Sur les méfaits de l’instruction en général et pas seulement de la lecture en particulier Voltaire a écrit des pages qui gagneraient à ne pas être oubliées, tant elles s’appliquent parfaitement à la théocratie yahwiste actuelle mieux connue sous le nom d’Union Européenne (UE), dont Charlemagne est une des principales idoles. ( http://www.aachen.de/fr/sb/pr_az/karls_pr/index.html)
781-782. Le roi de France tient sa cour à Worms, à Ratisbonne, à
Cuierci. Alcuin, archevêque d’York, vient l’y trouver. Le roi, qui à
peine savait signer son nom, voulait faire fleurir les sciences, parce
qu’il voulait être grand en tout. Pierre de Pise lui enseignait un peu
de grammaire. Il n’était pas étonnant que des Italiens instruisissent
des Gaulois et des Germains, mais il l’était qu’on eût toujours besoin
des Anglais pour apprendre ce qui n’est pas même honoré aujourd’hui du
nom de science.
On tient devant le roi des conférences qui peuvent être l’origine des
académies, et surtout de celles d’Italie, dans lesquelles chaque
académicien prend un nouveau nom. Charlemagne se nommait David, Alcuin,
Albinus ; et un jeune homme nommé Ilgebert, qui faisait des vers en
langue romance, prenait hardiment le nom d’Homère.
783. Cependant Vitikind, qui n’apprenait point la grammaire, soulève
encore les Saxons. Il bat les généraux de Charles sur les bords du
Véser. Charles vient réparer cette défaite. Il est encore vainqueur des
Saxons ; ils mettent bas les armes devant lui. Il leur ordonne de livrer
Vitikind. Les Saxons lui répondent qu’il s’est sauvé en Danemark. « Ses
complices sont encore ici, » répondit Charlemagne et il en fit
massacrer quatre mille cinq cents à ses yeux. C’est ainsi qu’il
disposait la Saxe au christianisme. Cette action ressemble à celle de
Sylla ; les Romains n’ont pas du moins été assez lâches pour louer
Sylla. Les barbares qui ont écrit les faits et gestes de Charlemagne ont
eu la bassesse de le louer et même d’en faire un homme juste : ils ont
servi de modèles à presque tous les compilateurs de l’Histoire de
France.
Voltaire, Annales de l’Empire depuis Charlemagne, 1753.
http://elementsdeducationraciale.wordpress.com/2011/08/11/les-mefaits-de-linstruction/
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