J’ai oublié de répondre à votre dernière question.
Nous verrons bien ce qu’il adviendra ensuite en Libye. Il a fallu près d’un siècle en France pour que la démocratie s’installe « définitivement » (je mets définitivement entre guillemets car bien sûr rien n’est jamais acquis et ’Histoire n’est pas terminée, on peut retomber dans un régime autoritaire ou fasciste à la faveur de la première crise venue...)
Mais quoi qu’il en soit aujourd’hui en France, il n’y a plus un roi qui a droit de vie et de mort sur ses sujets. Il n’y a plus d’empereur. Il n’y a plus la terreur.
Alors oui les insurgés en Libye sont une coalition hétéroclite de mouvements aux intérêts divers et divergents. Et parmi ceux-ci il y a des islamistes, il y a des opportunistes et il y a aussi des démocrates. A nous (Etats démocratiques) d’agir pour faire pencher la balance du côté de ces derniers.
Oui vous voyez c’est l’Histoire qui s’écrit et rien, rien n’est jamais acquis. Le pire n’arrive que quand les hommes de bonne volonté ont démissionné.
Aujourd’hui, on peut faire comme les agoravoxiens, s’asseoir et pleurer la fin de règne d’un tortionnaire et critiquer les libyens qui ont pris les armes pour le renverser, l’Otan, Sarkozy, et tutti quanti, ou on peut au contraire se réjouir du renversement d’un régime tyrannique, et oeuvrer pour que le meilleur s’ensuive (en l’occurence c’est dans ce cas précis au gouvernement d’agir intelligemment).
Ni le meilleur ni le pire ne sont jamais sûrs, mais un humaniste ne peut pas se « contenter » du choléra en espérant éviter la peste. Un humaniste se battra pour vaincre et le choléra et la peste.