Ne Mélanchon pas tout !!!
Contrairement à une idée reçue, « les extrêmes » ne se rejoignent pas : ils sont même extrêmement éloignés politiquement ! Le coup des « extrêmes qui se rejoindraient », c’est la tarte à la crème de l’establishment pour faire voter réactionnaire ! C’est comme ça que l’on se retrouve avec le gouvernement le plus fasciste depuis 70 ans (depuis Pétain), avec deux ministres condamnés pour « incitation à la haine raciale ».
Si Marine le Pen était au second tour, elle ferait à peu près la même politique que Sarkozy, car il a piqué au F-Haine ses idées racistes et moisies pour en faire une politique, catastrophique, qui fait la honte de la France, et sa ruine. C’est bonnet blanc et blanc bonnet.
Quand à Mélanchon, il est comme chacun sait à l’exact opposé : contre toute discrimination raciste et pour reprendre aux banksters et aux rentiers l’argent volé au travail. Il représentera la gauche traditionnelle dans cette élection, puisque le parti Solférinien y représente le centre-droit et l’Union des Mafias Présidentielles l’extrême-droite.
Mais Mélanchon lui-même est trop à droite pour une majorité de l’électorat de gauche, qui ne vote plus. En effet, son départ du PS et sa création du PdG, ça c’est décidé en petit comité avec Marie-Georges Buffet, atterrée par son score calamiteux de 2007 suite à son rejet d’une candidature unitaire (envisagée en 2006 par tous les partis à gauche du PS dans la dynamique du rejet par référendum de la « constitution Giscard » pour l’Europe). Marie-Georges a voulu copier : présenter une candidature « unitaire ». Sauf qu’en 2006, ça venait « d’en bas » alors que le FG, ça s’est négocié au sommet. C’est peut-être pour ça que ça ne prend pas ? Surtout que la démocratisation réelle des composantes de Front de Gauche se fait carrément désirer ... C’est le défaut de Mélanchon : ex-trotskyste-léniniste, il est fondamentalement hiérarchiste, et en ce sens lui aussi trop réactionnaire aux yeux de tous les mouvements émergents pour la démocratie réelle (directe), comme les Indigné-e-s d’Espagne ou de Grèce, par exemple.
Or, à l’origine, c’est ça la gauche : le tiers-état qui s’est assis à
gauche de l’hémicycle quand la noblesse et le clergé posèrent leurs culs
à droite. La gauche, c’est celles et ceux qui veulent que chacun-e
compte toujours pour un-e quand il s’agit de décider ensemble, et la
droite, c’est le clan de ceux qui cherchent toujours un roi, un chef, ou
un fuhrer pour les « guider ». La droite s’appuie sur les hiérarchies rigides qui
composent son oligarchie, alors que la gauche y oppose l’efficacité
supérieure des réseaux souples et sans hiérarchies.
Hélas, en ce sens, celui de son étymologie, il serait bien difficile de trouver encore un seul parti de gauche, en France ... Les « partis de gauche » sont partis bien loin du peuple de gauche, et il est craindre pour eux qu’il ne leur suffisent plus de prendre quelques restes dans un Buffet froid et de jeter ça dans la marmite politicienne en disant « Mélanchon, Mélanchon ! » pour redonner espoir ...