Bonjour,
C’est dommage, mais un examen rapproché a mis en évidence en quelques jours que l’annonce d’OPERA ne tient pas la route. En clair, elle est strictement incompatible avec nos connaissances expérimentales déjà bien établies dans la Physique des Particules et l’Astrophysique. Voir cet article de Luis Gonzalez-Mestres :
http://arxiv.org/abs/1109.6630
Astrophysical consequences of the OPERA superluminal neutrino
et déjà, la veille, l’introduction de cet article :
http://arxiv.org/abs/1109.6308
Comments on the recent result of the « Measurement of the neutrino velocity with the OPERA detector in the CNGS beam »
La campagne de presse du CNRS était prématurée et sans fondement. Ils auraient mieux fait de se poser avant le genre de questions qui ont été soulevées par la suite.
D’autant plus, que tout le monde sait que les expériences dans le domaine de la Physique des Neutrinos sont très difficiles, et qu’il y a déjà eu par le passé un certain nombre d’annonces erronées.
Les institutions scientifiques publiques doivent-elles
recourir à un style de communication d’inspiration commerciale ou
politicienne ?
Cette question d’ordre éthique devrait, de notre
modeste point de vue, être abordée dans la sérénité après le
fiasco strident du coup de pub autour des données d’OPERA basé sur
l’annonce par cette collaboration d’une valeur supraluminale de la
vitesse du neutrino.
Si lutter contre l’inertie des « mainstreams » (courants
dominants) est une nécessité quotidienne, respecter des principes
de rigueur et de clarté l’est tout autant.
Voir notre article à ce sujet :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/10/01/vitesse -de-la-lumiere-opera-et-superbradyons-ii.html
Vitesse de la lumière, OPERA et superbradyons (II)
Le 1er octobre, Atlantico écrit : « Ce ne sont pas les
neutrinos qui vont trop vite, ce sont les médias », à propos
de l’annonce de la collaboration OPERA sur la vitesse critique dans
le vide du neutrino associé au muon. Lequel neutrino serait
légèrement supraluminal. Alors que Cyberpresse exalte « Plus vite que la lumière :
du boulot pour les cerveaux ! » et le Courrier Picard alerte à son tour : « High-Tech. Un
accélérateur américain détrôné par le LHC ferme ses portes »,
évoquant la fermeture prochaine du Tevatron dans l’Illinois. Sur
cette fermeture du Tevatron, Nature commente : « Fermilab faces life
after the Tevatron ». Mais quel est le rapport entre les
enjeux financiers et les annonces institutionnelles plus ou moins
sensationnalistes sur des « découvertes » ? France Soir
emploie le titre « Théorie de la relativité
: Einstein avait raison », se référant à un article de
Radoslaw Wojtak, Steen H. Hansen et Jens Hjorth intitulé « Gravitational redshift
of galaxies in clusters as predicted by general relativity »
et paru également dans Nature. Mais l’analyse de France
Soir est inexacte sur au moins deux points. Le premier, comme
déjà évoqué dans notre article « Vitesse de la lumière, OPERA et
superbradyons (I) », réside dans l’attribution à
Einstein de la paternité exclusive de la théorie de la relativité au
détriment du rôle bien connu d’Henri Poincaré qui fut le véritable
auteur de la relativité restreinte, même si Einstein élabora par la
suite la relativité générale que le résultat paru dans Nature
vient de vérifier encore. Mais surtout, France Soir estime à
tort que l’annonce récente d’OPERA « remettait totalement en
cause la théorie de la relativité d’Einstein ». En réalité, il
s’agit d’un écart relatif de 2.5 x 10−5 entre les
vitesses critiques du neutrino associé au muon et du photon. C’est
une violation de la relativité restreinte, certes, mais faible dans
l’absolu (même si elle est beaucoup trop forte pour être
phénoménologiquement viable) et sans rapport avec la vérification de
la relativité générale parue dans Nature dont l’intérêt
n’est point en cause. A propos du résultat d’OPERA, notre collègue
Luis Gonzalez-Mestres, cherchant notamment à explorer le rôle
éventuel de son hypothèse des superbradyons dans la génération d’une
telle anomalie, a tout d’abord entrepris de vérifier dans un cadre
général la consistance globale entre cette annonce d’une vitesse
supraluminale du neutrino et les données expérimentales bien
établies de la Physique des Particules et de l’Astrophysique. En
clair : que se passerait-il inévitablement si le neutrino avait une
telle vitesse critique ? Luis Gonzalez-Mestres a ainsi abouti, de
manière indépendante de toute théorie spécifique, au constat d’une
inconsistance claire entre l’annonce du 22 septembre de la
collaboration OPERA et ce contexte expérimental. Il s’ensuit que
l’idée d’un caractère supraluminal aussi marqué pour le neutrino
associé au muon doit en tout état de cause être dès à présent
abandonnée, même si la porte reste ouverte à de possibles violations
de l’invariance de Lorentz beaucoup plus faibles. Les données
d’OPERA semblent donc avoir comporté une erreur expérimentale.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/10/01/vitesse -de-la-lumiere-opera-et-superbradyons-ii.html
]
Cordialement
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