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Commentaire de therasse

sur DSK non blanchi, l'étrange procureur Vance


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therasse therasse 24 août 2011 21:57

Sept minutes. C’est le temps de passage de Nafissatou Dialo dans la suite.


Sept minutes pour qu’un coup de foudre survienne entre DSK et Dialo, ou que DSK propose et obtienne un rapport consenti à Dialo .... et surtout qu’il transforme l’essai et se vide les bijoux de famille en partie sur la moquette et le reste sur le chemisier de la plaignante.

Est-ce crédible ?

Par ailleurs, on invoque les mensonges de la plaignante dans les termes suivants :
« In virtuallyevery substantive interview with prosecutors, despite entreaties to simply be truthful, she has not been truthful, on matters great or small, MANY pertaining to her background and SOME RELATING TO THE CIRCUMSTANCES OF THE INCIDENT HIMSELF. »
Beaucoup de mensonges concernant le « background », les mensonges périphériques, qui n’ont rien à voir avec les faits et quelques uns relatifs aux circonstances de l’incident lui-même.

La motion du bureau du procureur fait état des fausses allégations relatives à un viol subi par Dialo en Afrique, argument utilisé afin d’obtenir le droit d’asile. Un mensonge indispensable afin de pénétrer sur le sol américain et sortir de la misère. Chacun en pensera ce qu’il voudra ; en tous cas ceci n’a strictement rien à voir avec les faits. Evidemment il y a là parjure dans un dossier gouvernemental, son dossier d’immigration. 

« She also gave prosecutors and the grand jury accounts of her actions immediately after the encounter with the defendant that she now admits are false »

Autrement dit, elle s’est contredite quant à son emploi du temps qui a suivi les faits. Le traumatisme subi a évidemment pu perturber sa notion du temps et sa mémoire des instants qui ont immédiatement suivi sa sortie de la suite.

Quant au mensonge de DSK, celui qui consiste à tenter de faire croire à l’impossibilité de son absence sur les lieux du crime à l’heure dite en se constituant un alibi, SILENCE RADIO ! Doit-on le croire dès lors quand il se rabat sur la relation prétendûment consentie, dès lors qu’il constate que le timing ainsi que les traces matérielles prouvent sa présence ainsi que la relation sexuelle ?

En tous cas nul ne nie qu’il y a eu rencontre entre les protagonistes durant les sept minutes incontestables et épanchement durant ce laps de temps de liquide séminal contenant l’ADN de DSK. Peu importe ce qui s’est passé après ; peu importe le dossier d’immigration ; peu importe qu’elle ait eu de vilaines fréquentations. On ne viole pas une femme, fut-elle une criminelle ou même une prostituée.

L’ultime question qu’on est en droit de se poser : le procureur avait-il suffisamment d’éléments pour obtenir une condamnation ? Personnellement je crois que si j’avais été membre du jury, j’aurais pu être convaincu par l’argument des sept minutes, du sperme répandu, du rapport médical. En tous cas il y avait là de quoi convaincre un citoyen doté d’un minimum de jugeotte.

A ce stade il faut à nouveau citer le procureur :
« .....But for generations, before determining whether a case should proceed to trial, felony prosecutors in New York county have insisted that they be personally convinced beyond a reasonable doubt of the defendant’s guilt, AND BELIEVE THEMSELVES ABLE TO PROVE THAT GUILT TO A JURY. »
« Mais depuis des générations, avant de déterminer si une affaire doit être poursuivie, les procureurs, dans le comté de New York ont insisté pour qu’ils soient personnellement convaincus de la culpabilité du défendeur au delà de tout doute déraisonnable, ET SE PENSENT CAPABLES D’ ETABLIR CETTE CULPABILITE FACE AU JURY ». 
Autrement dit, pour que ce procureur poursuive, il faut quasiment que les carottes soient cuites avant de se présenter au procès, que le dossier soit suffisamment bétonné pour que la condamnation soit acquise. Il peut très bien être convaincu mais ne pas se sentir capable.

Tout ceci me paraît extrêmement grave, car il ne s’agit apparemment dans l’esprit de ce Monsieur que de l’appréciation d’un cas à gagner ou à perdre avec les conséquences électorales qui découleront de sa réussite ou de son échec. 

Et bien qu’il soit convaincu dans de nombreux cas de la culpabilité d’un criminel, il préférera le laisser courir, continuer à violer ou tuer, plutôt que de risquer de se planter au procès.

En le citant, je me suis imprégné de sa logique, de celle qu’il affiche dans la motion qu’il a transmise au juge, mais je ne doute pas que sa motivation soit ailleurs. Avait-il réellement le pouvoir d’aller au procès s’agissant d’un prévenu de l’envergure de DSK ? Celui qui arrive à ce niveau, qui a été dans le secret des dieux peut-il être marginalisé, compte tenu de ce qu’il a appris dans le cadre de ses fonctions ?

Le bureau du procureur de New York justifie trop son attitude pour être réellement sincère. Il y a des dénis de justice inévitables.   

 http://www.courts.state.ny.us/whatsnew/pdf/dsk_motion_to_dismiss.pdf

 

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