Mille ... excuses s’il y a lieu
Y-a-t-il réellement besoin d’être un
psychiatre renommé ou éminent représentant d’un parti politique
pour penser que DSK est malade, que ce soit mentalement ou
sexuellement ? (pour autant qu’il y ait différence) Si tel est le
cas, nombreux sont ceux qui lui doivent des excuses. Car oui, bien
naïvement, il a pu sembler au vulgaire qu’un individu, fut-il
Directeur Général du FMI et candidat (supposé) à la présidence
de notre république, se laissant aller à souiller de son sperme la
moquette d’une chambre d’hôtel et le chemisier d’une femme de
chambre (au charme très relatif, sans vouloir vexer ni celle-ci ni
celui-la, ce qui, au passage cadre bien peu avec une supposée
abominable machination), a ce qui s’appelle en langage populaire,
« pété un câble ». Expression dont l’intéressé lui-même
aurait usé pour expliquer, voire excuser, son inconduite à la mère
d’une autre jeune femme ayant fait l’objet de ses désirs, alors
aussi prémédités qu’ irrépressibles. Et il semblerait que
d’autres représentantes du beau sexe aient eu à se plaindre d’un
comportement sexuel plus brutalement instinctif qu’amoureux de sa
part. L’amour-vache existe et il est même des femme qui en
redemandent paraît-il, mais en l’occurrence, est-il tellement
déraisonnable de penser à ce qui serait plutôt une absence de
contrôle de ses pulsions par un nouveau père Dupanloup ? Se
refusant en tout cas à croire en un simple exercice du droit de
cuissage réputé aboli, le bon peuple se pose la question : Cela se
soigne-t-il ? Du traitement à la maladie il n’y a qu’un pas et il
peut d’ailleurs se souvenir, pour s’aider à le franchir et étayer
son raisonnement primaire, du bon vieux temps où du bromure était
administré à la soldatesque pour réfréner ses ardeurs sexuelles.
Dans sa logique ignare, il pense que si le Viagra existe il doit bien
exister son contraire.
D’accord, secret médical et vie privée
obligent. Oui mais voilà, d’une part le vulgum pecus n’est pas
médecin et d’autre part un homme public doit s’attendre à être
traité publiquement, surtout lorsque se croyant tout permis il se
laisse aller à agir avec aussi peu de discrétion.