A titre personnel, je n’ai rien contre l’idée que des personnes puissent se prostituer « librement », c’est-à-dire qu’un individu convienne avec un autre individu d’un rapport tarifé. Effectivement, c’est leur liberté et ça ne regarde personne. Mais il faut quand même être honnête : ces personnes représentent une minorité. Tout le monde sait que la plupart des prostitués sont soit des immigrés clandestins à qui les proxénètes ont confisqué leurs papiers, soit des personnes ayant suivi un beau parleur qui les a ensuite mis sur le trottoir. C’est donc bel et bien une forme d’esclavage, la plus vieille du monde.
Après, on ne peut pas nier l’existence des prostitués « libres » et c’est pourquoi je ne suis pas favorable à ce que l’on punisse les prostitués eux-mêmes. D’ailleurs, même quand ils ne sont pas libres, ce n’est pas eux qui devraient être punis mais leurs proxénètes.
Pour les consommateurs, je suis a priori pour la pénalisation, mais j’émettrai une nuance : ceux qui se rendent dans les quartiers ou bars à putes en sachant pertinemment que les travailleurs/travailleuses sont maqués entretiennent l’esclavage et méritent d’être punis. En revanche, je le répète, si deux personnes se rencontrent et conviennent d’un rapport tarifé, après tout ça les regarde. Tout cela rend très difficile le traitement de la question des consommateurs, évidemment.
J’ai entendu parler une fois dans un reportage d’un collectif de prostituées femmes qui avait lancé un site Internet. Chaque fois que l’une d’entre elles s’absentait, elle signalait aux autres le lieu et les horaires de la passe, afin que celles-ci préviennent la police si elle ne donnait plus de nouvelles. Cela ne me semble pas malhonnête (même si je me demande toujours ce qu’elles racontent aux flics quand elles signalent une disparition). Et l’avantage c’est qu’il n’y a pas de mac, du moins en théorie car il ne faut pas croire à 100% ce type de reportages (c’était un truc de M6, donc...). Mais il faut garder à l’esprit que ces personnes représentent une population dérisoire dans celle des prostitués. On ne peut pas accepter tout le business sous couvert de cette prostitution choisie.
Bref, question difficile que celle de la prostitution. En fin de compte, je préfère toujours parler de « lutte contre le proxénétisme » que de « lutte contre la prostitution ». Comme ça les choses sont claires : on lutte contre l’esclavage qu’endurent la majorité des prostitués mais on n’interdit pas aux individus de disposer de leur corps.
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