Loatse : Je suis en partie de votre avis, mais pas sur la zone d’ombre que vous laissez. On ne peut pas rester dans un déni qui réduirait la sexualité à la seule jouissance qu’elle procure : La sexualité est indissociable de la fonction de reproduction. Prétendre le contraire serait aussi aberrant que d’affirmer que manger n’a rien à voir avec le fait de se nourrir.
Si on parle d’orientation sexuelle, j’ai besoin de savoir quel sens est donné au mot orientation.
La première idée qui me traverse l’esprit est qu’il existe des causes, qui produisent un effet.
Pour éviter l’approche subjective, il convient de rechercher les causes qui déterminent cette orientation.
Or les biologistes nous disent n’avoir rien trouvé dans leur champ d’investigation, sauf les très rares cas où l’enfant né androgyne, c’est-à dire affublé à la naissance des 2 appareils génitaux (dont aucun des 2 n’est fonctionnel). Dans ces cas extrêmes, les parents décident souvent du sexe de leur enfant : une amputation irréversible fait de cette enfant un garçon ou une fille, mais stérile dans les 2 cas.
Les biologistes nous apprennent également qu’au tout début de l’embryon, les 2 sexes sont présents au grand complet (ovaires, utérus, prostate, etc...), et que le développement de l’un empêche le développement de l’autre. Il y a des organes communs, qui se développent différemment selon sexe « choisi » par l’embryon : en particulier le pénis et le clitoris, dont on sait aujourd’hui qu’ils ont approximativement la même taille (extériorisé chez le garçon, disposé contre la partie antérieur du vagin chez la fille).
Sauf chez les adeptes de l’excision, il n’y a donc aucune ambiguïté sur l’identité sexuelle biologique, à fortiori si les capacités reproductrices sont opérationnelles. Il nous faut donc rechercher ailleurs les « causes » de cette fameuse « orientation » sexuelle.
Les humoristes diront que l’embryon s’est trompé... ! Bon, restons sérieux. Si nous admettons que les biologistes ne ce sont pas trompé, on ne peut qu’envisager des causes poste-natales. Autrement dit, l’ensemble des conditionnements auxquels sera soumis l’enfant tout au long de son éducation.
Cela étant posé, la question est de savoir si on fait l’autruche quand au conditionnement de nos enfants, ou bien s’il on se fixe un cadre, et comment peut-on se mettre d’accord sur ce cadre (culture, tradition, valeurs morales, étique, ... etc).
C’est là que l’on rejoint le politique, et les limites de la démocratie. Là, on a besoin des philosophes, pour remplacer les chefs religieux qui ont tout décidé depuis le début de l’humanité.
Cordialement.