Le Scellier (et les autres avantages fiscaux, Robien ou autres, dont il prend la suite) est une arnaque.
L’avantage fiscal sert à attirer le pigeon vers un investissement locatif foireux.
Déja, il n’y a pas d’abattement fiscal, mais un TRANSFERT fiscal : le pigeon échappe à quelques sous d’impôt sur le revenu, mais, au moment de l’achat, il paie des impôts locaux faussement appelés « frais de notaire ».
Ensuite, aucune rentabilité : les loyers ne rentabilisent pas l’achat. A supposer même qu’ils soient payés. Autour de moi, je ne connais guère de propriétaire qui me dise « Mes loyers tombent sans problème ». Il y a toute une idéologie qui convainc le locataire que le fait de payer un loyer est un scandale. Donc, à la première difficulté d’argent et même sans cela, avant même de demander le moindre prêt à son banquier, il « oublie » de payer son loyer : c’est un prêt assuré sans intérêt !
En principe, la pllus-value à la revente servait à compenser l’absence de rentabilité des loyers, mais cela ne va plus être le cas.
Que peut faire alors le propriétaire ?
Garder son bien ?
Mais c’est justement ce qu’il faut éviter.
Car nos modernes contructions, si sur-payées, sont aussi de piètre qualité, si bien que le propriétaire avisé doit éviter de les garder trop longtemps, ou alors bonjour les réparations, et rien ne nous dit qu’elles seront prises en compte pour venir en déduction des mirifiques plus-values que voit le fisc.
Bref :
Les niches fiscales (du moins celles réservées aux particuliers des classes moyennes) sont une arnaque.
Au moins, maintenant, les choses sont claires :
Je crois que les épargnants ne se laisseront pas pigeonner par le Scellier (et similaires).
Heureusement, à force d’arnaquer les épargnants, l’Etat finit par les sauver : la pénurie de logements neufs construits est chronique en France, ce qui tire vers le haut les prix de l’ancien, ainsi que les loyers.
Mais il est honteux de chercher à arnaquer de simples petits épargnants, qui font un effort dont ils attendent une amélioration de leur retraite, retraite que par ailleurs on leur ratiboise.