M.Onfray fait son job de philosophe de façon assez
brillante. Dernièrement il soutenait les idées développées par A.Montebourg sur
la démondialisation. Le fait que vous l’aperceviez dans les grands médias est
peut-être que ceux-ci ont plus de portée pour la diffusion de son message. Vous
pouvez difficilement accuser de snobisme une personne qui a créé l’université
populaire de manière à ce que tout le monde puisse y avoir accès, ce qui est en
soit est une très bonne démarche qui n’a rien de capitaliste ou libérale. Lui
reprochez vous de se servir des médias pour faire passer son message ou de ne
pas avoir encore eu du temps à vous accordez ? Seriez vous vexez ? Evidement
90% des médias sont à la solde de grands groupes financiers, et alors, tous
ceux qui se disent anticapitaliste et qui y acceptent des interviews sont
suspects à vos yeux ? Vous définissez Onfray comme stalinien, vous
n’avez pas peur du ridicule, soyons sérieux s’il vous plait ! Allez suivre
ses conférences et arrêter d’écrire de telles inepties ! L’école française
est la plus communiste du monde dites vous, sincèrement vous êtes en plein
délire là et votre haine des fonctionnaires a peine voilée dans votre discours
ultralibéral a quelques relents nauséabonds de bile et la frustration. Ci-dessous
extrait d’entretien de M.Onfray afin de vous puissiez vous en faire une idée
plus juste et moins caricaturale.
Ni communiste ni libéral. Je pense qu’il y a des options,
notamment libertaires, de gestion du capital qui sont intéressantes et qui
reposent sur la coopération, la mutualité, le contrat, la fédération ou les
crédits populaires. On peut ne pas être libéral sans pour autant être
communiste. Je ne suis n’est pas contre les règles ! Je suis pour qu’il y ait peu de règles, mais pour
qu’elles puissent être respectées et non pas transgressées. Je n’aime pas la
transgression… Il ne faut pas qu’il y ait des lois multiples qui invitent à la
transgression, mais des codes, des pactes, des contrats reconductibles, passés
avec des individus. Les officines libertaires orthodoxes ne m’apprécient guère,
précisément parce que je transgresse les règles libertaires qui, en vertu du
principe qu’il n’y a ni Dieu ni maître, affirment qu’il ne faudrait pas de
lois… Je ne m’inscris pas dans cette perspective qui, à mes yeux, est plutôt
libérale. Je pense qu’on peut résister de manière libertaire dans le
capitalisme en créant des zones alternatives au monde que l’on réprouve. Je ne
crois d’ailleurs pas à la disparition du capital mais à la fabrication
d’espaces nomades, comme l’université populaire que j’ai créée à Caen, celle
que j’ai fondée à Argentan, ou d’autres structures libertaires qui inventent
des communautés éphémères et anticapitalistes. M.Onfray