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Commentaire de REMY Ronald

sur Un système bancaire réformé ou bien le chaos


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REMY Ronald REMY Ronald 12 septembre 2011 13:02

Bonjour. Heureux que ce thème ingrat vous intéresse. Voici une tentative de réponses à plusieurs commentaires ou questions, avec mes remerciements pour cet humble démarrage du débat.

1°) Economie « sociétale » (pensée économique née au sein de l’écologie politique mais curieusement délaissée par les Verts après leur « fusion » en Janvier 1984).

= Economie au service de la société (et non la société au service de l’économie.

= Remise en cause de la notion actuelle du PIB et du plan comptable (avec prise en compte de ce qui n’est pas encore monétisable (ou trop tardivement) : coûts psychologiques, sociaux, environnementaux, etc. Recherche systématique du véritable coût comptable de la pollution, des « licenciements boursiers », de la délocalisation, etc.

= Concept d’utilité « sociétale » et d’emplois « sociétaux » pour une baisse sectorisée des taxes et charges sociales. Y compris lorsqu’il y a distorsion évidente de la concurrence internationale (exemple du marché des trains d’Ile-de-France scandaleusement abandonné au Canadiens).

= Concept de « monnaie de consommation » (exemple : l’Euro) et de « monnaie d’investissement ». Exemple :  Le crédit DTSL non thésaurisable, non exportable et donc non spéculatif. Un outil de financement « biodégradable » et conçu comme de facto non inflationniste, réservé à l’investissement d’utilité publique. Un outil financier innovant nécessitant un accord légiféré avec des partenaires économiques volontaires et les collectivités locales également volontaires ainsi que des « banques agréées » (ayant conservé le statut de banque, de part leur activité majoritairement non spéculatives)

2°) L’objet de ce petit article n’est pas de refaire le monde et dans chaque domaine sur la base des traditionnels « yaka-fokon », des divers œillères dogmatiques récoltées depuis 20 ans, ou d’une nouvelle idéologie totalitaire, mais d’instiller 3 nécessités simples à comprendre : 

a) Nécessité d’aller vite (en terme de mois, hors calendrier électoral). Vos propositions pour accélérer les processus de décisions législatives et gouvernementales seront les bienvenues.

b) Nécessité de mobiliser largement les médias et les partis, par delà les barrières idéologiques ou de clans en délaissant les manoeuvres politiciennes. Vos futures réunions « physiques » trans-partis et tables rondes transversales (tentant de faire dialoguer divers milieux sociaux) relaieront utilement les divers forums sur Internet que chacun de vous peut animer.

c) Nécessité de mobiliser le citoyen lui-même, puisque les politiques tardent à prévenir et à réformer s’il n’y a pas de pression populaire. Vos propres mots, vos propres phrases, images, paraboles, dessins, actions militantes festives aideront à cette mobilisation dans chaque milieu économique, social et culturel.

d)  Nécessité de synthétiser collectivement (et avec dose de consensus) le processus de réforme et les modalités d’application. (Propositions précises disponibles. Et peut-être en avez-vous aussi, avec des termes plus simples et plus compréhensibles pour le grand public)

Il y a des « sociétaux » dans chaque parti parlementaire, sans exception. Militants de base ou cadres, ils sont ultra-minoritaires et discrets à cause de cela. Trop discrets à notre goût. 20 ans ont passé. Les graves conséquences de la crise mettent fin de facto à cette confortable et paresseuse discrétion. Un militant « sociétal » n’est pas uniquement une personne se disant d’accord (mais ne faisant rien car s’estimant impuissant, trop isolé). Ce sera une personne déterminée à agir et le faisant savoir publiquement. Il pourra conserver ou non l’absence de hiérarchie initiale (angéliquement ou naïvement pratiquée jusqu’à ce jour). Maintenant, chaque sympathisant peut créer son propre groupe militant autonome à l’extérieur ou à l’intérieur de son parti.

Bientôt, grâce à votre action de mobilisation autour de vous et sur Internet, les mentalités vont évoluer. Bientôt, tout parti politique ne mettant pas clairement à l’ordre du jour la réforme réglementaire et fiscale du système financier (avec retrait impératif du statut de « banque-service public » aux organismes essentiellement spéculatifs), devra craindre la légitime réaction de la population dans la rue ET dans les urnes.

A+ (et à suivre)


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