Pas d’accord avec ce commentaire - pour autant que j’aie bien compris ce concentré d’ellipses et de références absconses
: l’article ne manque pas d’arguments, et dénoncer le dévoiement d’un système n’est pas nécessairement un aveu d’impuissance.
Argument supplémentaire pour étayer le point 4. Trois pouvoirs bien distincts ? qui cite Montesquieu (De l’esprit des lois) « Il n’y a point encore de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative et de l’exécutrice » :
Il faut bien aussi faire état de la soumission actuelle de l’autorité judiciaire à l’exécutif, notamment via le rôle du Procureur, celui-ci étant devenu le relais étroit de son Ministre de tutelle, le Garde des Sceaux, presqu’au même titre que le Préfet représente le Ministre de l’Intérieur.
Alors qu’il est censé représenter l’intérêt public au sein de l’appareil judiciaire (d’où son appellation de « Ministère Public »), le Procureur, chargé de « l’action publique » mais inféodé hiérarchiquement au pouvoir central, ressemble davantage à un administrateur local des orientations politiques du moment, plutôt qu’au garant des libertés qu’on serait en droit d’espérer (sauf à marquer individuellement son indépendance au risque de sa carrière).