Je précise que ce qui précède ne signifie nullement que je sois favorable à la peine capitale ; j’ai juste voulu insister sur le personnage du bourreau et la psychologie qui doit être la sienne pour accepter ce job.
J’ajoute que les erreurs judiciaires ne sont pas rares et que, si on ouvre la porte chez nous à la peine de mort on l’ouvre également à l’opportunisme politique, tendance populiste, qui permettra de faire fluctuer le nombre de condamnations au gré des objectifs électoraux.
Pour rappel, il faut se souvenir le refus de grâce de Giscard à Buffet qui n’a jamais tué personne, ni avant son incarcération, ni au cours de la prise d’otage fatidique qui a vu Bontemps, autre preneur d’otage, exécuter une infirmière à l’insu de Buffet.
Des faits divers dramatiques à l’époque du procès (autre prise d’otage dans une autre prison française) a généré la décision de Giscard de refuser la grâce présidentielle.
Je comprends l’argument du « salaud intégral » qui entraîne des gens à penser que la peine de mort est une excellente mesure d’hygiène sociale. Encore faut-il être absolument certain de la culpabilité de l’intéressé.
Il subsistera la question du libre arbitre ou du déterminisme social qui n’est pas abordée - tout au moins pas en profondeur- par les cours d’assises.