Cela fait plaisir de voir enfin des discussions intéressantes sur la religion en général, et sur le bouddhisme en particulier.
Comme Gollum, je ne suis pas d’accord quant au manque d’esprit critique, qui serait « nécessaire » à la bonne pratique de la méditation. Il me semble, au contraire, et Matthieu Ricard ne le démentirait pas, que l’approche du Bouddha est profondément scientifique et seul l’attachement au maître semble nécessiter la foi. Une foi, d’ailleurs, qui ne nécessite ensuite pas forcément d’objet pour être efficace.
La science s’efforce d’ailleurs, depuis quelques années, de comprendre les mécanismes ainsi que les effets (psychiques et physiologiques) de la méditation et de certaines autres pratiques (projections, développement de la compassion, etc.) sur le corps et le cerveau. Ses découvertes récentes sont pour le moins intéressantes : sensibilité plus faible à la douleur, défenses immunitaires renforcées (PDF ici), élimination de l’insomnie, stabilité de l’humeur, modification profonde du cerveau (ici)
et production d’ondes de forte intensité (ici)
Quant au thème de l’article, je ne puis qu’être d’accord, pour m’être moi-même un peu accroché avec « Catherine Ségurane ». Le bouddhisme a malheureusement été très adapté par les occidentaux et permet parfois le développement d’un égoisme tout à fait opposé à la doctrine originelle. Sans parler de tout l’environnement New Age qui entoure parfois certaines célébrations ou conférences.
On ne peut se qualifier de « bouddhiste » si l’on ne suit pas les enseignements du Bouddha, qui réclament : de prendre refuge, de respecter les 5 préceptes et de suivre le sentier octuple.
Être bouddhiste est extrêmement difficile surtout dans notre monde moderne.