Voilà un article partisan et mal informé d’un auteur qui a décidé que tout le mal de l’école venait du « pédagogisme ». Hors le pédagogisme n’existe pas ! Ceux que l’auteur appelle « pédagogistes » veulent tout autant que ceux qu’il appelle « républicains » améliorer le rendement de l’école. Il est facile de faire de Philippe Meirieu un bouc émissaire. Sa pensée est moins simpliste que celle de Daniel 54 (et lui n’avance pas masqué !).(http://www.meirieu.com/). Que les sciences de l’éducation ne soient pas des sciences exactes, c’est évident. Elles permettent quand même de mieux comprendre comment se transmettent et s’acquièrent les savoirs. Car le problème n’est pas seulement de s’entendre sur ce qu’il faut enseigner dans les limites étroites d’un horaire diminué mais de la manière de l’enseigner. Que certaines injonctions des 20 dernières années aient été aberrantes, c’est possible. Mais tout n’est pas à jeter avec l’eau du bain. Par ailleurs, comment ne pas prendre en compte l’évolution sociologique de la population scolaire ( et de la population en général ?). Va-t-on enseigner aux jeunes d’une cité abandonnée de la même manière qu’on enseignait les humanités aux élèves triés sur le volet des lycées napoléoniens ? Bien sûr, il ne faudrait pas prendre l’école pour un centre de loisirs. Doit-on pour autant en faire un bagne ?
Deux remarques pour terminer :
1-presque personne n’enseigne à lire par la méthode globale ; mais plus personne non plus n’enseigne à lire par le simple b-a-BA. Et il y a encore des gens qui savent lire !
2- C’est dans l’enseignement privé que ceux que Daniel 54 appelle « pédagogistes » ont « sévi » en premier ! Certains ont autrefois choisi ses établissements à cause de cela !