France : les patrons de la police et du contre-espionnage entendus par la justice.
Les patrons de la police et du contre-espionnage français, deux proches du président Nicolas Sarkozy, vont être entendus par la justice dans une affaire d’espionnage de journalistes qui embarrasse la présidence de la République, a indiqué mercredi une source proche du dossier.
Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, et le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, ont reçu leur convocation par la juge chargée d’enquêter sur une plainte du journal Le Monde, dont les relevés de téléphone portable ont été espionnés en 2010.
L’audition est prévue à la mi-octobre. La source proche du dossier n’a pas précisé en quelle qualité les deux hommes seraient entendus et s’ils risquaient d’être mis en examen (inculpés) dans ce dossier.
L’espionnage de journalistes du Monde visait à identifier leur source dans l’affaire Bettencourt, un dossier politico-financier lié à la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière du groupe de cosmétiques L’Oréal, et potentiellement gênant pour le pouvoir.
L’affaire Bettencourt était partie d’un différend familial entre la milliardaire et sa fille. Elle a rapidement dégénéré en un scandale politico-financier, mêlant soupçons de favoritisme et de financement illégal, qui a coûté son poste fin 2010 de ministre du Travail à Eric Woerth.
Début septembre, le directeur de la police avait endossé la responsabilité de l’espionnage d’un journaliste.