• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de HugoBremont

sur La République irrespirable des saprophytes


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

HugoBremont HugoBremont 1er octobre 2011 19:35

Celles et ceux croyant encore – et on les comprend au vu du formatage des esprits mené tambour battant par l’Education nationale depuis 200 ans – à la fable de la Révolution dite française ayant délivré le peuple du joug et de la tyrannie de l’Ancien Régime, devraient au moins se donner la peine d’ouvrir de bons livres d’Histoire pour ne pas se couvrir de ridicule : ils y apprendraient, utilement, qu’il s’agit d’un mythe décrypté dès le début du XIXe siècle par nombre d’historiens.

 

La ligne de conduite de l’Education nationale, celle-là même qui contraint nos professeurs à enseigner contre leur gré l’Histoire de façon décousue et mensongère est limpide : colporter, de génération en génération, le mensonge au sujet des véritables instigateurs et des buts inavoués d’une Révolution qui n’a été faite ni par, ni pour le peuple, mais sans son consentement et à ses dépens. Il ne s’agit « que » du coup d’Etat de la bourgeoisie financière ; rien d’autre. Nombre de Français l’ignorent, estimant avoir troqué tyrannie en 1789 contre liberté. Grossière supercherie, avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui : la démocratie d’apparence, gangrenée par les oligarchies financières. La liberté de façade en somme.

 

Pour mémoire, Camille Desmoulins, figure ô combien emblématique de la Révolution française, confiera en 1793 dans son « Histoire des Brissotins » : « Nous n’étions peut-être pas à Paris dix républicains le 12 juillet 1789 ». Plus proche de nous, l’historien Jean Sévillia (2003) : « L’élan de 1789 a certes véhiculé des aspirations profondément légitimes. L’égalité devant la loi, l’égalité devant l’impôt, l’égalité devant la justice, l’abolition d’archaïsmes injustifiés, toutes ces réformes que la monarchie n’avait pas su mener à bien, les Français les attendaient. Il n’empêche que (...) dès 1789, ce sont des minorités qui s’emparent du pouvoir et se le disputent. Si bien que le moment fondateur de la République française porte en lui une inavouable contradiction. Conduite au nom du peuple, la Révolution s’est effectuée sans le consentement du peuple, et souvent même contre le peuple. »

 

Réduire l’idée royaliste, qui n’est ni de droite ni de gauche, à l’expression supposée d’une nostalgie de l’Ancien Régime relève d’une profonde méconnaissance des motivations de celles et ceux qui, en nombre croissant, ont désormais pris conscience du gouffre séparant des institutions républicaines qui en 200 ans ont disloqué notre pays, d’institutions monarchiques qui, elles, ont démontré leur efficacité durant 1300 ans. N’en déplaise aux défenseurs acharnés de la République, parce refusant d’analyser les fondements de la Révolution, le système qu’ils continuent de nous vanter en braves petits soldats éduqués à le faire, est essoufflé et vit ses derniers instants, car les Français découvrent peu à peu que le président de la République française n’est depuis trop longtemps que le fondé de pouvoir de la grande bourgeoisie. Il convient donc d’attaquer le mal à la racine.

 

De surcroît, la facilité avec laquelle la République se laisse aujourd’hui malmener devrait au demeurant leur mettre la puce à l’oreille : un peu comme si les vrais tenants du pouvoir économique avaient parfaitement conscience de l’inéluctable fin de cette République. J’irais même jusqu’à dire que moquer par méconnaissance et/ou par mimétisme le régime monarchique semble illusoire à écouter l’inénarrable Attali, chantre de cette gouvernance mondiale que l’on veut nous imposer, et qui d’ores et déjà a évoqué l’idée d’un retour de la monarchie en France (vidéo http://goo.gl/oMfAV). Evidemment, une monarchie « attalienne », vidée de son contenu aux yeux de cet oligarque patenté... Cependant, lui-même sait combien la République est condamnée.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès