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Commentaire de Gollum

sur AgoraVox et le Bouddhisme


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Gollum Gollum 15 septembre 2011 18:24

Attendez, ce que je dis, c’est que l’état d’esprit qui motive la pratique doit être à la base ouvert et attentif. 

Oui c’est bien comme ça que j’avais compris. 

Si l’on pratique en étant réfractaire, avec un état d’esprit critique ou sceptique, on n’arrivera bien sûr à rien. 

Bien évidemment mais vous aviez écrit : « Si l’on applique la méthode avec un esprit d’expérimentateur scientifique ( »voyons-voir si ça marche ou pas« ) »

Or si on pratique avec une approche « voyons-voir si ça marche ou pas », cette approche est neutre, donc favorable à d’éventuels effets...


De plus, quand je demande « quel effet », ce n’est pas pour que vous me donniez une réponse, mais pour demander si c’est le but ultime qui est atteint ainsi. 

Bien évidemment qu’au début l’on ne va pas atteindre le satori, cela va de soi...

Dans mon commentaire initial, je disais que l’Illumination n’est pas gratuite, qu’elle ne vient pas toute seule si l’on pratique sagement, mais qu’il faut payer, c’est à dire fournir un effort.

En ce qui concerne la méditation le seul effort à fournir est la constance dans la pratique. Avec le temps, celle-ci devient de plus en plus profonde et facile. Le Satori s’il doit survenir prend le méditant par surprise quand il lâche définitivement prise. Certains méditants sont pris de panique devant la prise de conscience qu’ils sentent approcher, que tout est vacuité.

 Beaucoup de récits d’expériences mystiques font état d’une longue phase d’obscurité, de stagnation, où le pratiquant ne sait plus comment avancer. Cette traversée du désert se termine quand le pratiquant lâche franchement prise et s’en remet à la grâce divine. 

Effectivement. Toutefois, ne pas confondre les mystiques chrétiennes avec les pratiques orientales qui partent à la base d’une philosophie différente. Les ascètes chrétiens sont souvent assez rudes, recherchent souvent une souffrance intense. Rien de tel dans le bouddhisme qui a en horreur les pratiques ascétiques extrêmes. Pour un bouddhiste, il faut pratiquer la Voie du Milieu, à mi-chemin du laxisme et de l’ascèse extrême. De plus, surtout dans le Vajrayana, on fait grandement appel à l’intelligence et à la finesse d’analyse du pratiquant. Le rôle du maître (lama) est central, alors que le mystique chrétien est bien souvent livré à lui-même.

C’est ça que j’appelle « payer ». Si l’on n’est pas prêt à faire cela, alors on pratique une méthode de bien-être, mais on ne va pas plus loin.
J’espère que je me suis mieux fait comprendre.

Je pense qu’en gros on est à peu près d’accord... smiley



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