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Commentaire de Zerth

sur Le CSA confirme la bipolarisation de la vie politique française


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Bourricot Zerth 13 janvier 2007 03:36

Article qui traite de beaucoup de choses.

Oui la tendance est à la bipolarisation, aucun doute là dessus, j’en avais fait l’observation en étant assez visionnaire dans mon propos je le concois sur l’article « Bayrou fait-il le jeu de Le Pen » de Yann Riché.

Ainsi je disais à cette époque :

"Les bayrouistes décidemment majoritaires sur ce fil de discussion et enclins à écarter tout message contradictoire(-30 pour certaisn commentaires, une véritable descente non justifiée bien que le critère d’avaluation soit l’apport constructif du commentaire au débat)

Bayrou par ci par là. Bayrou élu président de la République Un véritable phénomène de société, enfin d’une société, la blogosphère. C’est assez extraordianire de voir un tel engouement pour cet homme politique. Pourtant, Bayrou non seulement a très peu progressé mais hier soir il a carrément trébuché. En effet, plusieurs analyses politiques à parâitre sont très sceptiques quant à la capacité de Bayrou au premier tour.

En ce qui me concerne, je suis déjà persuadé quoiqu’on dise qu’il ne dépassera jamais 10%. Le problème c’est qu’il n’arrive à provoquer le débat qu’en se mettant au centre des sujets abordés. A plusieurs reprises, lors de ses intervantions « bombes », il s’est posé en véritable victime de la machine compresseur « UMPS ». Encore hier soir, il nous expliquait savamment que le FN était instrunmentalisé par les grands partis pour empêcher les électeurs de voter pour l’UDF.

Sa réaction contre Tf1 était du même ordre. Bien que sa critique soit fondée, il a orienté son discours vers un constat comme quoi il apparaitraît peu souvent dans les médias. Pourtant à ses dépens, les derniers résultats du CSA démontrent clairement que F.Bayrou occupe la troisième place de l’homme politique qui passe le plus de fois dans les médias.

La difficulté, c’est qu’il s’est fait une existence en s’agitant. Il aborde des thèmes forts intéressants mais tout en étant plaisamment nombriliste. Si son thème principal reste le dépassement des clivages habituels, il n’arrivera point à convaincre. En effet, le phénomène électoral en France est très culturel et ancré dans les mentalités. Gauche/Droite c’est un concept qui est construit depuis le 18ème siècle, où à gauche du roi se trouvaient les défenseurs d’une monarchie constitutionelle(et plus tard républicains) et à sa droite, les royalistes convaincus. Ce clivage a subsisté jusqu’à nos jours et s’est quoiqu’on dise creusé. Il n’y a eu absolument aucun rapprochement : en effet, les deux entités ont une approche radicalement différente du rôle de l’homme, du citoyen, du pouvoir et de l’Etat.

Oser croire que Bayrou puisse construire un gouvernement d’unité nationale est une pure utopie. Il n’a pas et n’aura jamais une légitimité populaire. En effet, le système du premier tour veut qu’il ne rassemblera jamais suffisament de voix pour se donner cette légitimité. Au contraire, tous les indicateurs montrent à ce que les grands partis soient hégémoniques avec un schéma dans les prochaines années avec 1 parti dans chaque extrême(éclatement du PC, réunion de la LO et LCR-FN hégémonique à l’autre bord) et deux partis modérés UMP et le PS qui aura fini d’absorber dans peu de temps le PRG et les Verts intégrant leurs propositions dans leur programme, les vidant ainsi de toute substance. Entre ces deux mastodontes, l’UDF collé à une image de droite tente dans une tentative désespérée à se donner une identité proppre. Le scénario le plus probable pour ce parti est son éclatement aux législatives de 2007, où des comptes sévères vont se régler, d’autant plus s’il fait moins de 5% aux présidentielles(cas qui n’est pas à écarter du tout selon différents facteurs allant dans ce sens).

Il est à prévoir que progressivement les deux extrêmes soient amenés aussi à se résorber et à devenir insignifiants, le FN butant sur son discours inlassable manquant d’une fraîcheur et avec le déclassement prochain des électeurs vers d’autres partis ! L’extrême gauche risque de subsister plus longtemps mais a toutes les chances de devenir un groupe non politique."

Suite à des réactions j’avais pourquivi mon argumentaire ainsi :

"@Yann

Dommage mais non, je suis le premier à refuser la politique de Sarkozy. Comme vous le notez si bien, ce que je décris est tout à fait le mondèle électoral actuel des Etats Unis, et ce n’est pas sans y penser que j’ai rédigé ce commentaire tout simplement car c’est vers ce modèle qu’on se dirige.

Pourquoi un délitement des extrêmes ? Pour le FN, une fois que Le Pen va être Out, le parti sera orphelin et en roue libre. Le socle électoral de ce parti n’est pas du tout inaliénable, en effet 1/3 des sympathisants frontistes soutiennent la politique de Sarkozy, tout est envisageable jusqu’à l’idée qu’une partie des électeurs du FN se mettent à voter Sarkozy.

L’électorat général n’a jamais été autant en position de déclassement, la ligne des électeurs n’est plus si sûre. En effet, autant on trouve des électeurs de gauche qui se retrouvent dans Sarkozy, des électeurs de droite qui se retrouvent dans Royal, des électeurs communistes qui ont voté pour le FN et sont maintenant partagés.

L’explosion électorale est réelle, et le jeu de cartes est complètement rebattu. C’est une des raisons qui explique l’échec annoncé de F.Bayrou. A l’inverse de ses adversaires, il ne tient pas de positions fortes, radicales, il est dans le discours de la conciliation et finalement opportuniste. Son travail de communication depuis fin 2002 est absolument incroyable, portant sur la rupture du centre mais ne trompera aucune des personnes les plus perspicaces et laisse finalement assez indifférents la classe popualire qui désire elle une ligne franche, marquée et renouvelée.

Si les intentions de vote d’aujourd’hui se reproduisent cela signifie que le duo Ségo/Sarko monopolise 70% des suffrages(contre 35% droite/gauche en 2002)c’est ca la révolution actuelle. Et cet indicateur de suffrages va aller en s’accentuant avec l’entrée en campagne c’est certain avec un nombre important d’indécis.

Plusieurs facteurs expliquent ce bipartisme outrancier : Les deux candidats franchissent les lignes sans complexe de leurs partis respectifs, par exemple Ségo récupère sans problém des voix du ... centre. Ils incarnent un renouveau dans le paysage politique et inspirent une passion dans la politique qui s’est rarement illustrée ces dernières années. En effet, toutes les classes sociales se prennent d’intérêt pour la présidentielle d’autant plus qu’elle annonce la fin de Chirac. S’ils font autant d’apparitions médiatiques, c’est dû tout simplement aux contenus de leurs discours, qui frappent, étonnent, mettent en colère fianelement passionnent une fois de plus. C’est pas les médias qui créent ces personnages, c’est eux qui se font l’écho de leur médiatisation. Enfin, le choc du 21 avril 2002 qui va sans conteste pousser les électeurs au vote dit utile. Pour la droite, étant gouvernement sortant, situation pas forcément évidente à gérer au vu du bilan. Et pour la gauche le traumatisme de l’élimination sévère en 2002. Plusieurs électeurs de Verts, PC sont se sont déjà convaincus à élire pour la candidature socialiste."

Ainsi je peux poursuivre l’illustration du bipartisme en rajoutant d’autres facteurs quant à la surmédiatisation des deux candidats les plus en vue, Ségo/Sarko. Mais cette médiatisation se perpétue et est réclamées ! Le meilleur exemple est Agoravox qui consacre plus d’articles au couple Ségo/Sarko qu’à n’importe quel autre candidat et ceci de très très loin. Enfin un dernier facteur qui est le changement des règles du jeu(délai de parrainga réduit de 1 mois à 2 semaines)qui va terriblement compliquer la tâche des petits partis, ainsi Mégret s’est rallié au FN, à l’extrême-gauche une tentative certes hasardeuse de présenter une candidature unitaire, quant à l’irréductible Laguiller fera disparaître la LO avec sa retraite sans aucun doute. Je disais précédemment que les idées d’autres partis étaient récupérés : le meilleur exemple est celui de l’écologie devenue véritable engagement multipartisan laissant sur le carreau Les Verts et Cap 21.

En conclusion, cette élection va amener beaucoup de surprises et va être l’amorce de la fin de la multitude de candidats. Le nombre de 10 n’est même pas envisageable.(à la dernière élection ils étaient 16.)


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