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Commentaire de Sylvain Reboul

sur L'affaire DSK, ce désastre judiciaire et médiatique


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 31 août 2011 15:20

Considérant que 


1) au regard du rapport du procureur qui conclut à une relation sexuelle précipitée (moins de 10 minutes) à la vue des preuves biologiques et des indices temporels objectifs

2) en l’absence de tout paiement de cette relation accréditant que ND était une prostituée

3) les avocats de DSK , avec son accord, prétendant qu’il ne s’était rien passé ont menti au début de la procédure

4) l’état de choc de ND, a été objectivement et médicalement constaté, ainsi que certaines traces corporelles d’une certaine violence subie

5) cet état de choc suffit à expliquer comme le savent tous les spécialistes de cet état, les difficultés de mémorisation de ND sur ce qui s’est passé après les faits, alors qu’elle n’a jamais varié sur les faits eux-même.

6) le procureur ne prétend pas avoir la preuve suffisante d’un viol pour convaincre unanimement un jury dès lors qu’il ne peut lui-même être totalement convaincu 

cet abandon des charges, impossible, dans ces conditions en droit français, est, compte tenu d’indices objectifs convergeants d’un acte sexuel pour le moins précipité que ND définit comme non-consenti, ne peut être considéré comme un blanchiment définitif, mais comme permettant l’ouverture d’un procès civil en droit américain.

Ainsi si un procès est à faire, c’est à la justice américaine qui, dans cette affaire a refusé une confrontation et un procès pénal contradictoire qui seul pourrait statuer sur la culpabilité ou non de DSK , lequel, je le rappelle, n’a pas eu à répondre aux questions d’un juge et n’a même, pas été interrogé sur son mensonge initial ! 

Cette justice est donc inéquitable ou injuste dès lors qu’elle refuse à un(e) justifiable le droit de faire valoir son droit, dans le cadre d’un procès confrontatoire, à pas être victime d’une relation sexuelle précipitée qu’elle estime non-consentie et que plusieurs indices et témoins indirects peuvent conduire à estimer forcée.

Le justice française et en cela plus juste que la justice américaine car la première aurait pu décider que, au regard des éléments objectifs, l’affaire méritait un procès en bonne et due forme pour statuer sur la vérité des faits après une recherche contradictoire et non pas seulement sur la prétendue croyance d’un procureur (élu) à propos de la croyance unanime d’un jury encore inexistant.

Mais comme, vous le savez, l’affaire n’est pas finie aux USA. Et cet abandon des charges au pénal vis-à-vis de ce que DSK lui-même définit comme une erreur (!) ne vaut pas acquittement au civil et DSK, dans ce cadre, sera alors obligé de répondre sur les faits devant un jury dont les décisions n’obéissent plus à la règle absurde de la certitude unanime. S’il refuse de répondre, rien n’empêche en droit américain qu’il soit, au civil, condamné par défaut.



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