.---.74.206) 11 janvier 2007 19:48

                        le cerveau qui permet de se liberer .

                        et la y’a pas photo ?


                      • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 12 janvier 2007 23:27

                        Bonjour Fouadraiden, Ma pratique de terrain associée à celle d’autres collègues ayant travaillé sur d’autres quartiers m’amène effectivement à prétendre que les filles des quartiers en difficultés réussissent mieux d’un point de vue scolaire que les garçons. Il me semble d’ailleurs, mais cela est à vérifier à partir d’études sociologique que les filles, de manière générale, ont de meilleures réussites scolaires que les garçons. En ce qui concerne les quartiers en difficultés, je ne peux que faire des hypothèses. Les jeunes avec lesquels j’ai travaillé en tant qu’éducatrice de prévention spécialisée étaient très majoritairement issus de l’immigration. Il y avait donc un aspect culturel à prendre en compte ; les filles, de manière globale, ne recevaient pas la même éducation que les garçons. Elles étaient beaucoup moins libres de leurs mouvements et devaient, pour certaines, rentrer à la maison à partir d’une certaine heure, ce qui n’était pas nécessairement le cas de leurs frères. La surveillance des filles s’opérait autant par le père que par les frères, voir, par les copains des frères. Certains jeunes m’ont dit clairement qu’une fille dehors à partir d’un certaine heure peut très vite avoir mauvaise réputation. Or, c’est de l’honneuur du père et des frères dont il est question ici. Ainsi, le fait de ne pouvoir trainer dans la rue le soir, comme le font certains frères, peut être un « contexte favorable » pour faire ses devoirs et se coucher à une heure raisonnable pour aller en cours le lendemain. Il est également une autre hypothèse, les études peuvent représenter pour certaines filles, une sorte de salut qui permettra à terme de prendre sa liberté et d’échapper à l’emprise familiale ainsi qu’à un destin qui n’a parfois rien d’enviable (tel le mariage prévu au pays). Au plaisir. Isabelle BUOT-BOUTTIER


                      • fouadraiden fouadraiden 12 janvier 2007 23:52

                        à lauteur.

                        ce que vous dites à propos des rapports,dans les quartiers dits difficles, entre les garcons et filles fait souvent l’objet d’enquete sociologiques.on a là affaire à de la doxographie ,tres diffcile à vérifier et à departager ce qui releve des causes ou des conditions.

                        sinon,on oublie souvent un autre intervenant :la société majoritaire.une partie du comportement des filles et des garcons est à mettre au compte de leur image aupres de la société majoritaire .


                      • rantanplan (---.---.4.116) 13 janvier 2007 14:17

                        @ Isabelle,je reprends le fil:votre analyse est parfaitement exacte. Certaines filles issues ou non de l’immigration sont bien plus travailleuses et performantes que les garçons.Elles savent que c’est la seule façon de s’extraire de l’avenir programmé et de soumission pour lesquelles elles sont formatées. Autre chose:elles ont réalisé que ce n’est pas en envisageant toutes une carrière à la Zidane qu’elles s’en sortiront. Elles sont donc moins scotchées au ballon rond, même si elles ont d’autres ambitions...Et heureusement !

                        Quand j’ai écrit que certaines filles étaient des salopes,je ne pensais évidemment pas aux victimes de tournantes,mais à de plus ou moins jeunes femmes qui n’ont rien à envier,au point de vue mensonges,violences et manipulations aux mecs. Bref,ce n’est pas tout rose d’un côté" et tout bleu de l’autre. Cela dit, je ne nie pas les inégalités de traitement hommes/femmes. smiley


                      • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 13 janvier 2007 16:45

                        a Rantanplan : « ce n’est pas tout rose d’un côté et tout bleu de l’autre. ». Dites-vous et c’est presque ma philosophie de vie... I.B.


                      • Zepekegno (---.---.209.164) 11 janvier 2007 18:59

                        @ Talleyrand : Je m’adressais à Lullaby. Une petite anecdote au passage : il y a quelque jour, dans un café dont la principale clientèle n’était pas les fous d’Allah, un individu très efféminé a eu le déplaisir de se faire apostropher par une tablée à coups de « on va te brûler » et autres joyeusetés... ce qui faisait rire aux éclats les demoiselles de la dite tablée ! Et cette scène paraissait normale pour toute l’assistance. Ce type de comportement n’est pas l’apanage de nos surmédiatisés banlieusards, assisterait-on donc à une généralisation du rejet de l’autre comme mode d’affirmation de soi ?


                        • (---.---.12.49) 11 janvier 2007 19:10

                          Scandaleux sans savoir pourquoi,

                          (Peut-être que c’était trop beau)

                          Mais notre couple restait coi

                          Comme deux bons porte-drapeau,

                          Coi dans l’orgueil d’être plus libres

                          Que les plus libres de ce monde,

                          Sourd aux gros mots de tous calibres,

                          Inacessible au rire immonde.

                          Paul Verlaine.


                        • (---.---.12.49) 11 janvier 2007 19:11

                          Paru dans La Cravache parisienne, Journal Littéraire, Artistique et Financier, 29 septembre 1888, et repris dans Parallèlement, 1889.


                        • roumi (---.---.74.206) 11 janvier 2007 20:11

                          pour aller droit au but

                          et que les males , se rendent comte de ce qui as de l’autre cote de la frontiere sensibilité , il y as un texte de théatre ; http://www.au-theatre.com ; les monologues du vagin .

                          c’est de l’interviouve , des textes de témoignage .dis par des commédiennes .

                          jolie confrontation !!!! et ça tourne depuis pas mal de temps


                          • Briseur d’idoles (---.---.168.152) 11 janvier 2007 22:29

                            Au fait, pourquoi « l’amour dans les quartiers » ? Voyez vous, j’habite depuis 1992 dans « les quartiers » et je n’ai jamais remarqué ou su, qu’on y faisait l’amour d’une manière plus particulière qu’ailleurs ?

                            Ensuite, pourquoi pas aussi parler de l’amour ailleurs ?

                            J’ai toujours cru, mais je ne sais pas tout, que l’amour au pluriel, dans sa beauté, ou à travers toutes ses déviations et ses contraires, était universel !


                            • fouadraiden fouadraiden 12 janvier 2007 23:40

                              à idoles,

                              sans doute les classes dangereuses preoccupent elles plus que les autres.probleme securitaire supplementaire ,,c’est tout.


                            • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 13 janvier 2007 01:01

                              Talleyrand, Le « truc » auquel vous faites référence ne pourrait-il pas être une véritable campagne de sensibilisation ? (Les médias peuvent peut-être aussi parfois être utilisés à bon escient ?) Isabelle BUOT-BOUTTIER


                            • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 13 janvier 2007 02:16

                              Existe-t’il une solution miracle ? Pour ma part, je n’en ai pas, seulement des pistes qui n’apporteront pas une révolution mais qui peuvent peut-être avoir des impacts, aussi modestes soient-ils. Peut-être pourrions-nous y réfléchir ensemble ? Isabelle B.


                            • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 13 janvier 2007 02:53

                              Avec plaisir. I.B.


                            • rantanplan (---.---.4.116) 13 janvier 2007 16:27

                              Je termine:on peut faire des analyses sociologiques et psychopathologiques des mineurs dans ces quartiers :évidemment que chez les filles et les garçons,on trouvera des manques,des carences et de la souffrance.Mais on peut faire une analyse identique pour tous ceux qui souffrent, errent,dévient et psychopathisent. C’est notre pays qu’il faut soigner,mais pas avec les potions qu’on nous prépare. Celles-là ne feront qu’augmenter les symptomes. smiley


                              • clairette (---.---.21.81) 13 janvier 2007 19:31

                                @ Isabelle : j’ai lu attentivement votre article, très bien écrit, et riche de votre expérience sur le terrain. Merci de nous en avoir fait profiter. Je ne connais les problèmes que vous décrivez que par les récits que j’en lis : beaucoup visent le sensationnel, le fait divers crapuleux, ou au contraire adoptent un ton « neutre » et feutré !

                                C’est grâce à des personnes comme vous que l’on peut réfléchir sainement aux situations complexes que vous décrivez.

                                Et je vous admire pour le travail que vous faites au quotidien et de l’« humanité » que vous y apportez.

                                Au plaisir de lire votre prochain article !


                                • Marina (---.---.236.173) 14 janvier 2007 16:45

                                  J’aime votre professionnalisme, votre clairvoyance, et je me joins aux mots de clairette .... « C’est grâce à des personnes comme vous que l’on peut réfléchir sainement aux situations complexes que vous décrivez. » Alors, poursuivons le débat avec justesse, franchise et dans le respect d’autrui, afin peut-être d’améliorer les choses. Merci pour votre article ! Et merci à Agora Vox pour sa liberté d’expression.


                                  • Serge (---.---.134.211) 14 janvier 2007 17:13

                                    A l’auteur,

                                    J’ai compris au terme d’une reflexion parfois douloureuse, que la société occidentale est complaisante avec des cultures qui revendiquent ouvertement leur rejet des libertés individuelles. En tant qu’homosexuel, victime de ces sociétés arriérées qui nous poursuivent et nous tuent, je dois autoritairement payer des impôts qui seront redistribués pour nourrir ces malades mentaux conditionnés aux tabous sexuels des adeptes du sexe utilitaire, donc conditionnés à l’homophobie, qui un jour viendront me planter un couteau dans le dos mais néanmoins aujourd’hui récupérent avidement tout ce que ma communauté a apporté à la société, et surtout mon argent.

                                    Depuis que j’ai compris je suis ultralibéral y compris économiquement car les deux choses sont en réalité intimement liées : soit on aime les hommes libres soit on veut les formater. Quel que soit le dogme caché derrière, la démarche en elle-même est infecte. Je suis contre toute forme de subvention à la procréation. Certes dans ces quartiers il y a aussi des homosexuels, cachés mais ils existent. Cependant ce ton sirupeux qu’on emploie pour ne pas heurter des personnes qui ont des comportements fascistes, sous prétexte qu’ils viennent d’ailleurs, est à terme plus criminel que d’oser leur dire ouvertement que leur antilibéralisme culturel ou religieux est un reliquat de barbarie.

                                    Seule l’individuation renforce paradoxalement le collectif, car un individualiste libertarien conscient que la liberté qu’il s’offre, il la doit aussi aux autres (en vertu du pacte social), ouvre alors toutes ses oeillères et accepte un collectif pluriel. Sans individuation, sans individualisme, on n’est pas plus que des insectes, et tous les discours (souvent de gauche) censés nuancer cette évidence sont en réalité des apologies du fascisme.


                                    • Marsupilami Marsupilami 14 janvier 2007 17:28

                                      L’individuation, au sens jungien (qui est un processus spirituel, et non économiste), n’a rien à voir avec l’individualisme moutonnier prôné par l’ultralibéralisme. C’est même exactement l’inverse. Donc t’as tout faux.


                                    • Daniel (---.---.22.57) 14 janvier 2007 17:59

                                      Bravo ! Mais vous pouvez remplacer homosexuel par femme, esprit critique, poèsie, histoire, esprit scientifique, tout ce que vous voudrez de ce qui fait des européens des êtres libres et des esprits créateurs, vous retrouverez la même complaisance suicidaire de l’idéologie bobo-maso-compassionnelle vis à vis de l’« autre », surtout quand c’est un Savonarole déguisé en bon sauvage.


                                    • fouadraiden fouadraiden 14 janvier 2007 20:33

                                      pense contre toi meme marsu,les auteurs ou les mots vides ne pourront rien pour toi

                                      ton compatriote fouadraiden


                                    • hub (---.---.121.164) 24 janvier 2007 06:42

                                      Le constat que vous décrivez est édifiant et correspond à la loi de la « téci » ; la loi de la rue . Lors de mes activités professionnelles sur la Ville de Sarcelles et Villiers le Bel dans le département du Val d’Oise ( 95 ) ; j’ai en effet eu connaissance en discutant avec les << Grands Fréres >> peu bavard il est vrai de ce sujet qui n’est pas tabou en banlieue . Vos articles sont superbes ; bravo pour le collé / copié et fixer la rue par l’écriture ; le caméscope de l’écriture et uniquement avec un stylo et un P.C Amicalement HR

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