« Peut-on vivre l’amour à deux si on ne sait pas le vivre dans la solitude ? »
Votre question est trop vague... prenons la dernière partie de votre question :
« Si on ne sait pas le vivre dans la solitude »
Si indique une condition sine qua non, c’est à dire que le paramètre « on ne sait pas vivre l’amour dans la solitude » (si toutefois « le » renvoie bien à « amour » comme le laisse penser votre première partie) est la base de la réponse.
L’amour désigne un sentiment d’affection et d’attachement envers un être ou une chose, autrement dit, ce lien est toujours dirigé vers l’extérieur de soi.
La solitude recouvre différents degrés : de celle du célibataire
endurci qui vit seul mais est très entouré à celle de la personne vivant en ascète, loin de toute population et de tout engagement matériel.
La vrai problématique, et je crois que c’est là que réside le paradoxe, il est impossible de passer une vie sans avoir connu ce sentiment qu’on appelle Amour. Si une personne ne possède plus aucun lien affectif positif avec l’extérieur, cela conduit au suicide... avoir un sens à sa vie c’est reconnaitre avoir un lien affectif avec l’extérieur et pour ce lien, nous repoussons toutes les limites physiques et spirituels de nous-même.
Les pires criminels comme Hitler, Staline, Cortès, Attila, etc.. etc, « aimaient » certaines choses comme par exemple exterminer en série, le pouvoir, l’or ..
De même, les ascètes tibétains, ces êtres vivants en isolement total et dans des conditions des plus difficiles vous avoueront qu’ils aiment cette vie et chaque chose de l’univers auquel ils sont connectés... leurs solitudes amplifient leur foi et par juxtaposition leur amour en réalité.
L’important est de savoir identifier ces liens et de comprendre les mécanismes de ces sentiments pour mieux apprendre qui nous sommes, et ainsi, mieux les maitriser.