Personnellement je n’ai pas voté Sarkozy.
Asselineau n’est pas un homme providentiel. Il dit la vérité sur ce point : pour cesser de payer une taxe aux banques privées à chaque intervention de l’état en faveur du bien commun, il n’y a guère qu’une solution dans les traités : l’Article 50 qui permet de quitter l’UE.
Il me semble que Asselineau admet être plutôt de droite. Ce qu’il dit, c’est que le clivage droite/gauche a une pertinence, mais que l’UE impose peu ou prou la même politique quelque soit le gouvernement. Donc, dans un premier temps, il se propose d’unir les français de droite et de gauche pour entamer une législature dont l’objet unique sera de quitter l’UE.
Enfin, votre alternative de choix au niveau des valeurs, droite ou christianisme, me semble mal conçu. En effet, généralement, le christianisme est classé à droite, voire à l’extrême-droite par certains... Mais c’est parce que l’église à condamner la doctrine communiste.
En fait, il y a une certaine droite - libérale - pour laquelle la prospérité de la société repose sur le laisser-aller individuel aux vices (la concurrence des vices crée la richesse - Bernard de Mandeville qui a inspiré Adams Smith, lire Dany-Robert Dufour, le divin Marché). C’est la vision d’un homme dé-socialisé.
A gauche, il y a l’excès inverse, la sur-socialisation, l’individu ne compte pas, seul le groupe compte.
Pour paraphraser Louis XI, qui disait « ce qui a perdu les Romains, c’est qu’ils entendaient trop au bien particulier, et pas assez au bien commun », je ferais la même critique au libéralisme « ce qui a perdu les libéraux, c’est qu’ils entendaient trop au bien particulier, et pas assez au bien commun », puis je renverserais la critique pour le communisme « ce qui a perdu les Communistes, c’est qu’ils entendaient trop au bien commun et pas assez au bien particulier ».
Au milieu de ses considérations excessives, il y a le christianisme, et sa notion de personne, où le bien particulier et le bien commun sont soigneusement pesés. Les personnes sont sociabilisés par l’appel à la vertu, mais individualisés par le droit d’avoir des biens particuliers.