Bonsoir, Mike.
Désolé pour la causticité, mais le 2e paragraphe indiquait bien qu’il s’agissait d’une paisanterie de ma part.
Beaucoup de questions évidemment autour de cette affaire, autour du calendrier des évènements et autour du comportement de différents protagonistes (je ne parle là ni de DSK ni de ND).
Cela dit, il existe des explications plausibles et raisonnables (à mon point de vue) sur bien des points. J’en prendrai deux : l’attitude Cyrus Vance et celle de Tristane Banon.
Le premier, et c’est important pour comprendre son action, entend se faire réélire en 2012 et il sait très bien que, dans le système américain, il importe avant tout d’être tout à la fois un procureur vainqueur et un bon comptable des deniers publics. Manifestement, M. Vance s’est vu vainqueur sans trop de difficulté dans un premier temps, d’où sa volonté de casser DSK et de l’amener au procès pour engranger un succès éclatant. Puis est venu le temps de la découverte, par M. Vance et son équipe, de failles dans la crédibilité de MMe Diallo. Dès lors, et sans se soucier plus avant de la recherche de la vérité judiciaire, M. Vance a changé son fusil d’épaule par crainte de perdre le procès, faute de pouvoir à coup sûr obtenir une condamnation par un jury unanime, par crainte surtout d’être mis en difficulté électorale. Bien que même les avocats de DSK aient reconnu un « comportement déplacé » de leur client (quel euphémisme !), il a dès lors tout fait pour décrédibiliser totalement Mme Diallo (y compris en organisant des fuites vers la presse tabloïd) afin d’obtenir un abandon des poursuites de la part du juge Obus.
Tristane Banon, quant à elle, a été remise dans l’actualité par l’affaire Strauss-Kahn. Les projecteurs se sont braqués sur elle et la presse entière s’est emparée de ses propres déboires présumés avec DSK, et cela des deux côtés de l’Atlantique. C’est à mon avis la raison qui l’a poussée à franchir le pas de la plainte, dès lors qu’il ne pouvait plus être possible, compte tenu de la publicité faite à son cas, de faire son deuil d’une agression qu’elle tentait d’oublier. J’ajoute à cela que certains médias ont menti à son sujet en laissant entendre qu’elle n’avait jamais rien entrepris avant l’affaire DSK, ce qui est faux comme l’ont confirmé des responsables d’associations contactées dès 2003. Mais il est vrai que l’affaire Strauss-Kahn a agi comme un catalyseur.
Parlera-t-on moins de l’affaire DSK désormais ? Pas sûr car Kenneth Thompson a décidé de frapper fort dans l’optique du procès civil, d’une part pour réhabiliter sa cliente, outrageusement attaquée sur des bases largement erronées selon lui, d’autre part pour enfoncer DSK dans ses propres contradictions et mensonges et l’amener à témoigner. A suivre...
Cordiales salutations.