« Vous expliquez les faits par une opposition hommes/femmes, un machisme, une oppression des femmes par les hommes, là où, au contraire je vois une réaction de défense du candidat du système par des hommes et des femmes. Essayez de troquer la lutte des sexes pour la lutte des classes, vous ferez un premier pas vers l’objectivité.
»
Il n’y a pas besoin de de « troquer » la lutte des sexes contre la lutte des classes puisque ce sont deux facteurs majeurs dans la manière dont cette affaire s’est déroulée et dont elle a été traitée sur le plan médiatique. Comme d’habitude, ces deux facteurs ont d’abord joué en faveur de la victime avant de se retourner contre elle violemment : les media en ont d’abord fait une sainte (pauvre femme-noire-pauvre-illétrée, etc, tout cela avec une bonne dose de condescendance, d’ailleurs), et ont achevé le travail en en faisant une pute vénale voulant profiter du pauvre homme blanc riche et puissant.
La manière dont le New York Post a retourné sa veste est à ce titre une belle leçon de manipulation médiatique donnée par le clan DSK et sa mafia d’avocats spécialistes des cas « difficiles ».
Cette affaire est tout simplement révoltante à tous les niveaux : celui du mépris des victimes de viol, du mépris des femmes, du mépris des métiers à faible revenu, du mépris des immigrés, etc. Et du mépris du public qui - il faut bien le dire - est prêt à avaler n’importe quoi du moment que cela ne perturbe pas trop leur vision étriquée du monde.
Donc non, il n’y a pas besoin de « troquer » la lutte des sexes pour la lutte des classes. Cette affaire est juste symptômatique du monde d’aujourd’hui à différents niveaux.