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Commentaire de Le Yeti

sur Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France


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Le Yeti Le Yeti 8 septembre 2011 12:11

« De cette petite phrase, les gens concluent [ que ...] toute la dette accumulée depuis 1973 découle de cette loi. »

Hola l’ami ; comme tu y vas ! Pas « toute » la dette, juste 90% environ. Cette radicalisation des propos attaqués est typique d’une chasse aux sorcières. Mais justement ...
Ce n’est pas en mettant une bestiole dans une éprouvette que l’on étudie un microcosme.
La page de Légifrance est parfaite pour connaitre EXCLUSIVEMENT la nature de cette loi.
Wikipedia permet en plus de la remettre de son contexte et d’en présenter également les effets. (Et bien sur le Web est notre ami ...)
 

« de nombreux emprunts ont jalonné l’histoire économique de France, comme »le Pinay« . »

Tous les cocotiers sont des palmiers mais tous les palmiers ne sont pas de cocotiers !
Les syllogismes à deux balles, fussent-elles de gros calibre, ne payent plus.

La rente Pinay était un emprunt d’état publique (comme plus tard la rente Giscard ou, bien avant, l’emprunt Russe ...). Tout comme le Livret A et feu le Codevi*, se sont des capitalisations du trésor publique basées sur le volontariat populaire moyennant une légère rémunération (3-4% maxi).

A côté de ça, l’état pouvait également faire un emprunt classique de type « bancaire » mais auprès de la Banque de France, à taux nul ou couvrant juste l’inflation.
C’est précisément cette facilité d’emprunt que la loi 73-7, aussi appelée « Loi Rockefeller », interdit en la privatisant !!!
Depuis 73, si l’Etat désire emprunter, il ne peut plus le faire qu’auprès des banques qui sont parfaitement libre d’appliquer les taux qu’elles veulent ! (Charge à l’état d’accepter ou non.).
Ce fut alors la porte ouverte aux subprimes (prêts à taux élevé car jugé risqués) et des prêts à taux variables (parfois dit « toxiques).

Ainsi se retrouve-t-on aujourd’hui, jeudi 8 septembre de l’an de disgrâce 2011, avec (au niveau européen, puisque nous sommes désormais »européens« ) avec des taux de remboursement de 15-20% allègrement.

D’ailleurs, si ce n’est une confiance à l’image de la monnaie, c’est à dire qui n’existe que sur le papier, techniquement qu’est-ce qui empêcherait Nico de lancer un emprunt publique ou de restaurer une sorte de »Codevi spécial dette" à 3% ? ... (Heu ... Là, sans moi les mecs !)

* (Codevi : pour soutenir le développement industriel. Ha tien, on n’en a plus besoin ...)


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