L’auteur laisse transparaitre la victimisation de ses croyances musulmanes, la haine de la société européenne et l’admiration pour quelques sombres dictatures. Alors que la réalité est toute autre : l’immense majorité des gens dans les démocraties occidentales mangent à leur faim, s’informent tout à fait correctement et le fait d’être mal informé serait plutôt synonyme de la paresse intellectuelle. Notre système est loin d’être parfait toutefois. Mais l’auteur est complètement à coté de la plaque : l’ennemi c’est l’idéologie et le remède c’est le pragmatisme. Enfermé dans ses critères sociaux du siècle dernier il n’a pas vu la révolution qui a commencé il y a une décennie. La révolution dont le maitre-mot est la transparence. L’URSS a été déboulonne par la Glasnost, et l’occident suivra. Dans l’ouvrage d’Orwell, l’individu est transparent pour le Big Brother. Dans notre société c’est l« inverse : c’est Big Brother qui est de plus en plus transparent. Il essaie de refermer cette boite de Pandore, mais il est trop tard. Le peuple ne marchera pas sur la Bastille, mais les puissants perdront leur autorité, insidieusement, les gens adopteront des valeurs autres que celles que la propagande officielle de la culture financé par l’État. Posséder une puissance politique va devenir une corvée - plus de droit à l’erreur. Et ce n’est que justice.
Je fustige également l’emploi du terme »consommation". L’auteur semble considérer que l’immatériel, la culture, est un sujet de consommation. Quand on écoute une musique, c’est quoi qui se consomme ? Sémantique fallacieuse et trompeuse que les puissants essaient d’imposer à la société, l’auteur est sans doute parmi ceux qui ont cédé sans broncher à cette sinistre propagande.