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Accueil du site > Actualités > Société > Petit lexique de contre-propagande

Petit lexique de contre-propagande

« Winston laissa tomber ses bras et remplit lentement d’air ses poumons. Son esprit s’échappa vers le labyrinthe de la doublepensée. Connaître et ne pas connaître. En pleine conscience et avec une absolue bonne foi, émettre des mensonges soigneusement agencés. Retenir simultanément deux opinions qui s’annulent alors qu’on les sait contradictoires et croire à toutes deux. Employer la logique contre la logique. Répudier la morale alors qu’on se réclame d’elle. Croire en même temps que la démocratie est impossible et que le Parti est gardien de la démocratie. Oublier tout ce qu’il est nécessaire d’oublier, puis le rappeler à sa mémoire quand on en a besoin, pour l’oublier plus rapidement encore. Surtout, appliquer le même processus au processus lui-même. Là était l’ultime subtilité. Persuader consciemment l’inconscient, puis devenir ensuite inconscient de l’acte d’hypnose que l’on vient de perpétrer. La compréhension même du mot « doublepensée » impliquait l’emploi de la doublepensée. » - George Orwell, 1984

La langue française est probablement l'une des plus difficiles à maîtriser. Sa grammaire impossible, son orthographe baroque et son système de conjugaison ésotérique ont fait souffrir le martyre à des dizaines de millions d'écoliers à travers les âges. Néanmoins, la langue française a fort bien servi des penseurs, des scientifiques et des gens de lettres illustres que le monde entier continue d’admirer encore aujourd’hui. À une époque, pas si lointaine, on parlait français dans toutes les cours d'Europe. Les aristocrates russes parlaient mieux le français qu’ils ne parlaient le russe ; dans Guerre et Paix, Tolstoï écrit que non seulement ils s’exprimaient en français, mais pensaient en français. En 1783, l'Académie de Berlin proposait le sujet de concours suivant : « Raisons de la supériorité de la langue française ».

La tendance semble s’être inversée depuis lors. Le français est de moins en moins pratiqué dans le monde. Langue dominante au sein de la CEE à ses débuts, elle est à présent supplantée dans l’UE par l’anglais. Par rapport à leurs prédécesseurs, nos penseurs, nos scientifiques et nos gens de lettres, sont devenus médiocres, obscurs, inconnus. Les Français ne lisent plus et préfèrent regarder la télévision (97% d’entre eux en posséderaient une). Pensent-ils seulement ?

La télévision et le cinéma de masse, de plus en plus vulgaires, propagent un langage de plus en plus ordurier, obscène et vide de sens. C'est un non-langage de la non-pensée, et nous sommes peut-être bien en train de désapprendre à penser. Nous sommes aussi en train de désapprendre à ressentir. Conséquence de l’idéologie de la concurrence, c'est-à-dire, de la lutte féroce des égoïsmes, les comportements de cynisme, d’indifférence, d’hypocrisie et de lâcheté deviennent de plus en plus courants, au point d’en devenir banals. Nous sommes devenus imbéciles, incultes et anesthésiés ; nous sommes devenus des robots, des machines. Mais tout va très bien, nous nous rassurons en nous répétant que nous sommes en démocratie, et que nous vivons dans une formidable prospérité.

En vérité, par rapport à il y a seulement dix années, tout semble aller de plus en plus mal ; par ailleurs, nous n'avons jamais été en démocratie, en dépit des assurances constantes et contraires à ce sujet des politiques, des journalistes et des intellectuels. Quant à notre niveau de prospérité, il tend vers le niveau chinois plutôt que vers celui de la Suisse. Certains accusent l’Africain allocataire, le perfide plombier polonais ou l'inquiétant arabo-musulman. Mais ils se trompent de cible ; des générations de migrants, d'étrangers, de voyageurs, de réfugiés et d'apatrides ont trouvé leur place en ce pays et ont apporté leur pierre à l'édifice, en dépit de leur race, de leur origine ou de leur foi. Si l'édifice France vacille aujourd'hui, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de place dedans, mais parce que des puissances étrangères, exogènes, s’emploient à en saper les bases depuis plus de deux siècles. C’est à peu près le temps qu’il aura fallu pour seulement en entamer les fondations.

Il s'agit d'une entreprise de démolition volontaire, exécutée avec méthode, qui, à force, produit son effet. On rase la campagne à la périphérie des villes, extensibles à l’infini, afin d’y construire à la va-vite des dortoirs pour ilotes. Les communautés se communautarisent, encouragées en cela par les politiques et les marchands de virtuel : les premiers créent des ghettos où ils entassent les immigrés, les seconds créent de toutes pièces des communities où ils réunissent les consommateurs. À l’issue de ce double processus de morcellement et d’isolement, la société devient étriquée, exsangue, des îlots isolés se forment en dehors – c’est ce que les politiques et les journalistes appellent des zones de non droit, mais aussi, au-dedans : tous ces studios loués à des salariés seuls, isolés, jetés d’une ville à l’autre dans leur quête d’emploi, sont-ils autre chose que des zones de non société ?

Ce sont des symptômes, des conséquences logiques d'un seule et unique cause : la colonisation et l'envahissement, non du sol par des misérables venus d'Afrique, mais des esprits par des idées artificielles et funestes venues d'on ne sait où, générées par un système de pensée dit mondialiste, que certains conspirationnistes nomment le nouvel ordre mondial.

Envahir les esprits est bien plus efficient et radical que de mener une invasion militaire classique (1). Cela ne nécessite que quelques experts dévoués et compétents et des vecteurs de diffusion efficaces, que l’on regroupe sous le nom de médias. On désigne ce mécanisme par le nom de propagande, mais on parle aussi parfois de fabrication du consensus, ou, plus couramment, de communication. Mais cela ne réussit bien que lorsque les esprits à envahir ont perdu leurs repères et doutent d’eux-mêmes. Certains peuples sont extrêmement résilients à cette méthode, soit parce qu’ils sont trop « primitifs », ou au contraire, trop « civilisés ». Mais pour ceux-là, il reste toujours l'OTAN (et, à présent, Blackwater).

Dans les années 1960, un jargon techniciste nouveau émerge dans certains cercles de l'administration, de la finance et de l’industrie. Petit à petit, il se met à proliférer et imposer ses formes, sa syntaxe, son vocabulaire particulier à un nombre de locuteurs de plus en plus grand. Les journalistes, interlocuteurs privilégiés et directs des décideurs, sont contaminés à leur tour, et se mettent à le diffuser à large échelle par les journaux, la télévision et les radios. S'introduisant ainsi inexorablement dans les esprits, ce langage de technocrates change le nom des choses, édulcore des représentations ou bien au contraire, force le trait, impose des catégories, fait passer des objets pour d’autres, incite à des généralisations abusives ou provoque des amalgames. Petit à petit, les mentalités changent, et sans nous en apercevoir, nous nous mettons à penser différemment.

Assez rapidement, la novlangue prend l’accent anglo-saxon, notamment avec l'arrivée d'Internet dans les foyers au cours des années 1990. Le phénomène, qu'on tente dans un premier temps d'enrayer à l’aide de lois prescrivant de dire « navigateur » au lieu de « browser » et « restaurant rapide » au lieu de « fast-food » devient vite incontrôlable. Au cours des années 2000, l'arrivée des titres financiers dits « dérivés » et la popularisation du langage de l'opérateur de bourse et du banquier via la télévision et la presse spécialisée entraînent l’apparition de toute une série de néologismes et d’acronymes provenant directement de Wall Street, à moins que ce ne soit la City. Nous sommes aujourd’hui en présence d’une franche gangrène linguistique.

Le phénomène n’est pas inoffensif, non plus qu’il n’est nouveau dans l’histoire. On pense évidemment au langage spécifique de la nomenklatura soviétique, empreint d’un vocabulaire tout aussi technocrate, mais d’inspiration marxiste plutôt que néolibérale ; plus proche de nous, il y eut le langage de l’Allemagne nazie.

« De 1933 à 1945, Victor Klemperer, professeur juif chassé de l’université de Dresde, tient un journal où il décrit la naissance et le développement d’une langue nouvelle, celle de l’Allemagne national-socialiste. Sauvé de l’extermination par son mariage avec une « aryenne », il publie son texte en 1947 sous le titre LTI – Notizbuch Eines Philologen, où LTI sont les initiales de Lingua Tertii Imperii, la langue du IIIe Reich. » […]

 « L’effet le plus puissant [de la propagande nazie], note-t-il, ne fut pas produit par des discours isolés, ni par des articles ou des tracts, ni par des affiches ou des drapeaux, il ne fut obtenu par rien de ce qu’on était forcé d’enregistrer par la pensée ou la perception. Le nazisme s’insinua dans la chair et le sang du grand nombre à travers des expressions isolées, des tournures, des formes syntaxiques qui s’imposaient à des millions d’exemplaires et qui furent adoptés de façon mécanique et inconsciente. » […]

Dans le livre de Klemperer, le passage le plus effrayant décrit la façon dont les Juifs eux-mêmes absorbent la LTI : « [le docteur P.] faisait siens tous les propos antisémites des nazis, spécialement ceux de Hitler […]. Il ne pouvait probablement plus juger lui-même dans quelle mesure il se raillait du Führer, dans quelle mesure il se raillait de lui-même et dans quelle mesure ce langage d’humiliation volontaire était devenu sa seconde nature. Ainsi, il avait l’habitude de ne jamais adresser la parole à un homme de son « groupe de Juifs » sans faire précéder son nom de la mention « Juif ». « Juif Löwenstein, aujourd’hui tu dois faire marcher la petite coupeuse » - « Juif Mahn, voilà ton certificat de malade pour le Juif des dents » (ce par quoi il désignait notre dentiste). Les membres du groupe acceptèrent ce ton, d’abord en plaisantant, puis par habitude. Certains d’entre eux avaient la permission de se servir du tramway, d’autres devaient aller à pied. En conséquence de quoi, on distinguait les « Juifs motorisés » [Fahjuden] des « Juifs à pied » [Laufjuden]. Et Klemperer conclut : « Langue du vainqueur […] on ne la parle pas impunément, on la respire autour de soi et on vit d’après elle. » (2)

Rappelons-nous, enfin, les paroles prophétiques de Georges Bernanos à ce sujet :

« Aujourd’hui même les journaux nous apprennent la nouvelle que la langue française ne sera pas considérée à San Francisco comme une langue diplomatique. Nos représentants devront donc faire traduire leurs discours en anglais, en espagnol ou en russe. Nous voilà loin du temps où l’Académie de Berlin proposait son fameux sujet de concours : « Les raisons de la supériorité de la langue française ».

Ceux qui ne voient dans cette exclusion qu’une conséquence naturelle de notre défaite militaire, et se rassurent en pensant qu’une future victoire ne pourra manquer de rendre à notre langue le prestige qu’elle a perdu sont des imbéciles et je n’écris pas pour eux. Vainqueurs ou vaincus, la civilisation des Machines n’a nullement besoin de notre langue, notre langue est précisément la fleur et le fruit d’une civilisation absolument différente de la civilisation des Machines. Il est inutile de déranger Rabelais, Montaigne, Pascal, pour exprimer une certaine conception sommaire de la vie, dont le caractère sommaire fait précisément toute l’efficience. La langue française est une œuvre d’art, et la civilisation des machines n’a besoin pour ses hommes d’affaires, comme pour ses diplomates, que d’un outil, rien davantage. Je dis des hommes d’affaires et des diplomates, faute, évidemment, de pouvoir toujours nettement distinguer entre eux.

Les imbéciles diront que je parle ainsi par amertume. Ils se trompent. J’invite au contraire les imbéciles à ne pas voir, dans la mesure prise contre nous, une manifestation consciente et délibérée de haine, ou seulement de mépris. Les maîtres de la civilisation des Machines ne croient pas à la supériorité de la langue française pour les mêmes raisons sur lesquelles l’Académie de Berlin fondait jadis une opinion contraire. Il va de soi que la langue française ne peut être jugée supérieure à la fois par les humanistes de l’Académie de Berlin et par les hommes de San Francisco. Je m’en vais reprendre un argument dont je me suis déjà servi au cours de ces pages, mais qu’importe ? Il est beaucoup moins nécessaire aujourd’hui de dire beaucoup de vérités que d’en répéter un petit nombre sous différentes formes. Eh bien, si l’Académie de Berlin avait proposé le sujet de concours suivant : « Quelle espèce de monde le Progrès des Lumières, l’avancement des sciences, la lutte universelle contre le Fanatisme et la Superstition nous donneront-ils demain ? », aucun des concurrents n’aurait certainement songé à prévoir rien qui ressemblât, fût-ce de très loin, à la Civilisation des Machines s’exterminant elle-même, au risque, dans sa rage croissante, de détruire la planète avec elle. Mais enfin, si par impossible, quelque génie naissant, quelque prophète obscur, ou mieux encore quelque apprenti sorcier – Cagliostro par exemple – avait réussi à mettre sous les yeux de la docte compagnie cette vision de cauchemar, les académiciens berlinois se seraient, deux cents ans à l’avance, trouvés d’accord, bien que d’un point de vue différent, avec les négociateurs de San Francisco. Ils auraient certainement jugé que notre langue était bien la dernière qui pût convenir à ce monde hagard et à ces liquidateurs. » (3).

Aujourd’hui, l’un des actes de résistance les plus efficaces que nous puissions commettre, serait, tout simplement, de nous réapproprier notre langue. Nous devons la réinvestir, réapprendre à l’aimer et à la pratiquer, en retrouver les mots vrais et éliminer ceux que les technocrates mondialistes y ont mis pour mieux nous tromper. En empêchant la contagion de notre langue par leur galimatias, nous empêcherons la contagion de nos esprits. Alors, nous nous arracherons à l’apathie où nous maintiennent le démarchage, les sollicitations, les mensonges et les impostures que nous infligent chaque jour, chaque heure, continûment, les émetteurs à propagande de ce que certains appellent le « NOM », à juste titre d’ailleurs, car il n’en existe pas pour désigner cette omniprésente corruption des peuples, des civilisations et des cultures qui semble se répandre partout.

Ce qui suit est une petite revue des expressions les plus courantes auxquelles nous sommes confrontés, et que nous reproduisons nous-mêmes sans trop savoir de quoi il est question. Les définitions proposées, quoique parfois narquoises, ont été formulées dans une perspective délibérée de démystification. La doxa mondialiste utilise en général deux grands procédés de mystification : le détournement ou la substitution de sens, qui consiste à dévoyer le sens habituel d’un mot ou d’une expression par l’emploi abusif de l’euphémisme ou au contraire, de l’hyperbole, et la fabrication de syntagmes et de néologismes nouveaux, censés désigner un concept nouveau, mais qui sont en réalité dépourvus de sens ou bien, ne font que reprendre des concepts existant déjà, ce qui entretient une certaine confusion.

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Alter mondialiste (Néologisme)

Militant trotskyste ou communiste tendance écolo plus ou moins engagé, attaché aux concepts de démocratie directe, de commerce équitable, de développement durable ou bien d’écologisme, généralement au chômage et préférant passer ses vacances en Amérique Latine.

 

Antisémite (Détournement de sens.)

a. Dans la religion mondialiste : sentence de malédiction à l’encontre d’un individu jugé hérétique, généralement conspirationniste ; équivaut à l’anathème dans la chrétienté.

b. Se dit d’un individu ayant publiquement critiqué la religion judaïque, ou bien, parlé en mal de l’État d’Israël ; généralement, ne s’applique pas aux Juifs, quoique des exceptions aient été constatées.

Synonyme : négationniste.

 

Arabo-musulman (Néologisme).

a. Individu au physique méditerranéen ou oriental, présumé faire partie d’un réseau terroriste d’inspiration islamique, quoique ni forcément arabe, ni toujours musulman

b. Terroriste

c. Délinquant, criminel

d. Individu pratiquant l’Islam recherché par les structures coercitives de l’État

 

Banque (Détournement de sens)

Agence d’usure sous protection des États et bénéficiant de l’immunité juridique totale ; souvent employé comme arme de guerre dans le but de prendre le contrôle de ressources ou d’actifs stratégiques, ou bien, de pérenniser des campagnes massives d’extorsion de fonds en les rendant légales.

 

Bavure (Détournement de sens)

Protestation d’innocence relative à un assassinat commis par les forces de sécurité dans l’exercice de leurs fonctions.


Citoyen (Détournement de sens)

Individu bien intégré, au casier judiciaire vierge et observant rigoureusement les rites mondialistes ; synonyme : consommateur.

 

Commerce équitable (Néologisme)

Produit marketing particulièrement rentable du secteur agro-alimentaire dont le principe consiste à faire croire aux acheteurs que le producteur parvient à vivre décemment de son travail ; sert de caution morale aux consommateurs, au même titre que les indulgences dans l’Europe chrétienne avant la Réforme.

 

Communauté internationale (Néologisme, hyperbole)

Ensemble des États membres de l'OTAN et / ou appartenant au bloc occidental ; abusivement employé pour désigner la totalité, ou du moins, la majorité des États existants, dans le but de renforcer le poids de la dite communauté internationale et de fabriquer le consensus au sein des opinions publiques concernées.

 

Compétitivité (Néologisme)

Capacité à dégager les plus grands profits possibles ; si nécessaire, se réalise au mépris du droit, des principes, des engagements, des règles comptables et en ignorant les éventuels coûts pour la collectivité et dégâts sur l’environnement.

 

Consommer (Détournement de sens)

a. Action d’acheter un bien ou un service effectuée par un consommateur ; attitude présentée comme étant vertueuse, naturelle, désirable pour tout citoyen honnête, devant être accomplie régulièrement coûte que coûte et au mépris de toute considération matérielle ou morale ; fait partie des rites essentiels de la religion mondialiste, et apparentée en cela au rite de la communion dans le christianisme.

b. Acquérir en nombre conséquent des biens et des services dont on n’a pas pour autant toujours besoin ou l’utilité.

 

Conspirationniste (Néologisme)

Se dit d’individus dotés de curiosité, d’esprit critique, et de capacités analytiques, généralement peu disposés à respecter les dogmes officiels.

 

Crise (Détournement de sens)

a. État habituel de l’économie mondiale depuis 1971

b. Dans le culte mondialiste, fléau envoyé aux hommes par les dieux pour avoir négligé le rite de consommation ; la rédemption et la rémission de ce péché mortel se fait généralement par la mise en place par le très haut clergé des conditions nécessaires permettant de parvenir à un massacre planétaire généralisé où tous les coups sont permis et toutes les armes autorisées

c. Accolé à tout qualificatif ou complément : hyperbole signifiant l’infortune, le malheur ou la calamité.

 

Cyber-terroriste (Néologisme)

Ressortissant chinois, russe ou scandinave soupçonné de pratiquer le partage et le don, ou bien de se livrer à des actes de résistance au mondialisme, tels que la divulgation d’informations secrètes, le sabotage, ou encore l’enquête indépendante.

 

Démocratie (Détournement de sens)

Régime politique représentatif bipartite particulièrement répandu en Europe et dans le monde dit « occidental » ; oint d’une légitimité sacrée par le dogme du strict respect des droits de l’homme, des libertés de la presse et de l’expression, ainsi que de l’économie de marché censée conférer stabilité et prospérité à tous.

Développement durable (Néologisme)

a. Discours de propagande diffusé par les États les plus puissants, les ONG et les altermondialistes destiné à faire croire qu’il est possible pour tous les États de la planète d’atteindre un niveau de prospérité et de confort tels qu’aux Etats-Unis et en Europe occidentale, et de le maintenir, tout en garantissant l’innocuité totale pour les écosystèmes et la biosphère, ainsi que la conservation des cultures et des traditions locales ; diffusé massivement dans le but de légitimer le pillage légal des économies de pays dits « pauvres » ou « sous-développés », ou encore, « en voie de développement », réalisé par la corruption, l’intimidation, le dol, la concurrence déloyale ou encore, les moyens militaires.

b. Boniment pseudo scientifique visant à promouvoir la négation des lois de la thermodynamique dans le but d’assurer une publicité déloyale aux éoliennes et aux panneaux photovoltaïques ; a donné lieu à la branche développementaliste de la science économique

c. Opération de communication visant à déresponsabiliser les États à l’origine de la dégradation de la biosphère et de leur environnement naturel, ainsi que les citoyens des dits États, qui pourraient en prendre conscience et chercher à modifier leurs comportements et / ou leurs habitudes de consommation.

 

Dictateur (Néologisme)

Chef d’État opposé à l’idéologie mondialiste.

 

Droits de l'homme (Néologisme)

a. Mythe à caractère juridique et religieux ; légitime l’aliénation des populations

b. Outil de propagande employé préalablement à des opérations militaires avec l’objectif de rallier les sympathies des peuples, et de conférer une légitimité spirituelle aux dites opérations ; ainsi, l’appel à la défense des droits de l’homme possède une lointaine parenté avec l’appel médiéval à la croisade.

 

Droit humanitaire (Néologisme)

Outil de propagande légitimant la violation de la Charte des Nations Unies et plus généralement toutes sortes d’ingérences au sein d’un État tiers ; confère une légitimité spirituelle à cette sorte d’entreprises.

 

Économie de marché (Néologisme)

Système oligopolistique, nourri de subventions et de corruption, et basé sur le principe de l’économie de l’offre telle que théorisée par l’école autrichienne d’économie et la Société du Mont pèlerin.

 

Entrepreneur (Néologisme)

Membre du clergé mondialiste fondateur d’une entreprise et en charge de celle-ci ; équivalent idéologique du stakhanoviste soviétique.

 

Entreprise (Néologisme)

Lieu de culte du mondialisme où l’on s’emploie à produire des biens et / ou des services le plus rapidement possible, pour le coût le plus faible possible, afin d’en tirer le profit le plus élevé possible.

 

Forces de sécurité (Néologisme)

Ensemble des organes coercitifs agissant sur le territoire d’un État donné, chargés d’y maintenir l’ordre et la bonne observance des rites, des lois et des usages du culte mondialiste.

 

Gouvernance (Néologisme)

a. De l’anglais governance, provenant du français gouvernement : gouvernement, façon de gouverner

b. Relatif à la direction, au gouvernement, mais dépourvu de signification précise

c. Bonne gouvernance : façon de gouverner en accord avec les dogmes de la religion mondialiste.

 

Haute finance (Néologisme)

Association de ploutocrates ; mafia transnationale d’élite, dotée d’une immunité juridique et fiscale quasiment totales ; gouverne de concert avec les politiques ; dans le mondialisme, équivaut au très haut clergé.

 

Immigré (Détournement de sens)

Travailleur dur à la tâche et peu exigeant.

 

Immigré illégal (Néologisme, détournement de sens)

Travailleur particulièrement endurant et enclin à se contenter des salaires les moins élevés ; équivalent du serf médiéval ou de l’esclave dans l’Antiquité ; de temps en temps, certains sont affranchis par l’octroi de titres autorisant leur séjour sur le territoire et leur intégration dans le corps social, désignés par le terme générique de papiers ; l’immigré illégal devient alors un immigré en situation régulière.

 

Jeune (Détournement de sens)

Délinquant, voyou.

 

Jeune des banlieues (Néologisme)

Délinquant multirécidiviste de confession musulmane, narcotrafiquant de quartier.

 

Journaliste (Détournement de sens)

a. Prédicateur mondialiste patenté par le clergé et autorisé par le pouvoir ; la fonction du journaliste est de faire connaître au public ce qu’il est autorisé à penser et à dire

b. Agent des services spéciaux expert dans les techniques de la guerre de l’information, agissant sous le couvert de l'article 79 du Protocole I additionnel aux Conventions de Genève.

 

Laïcité (Détournement de sens)

Ensemble des institutions du culte mondialiste de France.

 

Liberté de la presse (Néologisme)

Mise en application du dogme de la liberté d’expression par l’ensemble des publications papier ou Internet.

 

Liberté d'expression (Néologisme)

a. Censure d’État, instituée progressivement à partir des années 1970-80, et parachevée sous sa forme actuelle environ au moment de l’accession à la Présidence de la République de M. Sarkozy, dont l’objet est de sanctionner quiconque déroge aux dogmes du mondialisme

b. Dogme du culte mondialiste selon lequel il est permis à quiconque de dire ce qu’il pense, mais à la condition expresse de penser ce qu’il est permis de penser, semblable à ce que George Orwell appelait doublepensée dans 1984.

 

Libre concurrence (Néologisme)

Chaos socio-économique institutionnalisé, légitimé et imposé par les autorités au bénéfice des fortunés et des puissants ; fait partie des grands dogmes de la religion mondialiste.

 

Marché (Détournement de sens)

Institution de liquidation (au sens de rendre plus « liquide », c'est-à-dire, mobile et doté d’une valeur marchande) ; s’applique aux objets matériels, virtuels, juridiques, vivants, conceptuels et même spirituels.

 

Marché du travail (Néologisme)

Ensemble des mécanismes de répartition du travail humain, dont le rôle est d’allouer la force de travail et les compétences des individus de la manière la plus efficace possible, d’après les principe de libre circulation et de libre concurrence, au détriment de toute considération humaine ou sociale.

 

Médias (Néologisme)

Désigne la totalité des vecteurs de propagande : presse écrite, radio, télévision, réseaux informatiques, cinémas, espaces publicitaires publics ; ces vecteurs possèdent par ailleurs la propriété de déformer et de formater le contenu transmis, de sorte que celui-ci doivent être adaptés aux vecteurs ; les contenus qui ne pourraient être adaptés sont filtrés et éliminés.

 

Ménage (Détournement de sens)

Groupe solidaire de consommateurs, particulièrement apprécié des autorités, des banquiers et de la grande distribution. Généralement doté de revenus supérieurs à ceux des consommateurs isolés grâce notamment à la mutualisation des frais courants, le ménage dispose d’une capacité supérieure d’endettement, ce qui en fait un acheteur potentiel d’assurances de toutes sorte, de véhicules, voire de biens immobiliers ; régulièrement amené à fréquenter d’autres ménages, le ménage tend naturellement à participer à une compétition de consommation avec ses semblables, ce qui génère d’autant plus de consommation (et donc, de gains pour les actionnaires) qu’il y a de braves ménages en interaction.

 

Mondialisation (Néologisme)

Religion d’origine occidentale et d’inspiration maçonnique, apparue vers la fin du XXe siècle, dotée d’un clergé particulièrement riche, influent et puissant, et reposant sur les dogmes de démocratie, de libre-échange, de libre expression et des droits de l’homme ; postule notamment que le commerce crée la richesse et que le monde doit devenir uniforme en dépit des différences de culture et de milieu.

 

ONG (Néologisme)

a. Structure de propagande de guerre et de renseignement, présentée comme organisation indépendante mais généralement subventionnée par le gouvernement des Etats-Unis et pilotée par les services secrets

b. Agence de voyage pour jeunes blancs trotskystes, spécialisée dans un type de tourisme baroudeur offrant l’illusion de découvrir le monde et d’aider des peuples barbares ou arriérés à se « développer ».

 

Opinion publique (Néologisme)

Ensemble d'individus articiellement créé au moyen de sondages, de campagnes médiatiques et de communication, censés être d'accord sur une question donnée ; l'utilité est de créer l'illusion que la question intéresse l'ensemble de la nation, et en même temps, nier l'existence ceux qui ne seraient pas d'accord : de nous jours, on n'existe que si les médias en parlent.

 

Partenaires sociaux (Néologisme)

Organisations de type syndical ; se dit d’organisations travaillant dans l’intérêt du patronat, mais cherchant à faire croire qu’elles sont au service des salariés.


Patriote (Détournement de sens)

Ingénu, imbécile sensible aux symboles nationaux des États tels que le drapeau ou l’hymne national ; constitue le gros du corps électoral, des consommateurs dans un pays et de l’infanterie dans une armée.

 

Populisme (Néologisme)

a. Se dit de toute manifestation de patriotisme ou d’identité nationale, ethnique ou populaire

b. Revendication légitime à caractère politique ou social

c. En politique, conformité de la pensée et de son expression avec son objet.

 

Pouvoir d'achat (Néologisme)

Équivaut à la piété et désigne la capacité à consommer d’un individu.

 

Principes démocratiques (Néologisme)

Dogme fondateur de la religion mondialiste ; il s’agit de la version mondialiste du Credo chrétien ; désigne un gouvernement représentatif d’inspiration libérale et de type bipartite, avec économie capitaliste dite « de marché », soumise au principe de libre concurrence.

 

Problème (Détournement de sens)

Effet de rhétorique consistant à présenter une question et en imposant en même temps la réponse ; terme emprunté aux sciences qui, substitué à celui de question, permet de suggérer l’idée qu’il s’agit d’une question parfaitement définie, quantifiée, circonscrite, maîtrisée par les experts et les spécialistes et à laquelle les experts et les spécialistes seuls peuvent prétendre répondre de façon sérieuse.

 

Révolution (Détournement de sens)

Archétype universel, très présent chez les peuples européens ; employé avec un qualificatif ou un complément : hyperbole suggérant la nouveauté et la rupture radicale.

 

Science économique (Néologisme, détournement de sens)

Théologie mondialiste ; abusivement présumés pouvoir prédire l’avenir, les économistes considérés comme les plus illustres se voient récompensés par le « Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel », tout aussi abusivement appelé Prix Nobel d’économie.

 

Sécurité (Détournement de sens)

Terme générique regroupant des activités très diverses, employé généralement par les États mondialistes pour justifier l’oppression, le contrôle et la surveillance de la population ; présentée systématiquement comme une condition de la démocratie, de la prospérité, et une garantie de l’exercice des libertés civiles, la sécurité est un principe essentiel dans la foi mondialiste ; ainsi, on parle aussi bien de sécurité routière, de sécurité informatique, et même de sécurité sexuelle.

 

Terroriste (Détournement de sens)

a. Musulman

b. Agent des services secrets spécialisé dans les opérations sous faux drapeau

 

Valeurs universelles (Néologisme)

Mythe mondialiste ; équivaut, dans la religion mondialiste, à l’esprit saint dans le christianisme.

 

Victimes collatérales (Néologisme)

Lors d’un conflit armé, permet de désigner les victimes civiles, tout en suggérant que leur mort, non voulue par l’état-major, était en fait accidentelle. Dans le même cas de figure, quand on parle de dégâts collatéraux, il s’agit en fait de bâtiments ou d’infrastructures qui se seraient écroulés tout seuls sur le champ de bataille ou à proximité de celui-ci.

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1 : Pierre-Antoine PLAQUEVENT, L"Empire invisible : Soft power et domination culturelle, http://www.les-non-alignes.fr/node/195

2. Eric Hazan, LQR – la propagande au quotidien, Raisons d’agir, 2006

3. Georges Bernanos, La France contre les robots, Club français du livre, 1955


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116 réactions à cet article    


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 octobre 2011 11:10

    @ l’auteur.

    Bon article et bonne analyse. Je vous propose de rajouter un mot au florilège que vous proposez : celui de xyloglossie, qui illustre cette pensée confuse qui flotte dans l’air du temps.

    Bien à vous,

    Renaud Bouchard

    • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 13:31

      Merci.

      En ce qui concerne votre suggestion, ça ferait un bon titre, quoique un peu racoleur : « De la xyloglossie dans l’air du temps ».


    • BOBW BOBW 4 octobre 2011 20:34

      Les xylophènes et xylophages dévorent le bois, les xylossites la société contemporains libérale actuelle abrutie par le culte du mot et du verbe.... smiley


    • joelim joelim 4 octobre 2011 12:12

      Merveilleux travail d’épistémologie sur les pseudo-concepts utilisés par l’idéologie impérialiste et abondamment relayés par les médias-système. La dérive idéologique (il en existe aussi une naturelle) du sens des mots est un domaine d’étude à la fois important et peu exploré. Les « éléments de langage » sont un aspect fondamental des idéologies qui avancent masquées (pour la raison qu’elles sont foncièrement amorales).

      Sinon je rajouterais bien :

      Publicité  : Moyen conventionnel de contrôle des médias par le système de la carotte et du bâton.


      • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 13:34

        Merci.

        Publicité : j’avais pensé à le mettre, mais je me suis limité à ceux qui me paraissaient les plus redoutables pour éviter de faire trop long.


      • Croa Croa 4 octobre 2011 23:04

        Publicité  : Récompense de façon moderne les médias autorisés, les médias institutionnels sachant d’instinct ce qu’ils doivent dire. (La façon est moderne parce que sinon ce serait de la réclame.)


      • joelim joelim 4 octobre 2011 12:14

        Publicité (2) : moyen de gagner de l’argent en fourguant des produits malsains à l’aide de différents mécanismes psychologiques de manipulation du cerveau.


        • BOBW BOBW 4 octobre 2011 20:41

          + Obsolescence programmée :escroquerie qui vise à fabriquer et à vendre des « saloperies fragiles » à vie volontairement limitée, pour vite les jeter à la poubelle sans pouvoir les réparer et faire consommer abondamment pour pouvoir s’endetter avec des crédits multiples...


        • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 4 octobre 2011 13:23

          1000 fois bravo pour votre article. La défense de la langue doit une des priorités de la résistance. De nombreux mots pourraient être ajoutés. Une compilation la plus exhaustive possible sous forme de dictionnaire serait du plus grand intérêt.

          Vous écrivez :

          Dans le livre de Klemperer, le passage le plus effrayant décrit la façon dont les Juifs eux-mêmes absorbent la LTI : « [le docteur P.] faisait siens tous les propos antisémites des nazis, spécialement ceux de Hitler […]. Il ne pouvait probablement plus juger lui-même dans quelle mesure il se raillait du Führer, dans quelle mesure il se raillait de lui-même et dans quelle mesure ce langage d’humiliation volontaire était devenu sa seconde nature. Ainsi, il avait l’habitude de ne jamais adresser la parole à un homme de son « groupe de Juifs » sans faire précéder son nom de la mention « Juif ». « Juif Löwenstein, aujourd’hui tu dois faire marcher la petite coupeuse » - « Juif Mahn, voilà ton certificat de malade pour le Juif des dents » (ce par quoi il désignait notre dentiste). Les membres du groupe acceptèrent ce ton, d’abord en plaisantant, puis par habitude. Certains d’entre eux avaient la permission de se servir du tramway, d’autres devaient aller à pied. En conséquence de quoi, on distinguait les « Juifs motorisés » [Fahjuden] des « Juifs à pied » [Laufjuden].

          Le même phénomène se produit depuis quelques années avec le terme ’conspirationiste’ que je vois avec effroi de plus en plus utilisé pour eux-mêmes par certains esprits néanmoins plus libres que d’autres.


          • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 14:11

            Merci pour les compliments et le commentaire.

            Le paragraphe que vous citez provient de l’excellent livre de Eric Hazan, LQR - la propagande au quotidien, moi je ne fais que le citer.

            L’exemple que vous donnez est en effet très troublant. Le même phénomène se produit avec les mots antisémite, fasciste, raciste, nationaliste ou encore négationniste. Dans l’une de ses conférences, Alain Soral se revendique lui-même comme étant antisémite (dans le sens « détourné » où l’on emploie ce terme de nos jours), et dans une autre, explique que ce qu’il fait, au sens historique, est bel et bien du fascisme. Alors que ce qu’il fait n’est rien d’autre qu’un appel à un sursaut national (encore un concept qui est devenu un gros mot, j’aurais peut-être dû le rajouter). Même si j’ai des réserves sur certaines de ses idées et son action, je suis persuadé que ses analyses sont globalement justes. On marche sur la tête.

            Les manipulations sémantiques sont beaucoup plus malsaines et dangereuses qu’on ne pourrait le penser au premier abord. Les mots et les concepts, c’est ce avec quoi l’on pense ; mettez-y la confusion, et on met la confusion dans la tête de millions de gens. On ne peut penser juste qu’avec des informations et des concepts justes. Si l’on pense avec des concepts confus, on pense de travers, ce qui arrange les maîtres de ce monde. C’est l’idée qui m’a poussé à écrire ce papier.

            Un autre point dont il faut avoir conscience - cette novlangue, entretenue en permanence par la communication, est aussi devenue dans une certaine mesure un fait social (au sens sociologique du terme). La société nous l’impose. Quand on parle à son gestionnaire de compte, ou son assureur, ou même simplement un vendeur, ces gens nous imposent des noms « commerciaux » au lieu d’appeler les choses simplement par leur nom usuel. Si en dialoguant l’on s’obstine à ignorer leur jargon, et à substituer des mots simples aux leurs, certains vont jusqu’à vous reprendre, de façon parfois peu courtoise. Il ne faut pas se laisser faire : ce sont eux qui ont tort, et pas nous.


          • zelectron zelectron 5 octobre 2011 11:41

            le paroxysme du détournement revient au mot intelligent (et autres déclinaisons)  !
            La liste est longue : compteur, ville, vêtement, automate, chaussure et peut-être bientôt du papier toilette (hygiénique) intelligent, pendant que nous y sommes.
            Nous pourrions peut-être utiliser des néologismes plus appropriés : synthéligence ou sintelligent à la rigueur...


          • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 4 octobre 2011 14:10

            Bonjour,

            Un article au dessus du lot qui change de ceux qui collent habituellement à « l’actualité ».

            A noter dans la même veine les travaux sur la langue de l’association Scop le pavé. Notamment lors des spectacles et interventions locales de Frank Lepage. Eux aussi ont produit un dictionnaire des termes galvaudés qui, bien qu’incomplet, permet une grille de lecture différente dans beaucoup de domaines.

            Au plaisir de vous lire.


            • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 4 octobre 2011 16:44

              Petit montage complémentaire et savoureux en 4 parties sur la LQR avec Eric Hazan et Frank Lepage entre autre. ( liens pour les 3 autres parties dans le descriptif ).


            • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 23:35

              Merci pour le commentaire et les liens de qualité.


            • TyRex TyRex 4 octobre 2011 15:07

              Beau boulot !

              Par contre, je crois que beaucoup ne pourront pas comprendre toutes les nuances de vos définitions... c’est beaucoup trop loin de cette bonne vieille pensée unique que cela pourrait ébranler l’équilibre psychologique déjà très faible de leur adhérents.

              J’aurai bien aimé une définition pour « Vieux » en opposition avec « Jeune » et à la délinquance qu’elle renvoie, histoire d’avoir une vision plus globale...


              • kemilein 4 octobre 2011 16:30

                Vieux  : personnes plus ou mois âgés ayants pour principale qualité (sens neutre) d’être un poids mort improductif et une entrave trop encombrante. ne manquant pas de coeur nous les qualifions d’utiles, quand nous préfèrerions les larguer en plein océan.


              • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 18:01

                Merci.

                En ce qui concerne le mot « vieux », il me semble que celui-ci ne fait pas partie de la novlangue dont il est question, car il révèle un malaise : culte du jeunisme, raisons économiques, gestion des vieux par la société (maisons de retraite, euthanasie), etc. (cf. Michel Houellebecq dans Les particules élémentaires ou encore La possibilité d’une île).

                C’est un mot que le système ne tient pas à voir trop souvent. On lui a donc substitué le terme anglo-saxon de senior, qui a notamment l’avantage d’être « neutre » et de placer d’emblée la question sur le plan économique.


              • Blé 4 octobre 2011 18:20

                Triste à dire mais vous avez raison, les vieux (passer la cinquantaine) seront et sont déjà considérer comme du bois mort.


              • kemilein 4 octobre 2011 19:03

                je tentais de circonscrire la vision de la pensé-culte actuelle, largement diffusée par les médias massifs et prosélytes, concernant les aïeux : ceux ci sont considérés comme les estropiés sous hitler : bon pour l’extermination.


              • Micka FRENCH Micka FRENCH 4 octobre 2011 15:22

                De l’Ecossaise...

                Beaucoup d’erreurs, d’approximations et de confusions dans les définitions de certains néologismes ou détournements de sens.

                Ce système de « dictionnaire adapté » a été maintes fois utilisé en littérature. Pas de grande nouveauté donc.

                Cependant, globalement positif, et divertissant dans sa réalisation...

                Micka FRENCH sur le Web...

                http://mickafrench.unblog.fr


                • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 15:40

                  Micka French :
                  Beaucoup d’erreurs, d’approximations et de confusions dans les définitions de certains néologismes ou détournements de sens
                  .

                  Quelques exemples ?


                • Micka FRENCH Micka FRENCH 5 octobre 2011 08:25

                  De l’Ecossaise..

                  Cherchez un peu.

                  Je n’enseigne plus aujourd’hui et je
                  ne peux aider tout Internet, non plus...

                  Autre solution : de nombreuses réponses
                  sur mon site pour caler un peu le langage
                   « à la mode »..

                  Micka FRENCH
                  http://mickafrench.unblog.fr


                • Micka FRENCH Micka FRENCH 5 octobre 2011 08:29

                  De l’Ecossaise...

                  Cherchez un peu. Creusez-vous la tête...

                  Je n’enseigne plus aujourd’hui et je ne puis aider tout Internet.

                  Autre option : de nombreuses réponses sur mon site quant au langage « à la mode » !!

                  Micka FRENCH
                  http://mickafrench.unblog.fr


                • JahRaph JahRaph 5 octobre 2011 10:55

                  @Micka : autre option ? Ah bon, je croyais que vous ne proposiez qu’une seule option....

                  Du coup je suis allé sur votre site....... Vous vous permettez de critiquer le présent article (« pas de grande nouveauté donc »). Mais votre propre blog n’a rien d’original, les photos font un peu peur, c’est tout ce qui m’a marqué, mais c’est globalement vide.

                  Enfin, vous dites que vous n’avez pas le temps d’argumenter, mais vous trouvez quand même le temps de dénigrer, et de répondre par l’esquive.......

                  Certain(e)s ne doutent de rien !


                • JahRaph JahRaph 5 octobre 2011 10:59

                  « Je n’enseigne plus aujourd’hui et je ne puis aider tout Internet »

                  Et puis votre condescendance et votre mégalomanie, franchement, c’est obsolète !


                • Robert GIL ROBERT GIL 4 octobre 2011 15:28

                  beaucoup plus simple , mais realiste, voir l’article ci-dessous :

                  http://2ccr.unblog.fr/2010/10/20/la-fraude-des-mots/


                  • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 15:38

                    Le procédé consistant à se faire de la pub via les articles des autres me paraît douteux, mais j’ai bien aimé la citation de Confucius, à la fin de votre tract « plus simple, mais réaliste » :

                    « Lorsque les mots perdent leurs sens, les gens perdent leur liberté ».

                    C’est tout à fait cela.


                  • kemilein 4 octobre 2011 17:44

                    il n’y a pas que les mots qui ont perdu leur sens. l’humanité n’a aucune grande oeuvre a accomplir ces temps ci, depuis que Dieu(x) lui a été arraché, elle ne sait plus ou regarder, elle est perdu.

                    on assiste a une décomposition existentielle, avant pour combler ce questionnement on répondait par « spirituel », mais aujourd’hui qu’y a t il ?

                    capitalisme-libéralisme : chacun pour sa gueule et après soi le déluge
                    est-ce une perspective convaincante pour répondre aux questions d’une espèce qui doute et est curieuse (les deux plus grandes qualités humaine)

                    si les mots perdent leur sens c’est aussi parce que nous n’avons pas trouvé de sens a nos existences individuelles mais aussi a notre existence en tant qu’espèce. et c’est l’évidence, il n’y aucun sens... et il faut faire avec.

                    l’expérience > la pensé > les mots > (re)la pensé.
                    (plus = aucune) plus d’expérience, plus de pensé, plus de mots, un désert intellectuel.


                  • BOBW BOBW 4 octobre 2011 20:54

                     kemilein : tout à fait exact, je dis toujours : sur la route,en politique ,en économie , dans la souffrance,la peine et le caca :« Hélas chacun pour soi et Dieu pour Personne »... smiley



                  • joelim joelim 4 octobre 2011 15:40

                    Communication : méthode de falsification consistant à faire passer des vessies pour des lanternes.


                    • picpic 4 octobre 2011 16:05

                      J’ai une question fort simple, mais qui mérite qu’on y réfléchisse :
                      « Est-ce que la société humaine qui est construite sur la peur de la mort et le besoin de sécurité, peut mener à une société d’homme libre ? »


                      • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 18:03

                        Il me semble que T. Jefferson y a déjà plus ou moins répondu : « une société qui serait prête à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une, ni l’autre, et finira par perdre les deux ».


                      • LeLionDeJudas LeLionDeJudas 4 octobre 2011 18:15

                        La réponse est dans la question et je pense qu’il s’agit d’une question fondamentale chez l’humain. Et là, comme pour d’autres questions essentielles, il s’agit probablement d’une question d’équilibre.
                        Équilibre instable et mouvant qui se construit au gré de la nature des terrains que les humains traversent.


                      • kemilein 4 octobre 2011 16:18

                        bien joué Bovinus.

                        un mot est une représentation mentale, que cette représentation soit une expérimentation ou une abstraction. un mot est un concept, qu’il soit réel ou fictif. le mot vient après les sens (vue et touché principalement chez l’hominidé) qui nourrissent la mémoire et donnent naissance a la conscience, le mot est une volonté de partager sa perception a ses semblables. seul, pour soit, l’homme n’aurait nul besoin de mot. le mot sert non a penser le monde mais a le partager et pour le partager correctement chaque mot doit être exacte. pour partager précisément, donc pour faire penser juste, le Verbe doit être parfait.

                        la langue française est un bijou de l’évolution linguistique, non parce qu’elle serait « ma » langue natale et que je ne reconnaitrai qu’elle, mais bien de part sa construction quasi unique. son application est la plus rationnelle, la plus précise, la plus exacte, il parait donc évident qu’elle soit a ce point honni et banni, car sa construction jusqu’à l’intime des mots est une émancipation scientifique (rationnelle) et intellectuelle (conceptuelle).

                        les mots, en français, sont comparables a deux disciplines majeures contemporaines : les sciences (chimie surtout) et l’informatique. oui la normalisation du français est une langue d’esprit et d’instruit dans la construction des mots. Ainsi en chimie on use et abuse des suffixes et des préfixes a rallonge pour exprimer toutes les propriétés d’une substance et en informatique la notion de programmation orienté objet se concentre sur la modularité et l’emboitement de « fonction ».

                        un mot en français est une racine, un radical joint a un (des) préfixe ou/et a un (des) suffixe, c’est une particularité exceptionnelle qui nous permet avec une gamme plus ou moins large de créer a l’envie des mots facilement compréhensibles par tous.
                        un exemple sans queue ni tête mais significatif :

                        constituer : l’action de constituer
                        constitu-tion : l’acte accomplit
                        anti-post-para-constiu-tionnel : serait le contraire après autour d’une constitution. ça ne veut rien dire (aujourd’hui), mais chacun peut le comprendre.

                        la langue française est une véritable construction architecturale linguistique, ce n’est pas un amour émotionnel, mais une réalité rationnelle

                        l’expérience et l’histoire précède la pensé
                        la pensé donne naissance au Verbe
                        le Verbe renforce et (re)forge la pensé et la partage

                        ----------

                        vous souligner le terme « communication »
                        la communication est le vecteur d’échange, il faut souvent séparer (donc identifier) la communication de l’expression. la communication c’est l’effet communion, empathie et coercition subtile et toute communication contient une expression.

                        l’important et primordial est l’expression. « communiquer » est un contenant vide, que je parle de la météo ou de ma libido je communique car je partage (que cela soit compris ou rejeté), quand je m’exprime je ne transmets pas une fiole vide, mais je m’exprime ce qui sous-tend que je dis quelque chose de précis (que je le pense ou pas). s’exprimer tend a s’adresser a la raison, communiquer plutôt a l’empathie donc aux sentiments et aux émotions (et il ne faut pas non plus négliger l’émotion des organismes biologiques que nous sommes)


                        • BOBW BOBW 4 octobre 2011 21:04

                          kemilein :  communiquer pour de nombreux lecteurs autistes, frustrés , surtout sur A.V consiste uniquement à moinsser sans développer des idées !


                        • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 22:26

                          Merci pour le commentaire, Kemilein.

                          Je ne m’aventurerai pas sur le terrain de la linguistique, ce n’est pas mon domaine ; mais d’après les langues que je connais, je peux vous dire que chacune a ses particularités et avantages uniques. Ce que j’apprécie le plus dans le français, ce n’est pas tant façon de construire les mots par accrétion (par exemple, le hongrois va beaucoup plus loin dans ce domaine que le français), mais plutôt la précision de son système de conjugaison, la simplicité de sa construction syntaxique, et sa précision. Ce qui permet de dire les choses avec simplicité, clarté et élégance une fois qu’on a atteint un degré de maîtrise et un vocabulaire suffisants. Pour l’anglais, par exemple, son avantage serait plutôt sa souplesse et sa concision.

                          Le phénomène que j’ai tenté de décrire ne se situe pas sur le plan de la linguistique, et ne se limite pas à la seule langue française (en russe, c’est largement pire, et encore moins justifié : c’est comme si il y avait le russe d’avant 1917 et celui d’après, un vrai carnage), c’est vraiment au niveau de la confusion et de la permutation des mots et des concepts. Toutes les langues sont plus ou moins atteintes, et la première victime est probablement la langue anglaise, comme le dit Velosolex ci-dessous : peut-on encore parler de langue « anglaise » ?

                          Le problème est bien dans l’interaction, le rapport intime entre le verbe et la pensée ; détruisez la cohésion de ce rapport, et on ne peut plus penser de façon cohérente. Importer un mot pour désigner une chose nouvelle n’est pas le plus grave ; par contre, si on commence à faire entrer de force et par la répétition des concepts mal définis ou douteux dans le langage, là les dégâts seront conséquents. Si de plus on renforce ce phénomène par la domination « culturelle » (on pourrait presque parler de substitution culturelle), et l’abrutissement par le divertissement de masse, là ça devient dévastateur.


                        • kemilein 5 octobre 2011 07:22

                          ce que je voulais montré ici était qu’un mot en français ne peut techniquement pas signifier tout et n’importe quoi. une automobile ne peut en aucun cas être une carriole, car auto-mobile, on n peut normalement pas détourner le sens ou adjoindre de nouveaux sens (contraire notamment) a la plus part des mots français.

                          le problème est la perméabilité des esprits a accepté ce qu’on leur répète en boucle : gouvernement représentatif = démocratie
                          sauf que voyez simplement ceci : représentatif = législatif / gouvernement = exécutif... juste dans les mots on sent que quelque chose ne va pas.


                        • Renaud Séchiant 4 octobre 2011 16:39

                          Conspirationniste (Néologisme)

                          Se dit d’individus dotés de curiosité, d’esprit critique, et de capacités analytiques, généralement peu disposés à respecter les dogmes officiels.

                          J’aime celui là !


                          • Renaud Séchiant 4 octobre 2011 16:56

                            Je me doute que les définition sont pour certaines humoristiques (enfin j’espère)

                            Celle là notamment :

                            Terroriste (Détournement de sens)

                            a. Musulman

                            b. Agent des services secrets spécialisé dans les opérations sous faux drapeau

                            Le terrorisme islamiste est sur-estimé comme pas possible. il est même quasi-inexistant au regard du terrorisme mondial.

                            Exemple en France : Article de Le monde.fr

                            http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/01/11/terrorisme-en-europe-les-separatistes-font-plus-dattentats-que-les-islamistes-lexpressfr/

                            La menace islamiste en Europe est-elle surestimée ? Une étude d’Europol, l’office de police intergouvernementale de l’Union européenne, reprise par L’Express.fr, montre que sur les 294 attentats intervenus en Europe en 2009, un seul a été attribué à des terroristes islamistes, en Italie.


                            • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 18:25

                              Renaut Séchiant :
                              Le terrorisme islamiste est sur-estimé comme pas possible. il est même quasi-inexistant au regard du terrorisme mondial.

                              Tout à fait. On a cherché à faire de ce concept - déjà en soi assez douteux - de « terrorisme islamique » le nouveau Grand Croque-mitaine destiné à prendre la relève de l’ex-URSS (le fameux bobard de la War on Terror). Il ne faut pas en conclure pour autant que le « terrorisme islamique » n’existe pas, mais il convient de le remettre à sa place, et d’en clarifier la définition.

                              Il faut savoir que le terrorisme - qu’il soit « islamique » ou non - est, pour la plus grande part, d’origine étatique. Des types tout seuls dans leur coin qui veulent faire sauter la planète, ça n’existe pas (c’est très rare). C’est toujours financé, géré, piloté par des États. D’où le sens « b » que je lui donne. La définition « a », c’est plutôt ce que les médias cherchent à faire gober au lecteur du Nouvel Obs’ moyen. Ça peut en effet faire rire (jaune), surtout ici, mais ce qui me fait moins rire, c’est qu’à force, pas mal de gens le gobent. Et ça ne fait pas rire du tout les Iraniens, par exemple.

                              On a bien fait gober (au moyen d’une littérature pléthorique à ce sujet, dont L’île au Trésor de Stevenson est le chef d’œuvre) aux gens le fait que les Pirates anglais et les Corsaires français travaillaient pour leur propre compte... ce qui est évidemment faux. C’étaient les terroristes des mers de l’époque.


                            • Croa Croa 4 octobre 2011 23:16

                              Pour
                              Terroriste

                              c. Combattant sans uniforme, généralement franc-tireur.

                              (C’est la plus courante définition, valable dès la guerre de 70 vue des rangs prussiens. Correspondait encore aux « résistants » pendant la seconde guerre mondiale.)



                            • velosolex velosolex 4 octobre 2011 17:25


                              L’article se barre un peu dans tous les sens, et à tendance à vouloir régler trop de comptes à la fois, ce qui pourrait nuire à sa pertinence.
                              Néanmoins c’est un article de valeur, justement pour ces défauts, qui sont sans doute à la mesure de la colère que l’auteur veut nous faire sentir.
                              Et qui ne peuvent que provoquer des réactions variées...N’est ce pas ce que l’on demande d’un article, de déclencher des débats ?
                              Ca nous change un peu de cette foutue objectivité qui n’est souvent qu’une volonté de manipulation hypocrite, attachée aux valeurs sacrées du temps.
                              Je m’attacherais ici à parler de la langue française, et de sa décadence supposée.
                               L’histoire heureusement n’est pas finie. Bon, c’est vrai que le Français occupe une place moins grande, qu’auparavant, mais n’était-elle pas exagérée, quand l’aristocratie anglaise en avait fait sa langue vermiculaire au moyen-age, avant d’être adoptée à la cour de Moscou, avant que Napoléon ne commence à la transformer en langue de l’ennemi.
                              Il en est ainsi. Le grec, le latin ont eu leur temps. Il en sera de même de l’anglais.
                              C’est vrai que l’influence de cette langue est assez perverse, dans le sens qu’elle se comporte effectivement comme une novlangue, une code de la pensée à usage limité, avec des mots et des expressions faisant office de code de la route pour échanger à minima et comprendre le monde de la même façon.
                              Ce n’est pas l’anglais de Shakespeare, très riche, mais une anglais petit-nègre, assez désastreux pour les anglais eux mêmes, dans le sens qu’ils ne sont pas protégés contre ces productions débiles, filmés aux quatre coins de monde, et qui reviennent dans leur pays sans avoir besoin d’être traduit, mais qui sclérose et appauvrit petit à petit la langue natale, par un effet de feed-back désastreux.
                              « feed-back », je n’ai pas de scrupule à employer des mots anglais. Les mots français l’ont été bien aussi, ( d’ailleurs n’oublions pas que la langue anglaise est composée à quarante pour cent de mots français, et que des mots comme towel, serviette en anglais, vienne du mot toile, qui en Normandie signifiait le morceau de tissu pour laver.
                              L’étymologie des mots est souvent marrante ( je m’égare un peu mais on n’est la pour ça)
                              Ainsi le mort marmelade, confiture d’oranges, vient de la cour d ’Écosse, ou la jeune reine Mary était malade,et où un cuisinier français composa cette confiture pour la jeune enfant : Mary-malade devint ainsi marmelade.
                              Les anglais sont les premiers victimes de l’internationalisation de leur langue. Quand le Français était utilisé par les aristocrates, l’anglais l’est pour les échanges à minima et pour les commerciaux. Heureusement aussi pour lui par les écrivains.
                              ( Notons que l’écrivain américaine Nancy Huston écrit maintenant ces bouquins en français, avant de les traduire elle-même en anglais. Elle s’est aperçue que son style avait gagné par cette technique et s’était bigrement enrichi en nuances. )
                              On ne dira donc jamais assez le profit que l’on peut faire en étant bilingue. Car la démarche de Nancy Huston pourrait être bien sur inversée. Romain Gary écrivit beaucoup de ses livres directement en Anglais. Cette gymnastique nous permet sans doute d’avoir accès à des domaines nouveaux de la pensée et de l’expression.
                              Divine surprise de constater qu’une nouvelle langue, en accord avec des domaines cachés de notre personnalité profonde, nous permet de nous renouveler, ou même de nous révéler à nous même.
                              D’où, l’importance, c’est vrai, que les langues vivent, pour pouvoir s’enrichir les unes les autres.


                              • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 18:13

                                Merci pour vos justes critiques et votre très enrichissant commentaire. Hélas, je suis un profane absolu en matière de linguistique, et ne puis soutenir cette sorte de débat, mais ce que vous dites me semble tout à fait pertinent, notamment sur le cas de la langue anglaise. L’effet de perversion que je cherchais à souligner pour le français est largement démultiplié pour les anglophones, c’est clair.


                              • kemilein 5 octobre 2011 10:09

                                les deux marchent (rampent) peut être côte a côte pour notre plus grand plaisir cynique.


                              • bigglop bigglop 4 octobre 2011 18:01

                                Bonjour Bovinus,
                                Merci pour ce grand coup d’air frais venu du large qui balaie les scories de nos cerveaux.
                                Plus généralement, à quelques exceptions, nous lisons de moins en moins de livres et notre vocabulaire s’appauvrit, se transforme, se simplifie et limite la conceptualisation des idées.
                                Finalement, nous devenons de moins en moins « intelligents » dans le sens de l"analyse des causes et des effets et de la perte de l’esprit critique soutenu par la philosophie, la poésie.
                                Pauvre Education Nationale habillée d’un robe qui s’effiloche chaque jour


                                • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 21:28

                                  Merci pour le commentaire.

                                  Pour ce qui est de la lecture, il est vrai que plus personne ne lit (quand j’étais gamin, en moyenne, en France on lisait 3 livres par an, d’après ma prof de français). C’était vers 1988 ou 89. Maintenant, je ne sais pas.

                                  Cela dit, je ne pense pas que le défaut de lecture soit le seul fautif de l’appauvrissement intellectuel que vous évoquez. Il y a autre chose, et je soupçonne qu’il s’agit d’une espèce de règne universel de la médiocrité, totalement omniprésente à la TV, dans les journaux, sur le net, y compris même dans la bouche des (soi-disant) élites du pays. Après tout, on pourrait élever son « niveau culturel », même sans trop se forcer, si on baignait dans une atmosphère stimulante, mais ce n’est absolument pas (plus ?) le cas.

                                  Pour ce qui est de l’Éducation nationale, c’est clair que ça ne va pas fort ces derniers temps. On a commencé d’abord par retirer l’autorité aux profs, puis on l’a retirée aux parents, puis, à force de coupes budgétaires, on a démoli l’institution même d’éducation nationale. Bientôt on se contentera d’y faire passer le temps devant des DVD sous la surveillance d’un pion (ou d’un vigile).


                                • bigglop bigglop 5 octobre 2011 00:43

                                  Bonsoir Bovinus,
                                  Je partage votre analyse sur les médias, notamment l’influence des contenus télévisuels qui essaiment sur le Net.
                                  Pour moi, il est indispensable de regarder cette vidéo, notamment sur l’éducation.

                                  http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/10-strategies-de-manipulation-31218

                                  Encore merci pour cette contribution très enrichissante


                                • Deneb Deneb 5 octobre 2011 07:32

                                  Bovinus : « Pour ce qui est de la lecture, il est vrai que plus personne ne lit... »

                                  Faux : les jeunes ne font que ça. Pire : ils écrivent en plus. Les SMS, Facebook, chat etc. ne sont manifestement pas des lectures au goût de l’auteur, qui semble avoir des sérieuses réticences quant à la lecture sur l’écran. Il prèfere sans doute que l’on continue à consommer des ressources naturelles, comme le bois, pour qu’il ait son petit confort d’une lecture-objet que l’on peut palper, humer et laisser sur l’étagère, ou il devient symbole de l’érudition de son propriétaire. Quelle foire à la vanité !


                                • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2011 07:49

                                  Les SMS, Facebook, chat etc. ne sont manifestement pas des lectures au goût de l’auteur

                                  Aïe aïe aïe...confondre lecture et écriture avec « communication » !...


                                • Deneb Deneb 5 octobre 2011 08:08

                                  toute lecture/ ecriture est communication. Que l’on lise Molière ou Fesseboucq, n’en déplaise à Rounga, c’est de la lecture. Que l’on écrive un SMS ou un essai philosophique, c’est de l’écriture. Les considérations qualitatives sont sujettes à la culture personnelle, que Rounga croit universelle. Mais la culture universelle évolue toujours dans le sens contraire à la bienséance communement adoptée.


                                • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2011 09:07

                                  Est-ce que je dois me rabaisser à réfuter autant de bêtise ?
                                  Allez !
                                  La « communication » est un terme de la novlangue qui aurait mérité de figurer dans le lexique ci-dessus. Il s’agit de consommation de signaux, c’est-à-dire de codes artificiels, pour ne pas dire industriels, permettant de marquer sa différence et par là affirmer son appartenance à un groupe. La « communication » au sens moderne du terme n’est donc nullement un échange d’impressions, d’émotions ou de pensées, mais bien un mode de consommation. Les oeuvres culturelles rentrent elles aussi dans cette catégorie de produits consommables puisque ce qui est recherché à travers elles n’est pas la beauté mais encore une fois une production de signifiants. Les « jeunes » (cf. lexique) écoutent les groupes qu’ils écoutent non pas parce que ceux-ci leur propose une vision transcendante de leurs conditions de vie, mais parce qu’ils sont les cibles marketing visées par les producteurs de ces groupes. De même pour la télé, le cinéma, les livres. Toute la culture n’est rien d’autre que de la consommation qui fait semblant de ne pas en être. Dans ces domaines, la seule activité qui échappe à la consommation est l’art, qui est l’ennemi naturel de la culture.

                                  Et puis franchement, sans devoir aller jusqu’au concept pour démonter ce que vous dites, il n’y a qu’à peser le ridicule de vos propos, qui impliquent que vous puissiez vous dire cultivé car vous avez 130 amis sur facebook et que vous ayez lu l’intégralité de leurs « wall ». Vous seriez alors aussi cultivé qu’un homme ayant lu 130 bons livres ! Allons, ce n’est pas sérieux.

                                  Mais la culture universelle évolue toujours dans le sens contraire à la bienséance communement adoptée.

                                  Et pour finir, un bon vieux lieu commun justifiant la dégénérescence par un credo progressiste qui considère que tout changement est forcément un progrès. Je fais aussi remarquer que celui qui se situe hors du champ de la bienséance aujourd’hui, c’est bien celui qui déplore la situation actuelle, car celui-là est immédiatement traité de « réactionnaire » (encore un mot à ajouter au lexique).


                                • bigglop bigglop 5 octobre 2011 12:50

                                  Bonjour @Rougalashinga,
                                  Je partage totalement votre avis et vos définitions sur la culture, la communication.
                                  Aujourd’hui, la culture est devenue un bien de consommation globale soumise aux diktats du marketing, de la mondialisation des marchés « culturels » favorisant une standardisation anglo-saxonne des connaissances.
                                  Né en 1950, je pense, sans être pédant ou orgueilleux, maîtriser bien des subtilités de notre langue grâce à la lecture d’auteurs dits classiques comme Jules Verne, Victor Hugo, Emile Zola qui maîtrisaient cette belle langue, mais aussi Boris Vian, Vercors, Malraux, Sartre.
                                  Mais aussi une littérature nommée poésie qui est, à mon avis par essence révolutionnaire, Baudelaire, Apollinaire sont mes préférés, avec Deguy, Fourcade, Jacottet....
                                  Je n’évoquerai pas le théâtre de Racine, Molière, Ionesco et surtout Beckett.
                                  Et tous ces philosophes qui nous permettent de construire notre esprit critique, notre liberté de penser.
                                  Il existe un réel plaisir à mettre entre ses mains un livre, à caresser la reliure en cuir, à palper le papier Bible et ensuite de lire, de rêver, de penser.
                                  C’est comme une gourmandise, une sorte de jouissance de suspendre le temps.


                                • kemilein 4 octobre 2011 18:58

                                  tout a fait, d’ailleurs la démocratie doit faire place a la modernité. les bureaucrates les eurolatres, les techniciens-technocrates et les financiers sont tellement plus compétents pour tout ce qui est décisionnel.

                                  la modernité n’est pas un gage ni de progrès, ni de fiabilité, ni de réalité. surtout quand on assiste a un resucé d’un moyen-âge féodal aux petits oignons.

                                  et c’est bien connu, quand le visionnaire montre le tout, le sage voit la lune et l’idiot regarde le doigt.


                                • kemilein 4 octobre 2011 20:04

                                  «  »et autres changements significatifs«  »
                                  lesquels ? si vous considérez les lamentable-minuscule-minables avancées : droit de vote au femmes mais aucun changement majeur dans les schémas de pensées, libération sexuelle mais une frustration croissante ainsi qu’une normalisation castratrice des relations...

                                  ce ne sont pas des révolutions pas même des évolutions, ni même quelques mutations, a peine quelques changements mineurs, fort agréable, mais dont l’influence et les conséquences sont mineures a tel point qu’elles sont négligeables, voir nulles.

                                  que les femmes votent c’est peut être bien, mais si elles ont (et elles ont) les même facultés lamentable que les autres hommes alors c’est juste plus de votant et pas plus d’intelligence ni de conscience.

                                  et on en revient au langage, aux mots, aux idées, aux concepts, aux réflexions, à la mémoire et pour finir a la conscience.
                                  le monde a jouit et c’est très bien pour tout organisme biologique, mais il a oublié de se conscientiser et c’est pour ça, et qu’il sera l’esclave, et qu’il s’est condamné.

                                  - parce qu’aujourd’hui en 2011 les hommes sont toujours esclaves d’autres hommes et de leur condition nécessiteuse plutot que d’avoir assuré une autonomie productive « respectueuse » pérenne sur le très long terme
                                  - parce les codes sociaux foireux perdurent depuis perpète jusque parce que nombreux sont ceux a être trop cons pour voir que ces codes sont foireux, mais les enseignent crassement a leur propre progéniture
                                  - parce qu’au lieu de comprendre ses limites biologiques organiques sensoriels donc conceptuel, d’abstraction et de compréhension l’homme se croit toujours au dessus du reste du regne animal, alors qu’il n’est qu’une infime partie négligeable

                                  y’a trop de chose que l’humanité préfère ne pas regarder en face et c’est ce qui la condamne en tant qu’espèce a cour terme (au regard de l’évolution globale de notre planète)


                                • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 21:11

                                  @ kemilein

                                  Merci de m’avoir dispensé de répondre ; j’aurais dit à peu près la même chose mais beaucoup plus abruptement smiley


                                • velosolex velosolex 5 octobre 2011 08:36

                                  Non, la référence à 1984 n’a jamais été autant pertinente.
                                  Description d’un univers où l’individu est fiché, et sans cesse sous le regard de big brother. Qui y a t’il de plus actuel ? Orwell avait vu la technique au service de la répression, mais n’avait pas imaginé la puissance de l’informatique. C’est le rêve enfin réalisé de tous les régimes totalitaires, nuancé c’est vrai par des applications qui peuvent être démocratiques. Le pire n’est jamais sûr, ma direz-vous.....
                                  La référence à Orwell revient d’ailleurs assez souvent. Ce type à la pensée dérangeante et dont on ne savait pas quoi faire, ni où le ranger, tant il dérangeait les étiquettes et les compartiments, s’est vu taxé de traite-facho par les uns ( les communistes), et de socialiste agissant et dangereux pour les autres.
                                  Je me débarrasserais de pas mal de bouquins, mais sûrement pas de ceux d’Orwell, ce grand anglais atypique et étrange dont on reconnaissait la silhouette sur le front de la guerre d’Espagne( hommage à la catalogne) , dans les corons anglais (le quai de wigam), les rues de Paris ( dans la dèche à Paris et à Londres)
                                  Rappelons aussi ce merveilleux conte « la ferme des animaux » qui valent bien des cours de politique et de sociologie et que mes gamins ont pu lire à dix ans. Pourquoi ne l’aborde t’on pas à l’école ?
                                  Un conseil, lisez la meilleure biographie d’Orwell, celle de Bernard Crick : Un vrai regard sur ce type attachant, mort prématurément avant ses 50 ans.


                                • velosolex velosolex 5 octobre 2011 09:25

                                  Alchimie je crois que vous faites erreur
                                  Les grands auteurs ne se démodent pas, justement parce qu’ils sont d’ailleurs.
                                  Enfin, je dis ça sans vouloir faire la vieille barbe
                                  Que j’assume par ailleurs
                                  Tant qu’à faire, tiens, je fais dans la surenchère :
                                  Lisez Gulliver, de Jonathan Swift. Début du dix huitième....Un pamphlet politique, qui relativise les rôles et les étiquettes sociales de l’homme et de la femme, inverse les rôles et donne sur une ile le pouvoir, le langage et l’intelligence aux chevaux, tout en transformant les hommes en animaux.... Et ce , bien avant la planète des singes, dont Pierre Boule s’est peut-être bien inspiré, tout en ne gardant pas la critique sociale et politique.

                                  « Le temps n’apporte parfois rien à l’affaire », comme disait Brassens.....

                                  Pus ancien encore. Lisez Marc-Aurèle, ce philosophe romain, fervent du stoïcisme, qui l’emporta sur tous les autres empereurs romains par la pureté de ses mœurs et la qualité de sa compassion, n’hésita pas à sortir ses meubles et à vendre son patrimoine quand l’état Romain se trouva en difficulté.

                                  imaginez Sarko vidant l’Elysée pour faire un vide grenier pour aider à refinancer l’état !
                                  Enfin, je dis ça
                                  Mais c’est vrai, ces types sont sûrement des démodés, des rêveurs, des archaïques.
                                  Quand même, à les lire, c’est un courant d’air frais !


                                • Ossian Ossian 4 octobre 2011 18:56

                                  Excellent article à diffuser le plus possible ! Bravo et merci pour votre superbe travail !


                                  • Hélène 4 octobre 2011 19:46

                                    Bravo et merci pour cet excellent article !
                                    Quel plaisir de vous lire et, à travers les commentaires, de savoir qu’on est encore nombreux à être convaincus que nos cerveaux fonctionnent mieux avec une belle langue riche comme la nôtre.


                                    • Annie 4 octobre 2011 21:11

                                      J’ai trouvé cet article absolument palpitant, ne serait-ce que parce qu’il exprime clairement les dangers d’adopter par paresse des mots étrangers qui loin d’être innocents, imposent des concepts et des modes de penser complètement étrangers à la mentalité française. Mots qui par exemple sont en train de conditionner le « management des ressources humaines » et sont responsables de l’aliénation des travailleurs dans leurs propres entreprises. J’ai essayé de dire un peu la même chose avec beaucoup moins de talent, parce que je vis depuis 27 ans en Angleterre, et que je suis effarée par la perméabilité de la langue française à des mots et par extension à des concepts étrangers qui s’ils avaient été exprimés clairement et du départ dans la langue française auraient été combattus dès la première heure .


                                      • Constant danslayreur 4 octobre 2011 21:31

                                        Ah d’accord, d’où mon malheur, je vis en arabe, travaille en anglais et m’adresse à vous en français, bref je maîtrise trois langues et je n’arrive toujours pas à penser… Comme quoi si la condition est nécessaire, elle n’est pas forcément suffisante smiley

                                        Cela dit tout espoir n’est pas perdu puisque j’ai vraiment apprécié votre article, merci.


                                        • kemilein 5 octobre 2011 07:27

                                          maîtriser plusieurs langues est une excellente chose pour la stimulation du cerveau (surtout jeune) et tant qu’à faire autant que ce soit des langue pratiquement opposée et différente : français russe chinois par exemple. la prononciation nous apprend a mieux entendre et les construction de syntaxe a avoir des raisonnements multiple. penser en français n’est pas penser en chinois, de meme que bien souvent parler une langue signifie aussi apprendre une culture


                                        • Le péripate Le péripate 4 octobre 2011 22:05

                                          Rendez-vous compte : l’idéologie mondialiste a même contaminé l’évolution . Le cheval, né aux Amériques, y avait disparu avant d’être réintroduit par l’homme.
                                          Ou cet oiseau, qui de proche en proche autour de la planète, change insensiblement mais reste toujours la même espèce mais qui ayant bouclé son tour du monde se retrouve une espèce différente.
                                          Même les moules libèrent une fois l’an des milliards d’ovules et de spermatozoïdes qui iront croiser à des milliers de kilomètres.

                                          La mondialisation a bon dos. Autre nom du libéralisme, elle est responsable de tout. SI. Par exemple, elle est responsable du réchauffement climatique (au fait des nouvelles ? ), donc des raz-de-marées, donc de Fukuchose. Elle est responsable de la faim, mais aussi des obèses, qu’il faut naturellement taxer. Taxation qui feras bien sûr disparaître l’usage, comme l’alcool, le tabac, l’essence, le logement, enfin bref...

                                          La mondialisation a commencé depuis longtemps : pour le genre homo c’est la deuxième tentative hors d’Afrique.

                                          Le plus simple est de vivre sa vie. Personne individuellement ne peut être tenu responsable du tout.


                                          • Bovinus Bovinus 4 octobre 2011 22:31

                                            Le péripate :

                                            La mondialisation a bon dos. Autre nom du libéralisme, elle est responsable de tout. SI. Par exemple, elle est responsable du réchauffement climatique (au fait des nouvelles ? ), donc des raz-de-marées, donc de Fukuchose. Elle est responsable de la faim, mais aussi des obèses, qu’il faut naturellement taxer. Taxation qui feras bien sûr disparaître l’usage, comme l’alcool, le tabac, l’essence, le logement, enfin bref...

                                            La mondialisation a commencé depuis longtemps : pour le genre homo c’est la deuxième tentative hors d’Afrique.

                                            Le plus simple est de vivre sa vie. Personne individuellement ne peut être tenu responsable du tout.

                                            Je me disais justement que j’aurais pu inclure des exemples concrets pour illustrer mon propos, et voilà que vous me servez cette magnifique diatribe. Merci, mille fois. smiley


                                          • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2011 07:56

                                            Le péripate, vous confondez, ou faites semblant de confondre, la mondialisation et l’idéologie mondialiste.


                                          • velosolex velosolex 5 octobre 2011 09:03

                                            Le péripate
                                            Vous développez pas mal de sophismes, et vous ficelles de raisonnement sont des cordes qui ne peuvent vous permettre de tirer les voiles pour vous tirez si facilement, même en faisant un bras d’honneur

                                            Vous dites : " La mondialisation a bon dos. Autre nom du libéralisme, elle est responsable de tout. SI. Par exemple, elle est responsable du réchauffement climatique (au fait des nouvelles ? ), donc des raz-de-marées, donc de Fukuchose. Elle est responsable de la faim, mais aussi des obèses, qu’il faut naturellement taxer« 
                                            Rappelons ce fameux sophisme du gruyère auquel votre argumentation me fait penser :
                                            Plus il y a de fromage, plus il y a de trous ;

                                            • or plus il y a de trous, moins il y a de fromage ;
                                            • donc plus il y a de fromage, moins il y a de fromage.
                                            Pascal Bruckner vient lui aussi d’écrire un torchon où il tire à boulet rouge sur les écologistes : Le sanglot de l’homme vert, dont le titre ne cache rien des intentions de l’auteur, et vous évitera de lire le revers de couverture...
                                            Un peu facile pour certains de descendre la minorité qui refuse de regarder un peu plus loin que le bout de son nez, en ayant à la fin, par manque d’arguments, ce genre d’arguments : »De toute façon on va tous crever. Alors autant jouir plutôt que vivre comme des curés !« 
                                            Le beauf de Cabu ne dirait pas mieux.

                                            Le plus simple est de vivre sa vie : Tautologie qui ne veut rien dire !

                                             »La mondialisation a commencé depuis longtemps"...
                                            Une façon de légitimer le pire, en le banalisant par une manipulation historique niant l’échelle de grandeur.
                                            .Ca aussi c’est un marronnier, cet histoire des haches gauloises qu’on exportait en échange des amphores romaines..
                                            La différence, c’est que les bateaux n’étaient pas des portes-containers, fabriqués en Chine, et ne provoquaient pas de marée noire.
                                            Il est un moment où les échanges sont constructifs, un autre où ils sont destructeurs.


                                          • jymb 4 octobre 2011 22:33

                                            Bravo pour cette dénonciation des expressions travesties ou calculées pour tromper, clouer au pilori, opprimer, désigner à la vindicte ou justifier l’inacceptable.

                                            un quidam rentrant du travail tard le soir et harponné sur la route dans une pseudo entrée d’agglomération en rase campagne est un délinquant routier. La victime d’oppression imbécile devient criminel, donc indéfendable par nature.

                                            Je rejoins ainsi par exemple parfaitement votre chapitre « sécurité »


                                            • Croa Croa 4 octobre 2011 23:27

                                              J’ajouterais d’autres sens à certains mots :

                                              Citoyen :

                                              b. Sujet d’une démocratie.

                                              Démocratie
                                               :

                                              b. « Cause toujours ! » (Tel que définie par Coluche qui avait aussi définie la dictature par « Ferme ta gueule ! ») 

                                               smiley  smiley  smiley


                                              • kemilein 5 octobre 2011 07:39

                                                un citoyen devrait être sujet de droit mais n’est qu’objet de droit.
                                                le sujet exerce l’action, l’objet la subit
                                                (un patient est un sujet parce qu’on observe ses actes et comportements)

                                                dans une démocratie le commun des mortels exerce son pouvoir, dans un gouvernement représentatif il subit le pouvoir, il n’est donc pas citoyen. d’ailleurs regardez comment on vous traite de « public » et de « consommateur ».

                                                (le problème est la perméabilité des esprits a accepté ce qu’on leur répète en boucle : gouvernement représentatif = démocratie
                                                sauf que voyez simplement ceci : représentatif = législatif / gouvernement = exécutif... juste dans les mots on sent que quelque chose ne va pas
                                                )


                                              • Croa Croa 5 octobre 2011 09:42

                                                Je me suis mal exprimé smiley

                                                et aurais dû écrire pour Citoyen :

                                                b. Sujet dans une démocratie (ainsi le sujet n’est qu’un objet... vivant ! Le sujet profite de la protection du monarque. Dans une démocratie il profite des bienfaits de la consommation.)


                                              • BA 4 octobre 2011 23:44
                                                Mardi 4 octobre 2011, vers 23 heures : 

                                                Un événement d’une importance historique :

                                                Italie : Moody’s abaisse la note souveraine de la dette italienne.

                                                L’agence d’évaluation financière américaine Moody’s a annoncé mardi qu’elle abaissait à A2 la note souveraine de l’Italie, contre Aa2 auparavant, en raison des risques pour le financement sur les marchés de la dette à long terme, de l’atonie de l’économie et des incertitudes politiques.

                                                Moody’s a assorti sa décision d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait encore abaisser la note des obligations d’Etat italiennes à l’avenir.

                                                Pour les émissions d’obligations publiques à court terme, l’agence a maintenu sa note de Prime-1.

                                                Moody’s a donné comme premier motif au déclassement italien l’accroissement des risques pour le financement des dettes publiques élevées dans la zone euro pour des pays comme l’Italie en raison de l’érosion soutenue et non cyclique de la confiance des investisseurs.

                                                Deuxième raison : les risques négatifs croissants pour la croissance économique liés à des lacunes structurelles et à un affaiblissement des perspectives de croissance au niveau mondial.

                                                Selon Moody’s, une troisième raison pour déclasser l’Italie réside dans les risques et le temps dont aura besoin le gouvernement pour atteindre ses objectifs de réduction du déficit et pour inverser la tendance à l’accroissement de la dette publique en raison des incertitudes économiques et politiques.

                                                L’agence avait annoncé le 16 septembre qu’elle prolongeait la période d’examen de la note souveraine de l’Italie entamée à la mi-juin, pour prendre le temps d’examiner des mesures budgétaires adoptées à la mi-septembre. 

                                                Une autre agence de notation, Standard and Poor’s, a abaissé la note italienne (à A contre A+) le 19 septembre en raison de perspectives de croissance jugées trop faibles.


                                                • kemilein 5 octobre 2011 08:04

                                                  c’est un complot mondialiste des élites apatrides transnationales pour déclenché d’ici 10 ans une nouvelle guerre mondiale mais nucléaire cette fois ci afin d’exterminer une large portion de la population humaine qui tapent dans le stock de matières premières limitées et sur le déclin.

                                                  suite a ce carnage l’humanité aura subit la plus grande blessure de son histoire et acceptera sans condition aucune un gouvernement planétaire. les démocraties ayant échouées a résoudre (a cause des pression des multinationales) les crises économiques, politiques et écologiques, le gouvernement mis en place sera de nature technocratique, ou des techniciens prendront des mesures mécaniques déshumanisées (enfin... inhumain c’est très humain)


                                                • Deneb Deneb 5 octobre 2011 07:20

                                                  L’auteur laisse transparaitre la victimisation de ses croyances musulmanes, la haine de la société européenne et l’admiration pour quelques sombres dictatures. Alors que la réalité est toute autre : l’immense majorité des gens dans les démocraties occidentales mangent à leur faim, s’informent tout à fait correctement et le fait d’être mal informé serait plutôt synonyme de la paresse intellectuelle. Notre système est loin d’être parfait toutefois. Mais l’auteur est complètement à coté de la plaque : l’ennemi c’est l’idéologie et le remède c’est le pragmatisme. Enfermé dans ses critères sociaux du siècle dernier il n’a pas vu la révolution qui a commencé il y a une décennie. La révolution dont le maitre-mot est la transparence. L’URSS a été déboulonne par la Glasnost, et l’occident suivra. Dans l’ouvrage d’Orwell, l’individu est transparent pour le Big Brother. Dans notre société c’est l« inverse : c’est Big Brother qui est de plus en plus transparent. Il essaie de refermer cette boite de Pandore, mais il est trop tard. Le peuple ne marchera pas sur la Bastille, mais les puissants perdront leur autorité, insidieusement, les gens adopteront des valeurs autres que celles que la propagande officielle de la culture financé par l’État. Posséder une puissance politique va devenir une corvée - plus de droit à l’erreur. Et ce n’est que justice.

                                                  Je fustige également l’emploi du terme »consommation". L’auteur semble considérer que l’immatériel, la culture, est un sujet de consommation. Quand on écoute une musique, c’est quoi qui se consomme ? Sémantique fallacieuse et trompeuse que les puissants essaient d’imposer à la société, l’auteur est sans doute parmi ceux qui ont cédé sans broncher à cette sinistre propagande.


                                                  • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2011 07:59

                                                    Il commençait à me manquer, Deneb.


                                                  • Bovinus Bovinus 5 octobre 2011 11:50

                                                    Il y a à boire et à manger...

                                                    Non, je n’ai pas de « croyances musulmanes », désolé. Par contre, il est vrai que je hais (le mot est un peu radical, je préfèrerais dire que je la méprise) la « société » européenne, justement parce que ce n’est PAS la société européenne, mais une autre qui lui a été substituée et qui en a pris le nom. Quant à mon « admiration supposée pour quelques sombres dictatures », je crois que ça vaut même pas la peine d’en parler. J’ai du mal à rester de marbre devant les pratiques soi-disant humanitaires de la communauté internationale (je vous renvoie aux définitions que j’en donne ci-dessus), je l’avoue, mais je ne suis pas pour le principe de la dictature... encore faut-il savoir ce qu’est une dictature en novlangue.

                                                    Alors que la réalité est toute autre : l’immense majorité des gens dans les démocraties occidentales mangent à leur faim, s’informent tout à fait correctement et le fait d’être mal informé serait plutôt synonyme de la paresse intellectuelle.

                                                    Excusez-moi mais je ne comprends pas bien le lien entre les trois propositions de votre phrase : quel est le rapport entre le fait de « bien manger », de s’informer « tout à fait correctement » (devant le JT de 20h, je présume ?), et leur supposée « paresse intellectuelle » ?

                                                    l’ennemi c’est l’idéologie et le remède c’est le pragmatisme.

                                                    Sur l’idéologie, on est d’accord (quoique je l’appelle carrément « religion »), sur le pragmatisme, je ne pense pas. Ce que vous appelez pragmatisme, je le vois plutôt comme de l’hypocrisie et du cynisme, et à la place, je proposerais plutôt de nous traiter par la « civilisation » (je ne dis pas culture à dessein, au vu de votre texte, on risque de ne pas être d’accord sur la définition de ce mot).

                                                    L’URSS a été déboulonne par la Glasnost, et l’occident suivra.

                                                    L’URSS n’a pas été déboulonnée par la Glasnost mais par le poids excessif de ses dépenses militaires, l’usure du système et la naïveté de ses stratèges ; je ne sais pas si l’ « occident » suivra, mais pour ce qui est des États-Unis, ça m’en a tout l’air.

                                                    Dans notre société c’est l"inverse : c’est Big Brother qui est de plus en plus transparent. Il essaie de refermer cette boite de Pandore, mais il est trop tard. Le peuple ne marchera pas sur la Bastille, mais les puissants perdront leur autorité, insidieusement, les gens adopteront des valeurs autres que celles que la propagande officielle de la culture financé par l’État. Posséder une puissance politique va devenir une corvée - plus de droit à l’erreur. Et ce n’est que justice.

                                                    J’aimerais beaucoup être d’accord avec vous, je dormirais bien mieux la nuit, mais il me semble que vous vous bercez d’illusions (probablement pas dénuées d’hypocrisie et de complaisance).

                                                    Je fustige également l’emploi du terme « consommation ». L’auteur semble considérer que l’immatériel, la culture, est un sujet de consommation.

                                                    Ce que je considère (veuillez m’excuser si ma définition manque de précision) c’est qu’il est absolument scandaleux que l’immatériel et la culture soient en effet devenus des objets de consommation (mais ils le sont bien devenus, aucun doute possible). Quand on vous parle de marché des produits culturels - et je n’invente rien, ouvrez simplement les yeux et les oreilles - ça ne vous fait pas flipper ? Vous trouvez ça normal ? Ça veut dire quoi, d’après vous, un marché des produits culturels ?

                                                    On peut aller plus loin encore : "Aujourd’hui, avec une trentaine de millions de profils enregistrés en Europe et près de 30% de parts de marché, Meetic peut revendiquer son hégémonie européenne" (pris sur performancebourse.com), de quelle espèce de marché on parle d’après vous ?

                                                    Là, on vous parle de marché religieux : http://www.scienceshumaines.com/analyser-le-marche-religieux-laurent-testot_fr_5460.html . Ici, il s’agit l’abjection atteint le point le plus critique puisqu’on nous parle de marché de l’adoption (en faisant mine d’être contre, ce qui rajoute l’hypocrisie à l’abominable) : http://www.lepost.fr/article/2010/01/22/1901363_haiti-vers-un-marche-parallele-de-l-adoption.html .

                                                    Vous ne m’avez pas l’air d’être quelqu’un qui cautionnerait tout cela, mais si vous ne le voyez pas, vous êtes assurément aveugle. Vous seul savez si vous l’êtes parce que vous ne voulez pas voir.


                                                  • Deneb Deneb 5 octobre 2011 12:42

                                                    S’informer correctement, ça veut dire s’informer sur le Net, comme font de plus en plus de gens. Dans les pays que vous chérissez, on limite, on bride le Net, il ne reste plus que la télé style TF1 aux gens. Mais chez nous, celui qui regarde encore TF1 tous les soirs est sans doute intellectuellement paresseux.


                                                  • Deneb Deneb 5 octobre 2011 12:51

                                                    Si vous dites que l’URSS n’a pas été victime de Glasnost, c’est qu’on n’a pas la même vision de l’histoire. Le problème c’était les dépenses militaires, d’accord, mais il a fallu de la Glasnost pour que le peuple russe ouvre les yeux. Une fois qu’ils savaient, c’est allé très vite.
                                                    J’ai un regard particulier sur cette partie de l’histoire moderne, j’ai moi-même vécu dans le paradis du socialisme triomphant. Et je peux vous dire que lorsque les gens ont compris, ça a fait très mal.


                                                  • kemilein 5 octobre 2011 13:14

                                                    tout a fait d’ailleurs les ouvriers polonais ont particulièrement apprécié le retournement capitalolibéral du syndicat qu’ils avaient mis au pouvoir.
                                                    quand le chômage était quasi inexistant, la situation économique de la « libéralisation des marchés » a créer un chômage d’environ 30%...
                                                    les fameux polak voulais plutôt revenir au soviet pour échapper a l’URSS, mais certainement pas un esclavagisme qu’on appel modernité-capitaliste-libérale.

                                                    faut être sérieux l’URSS c’était pas le paradis, mais ce que nous vivons est très très loin du paradis, m’enfin quand vos petits enfants s’en rendront compte vous serrez canné depuis un moment...


                                                  • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2011 13:55

                                                    Mais chez nous, celui qui regarde encore TF1 tous les soirs est sans doute intellectuellement paresseux.

                                                    C’est peut-être aussi celui qui est fatigué de sa journée après un travail pénible et qui n’a pas le luxe de pouvoir passer trois heures par jour sur le net pour se faire une opinion tranchée et sourcée. La moindre des choses dans une démocratie digne de ce nom serait d’avoir des médias honnêtes pour que le minimum d’information utile soit accessible à tous.


                                                  • Bovinus Bovinus 5 octobre 2011 14:53

                                                    Deneb :
                                                    « ... il a fallu de la Glasnost pour que le peuple russe ouvre les yeux. Une fois qu’ils savaient, c’est allé très vite. »

                                                    Affirmer cela, c’est prendre le peuple russe pour un peuple d’imbéciles. Qui êtes-vous donc pour avoir autant de prétention ?

                                                    J’ai un regard particulier sur cette partie de l’histoire moderne, j’ai moi-même vécu dans le paradis du socialisme triomphant. Et je peux vous dire que lorsque les gens ont compris, ça a fait très mal.

                                                    Si vous le voulez bien, je vais élargir votre « regard particulier ». Comme vous ne le savez pas, l’histoire ne s’arrête pas. En 1992, les ploutocrates à la cour de Eltsine ont fait venir toute une clique d’experts et de conseillers occidentaux pour gouverner le pays ; le peuple russe (la masse des imbéciles, donc) les ont rapidement surnommé les « Chicago Boys » (je vous renvoie à l’histoire de l’accession au pouvoir de Pinochet en 1973 pour en apprendre davantage sur ces gens). On parle de « thérapie de choc » - à juste titre, d’ailleurs : en deux ans, les dégâts sont tels que le patient frôle la mort clinique, et le Parlement vote la suspension des pouvoirs spéciaux accordés à Eltsine en 1991. Celui-ci déclare alors l’État d’urgence mais la Cour constitutionnelle déclare sa décision anticonstitutionnelle. Encouragé par ses « amis » occidentaux, Eltsine dissout le parlement, qui, en retour, vote la destitution de Eltsine, par 636 voix contre... 2. Fort du soutien indéfectible de Clinton et de toute la clique des cloportes occidentaux, qui lui promettent monts et merveilles, Boris Eltsine, le grand démocrate réformateur, celui-là même qui, juché sur un T-90, pérorait deux ans auparavant sur la liberté et le respect du droit, envoie alors les mêmes T-90 tirer sur le Parlement (ce qui donne environ 150 morts). Je ne sais pas si vous êtes russophone, j’en doute, mais on trouve des enregistrements sur le Runet de ce que Eltsine a dit aux soldats pour les convaincre de surmonter leurs doutes (légitimes) et de tirer sur le Parlement, c’est assez fort de café.

                                                    Ce à quoi on a assisté entre 1989 et 1999 n’est rien d’autre qu’une tentative de dépeçage du seul réel adversaire des États-Unis, à savoir la Russie, au moyen des mêmes mensonges qui nous sont servis en permanence par tous les canaux possibles. Peu préparés à cela et sincèrement persuadés que « c’était mieux à l’Ouest », le pays s’y est laissé prendre, voilà tout. Mais le peuple a bonne mémoire. La Glasnost n’y était pour rien, elle n’a fait qu’aider à achever de convaincre les derniers fidèles du régime qu’il était mort et qu’il était temps d’en changer. C’est bien pour cela que les généraux putschistes de l’Armée Rouge n’ont pas donné l’ordre de tirer sur la foule au moment de la dissolution effective de l’URSS en 1991.

                                                    On continue ? En 1998, suite aux crises précitées et la politique de pillage pur et simple menée par l’entourage de Eltsine, lui-même devenu une sorte de zombie, le climat est explosif ; pour sauver la situation, on nomme au poste de premier ministre un nomenklaturiste notoire, Evguéni Primakov, qui s’empresse de restaurer un certain nombre de constantes de la géopolitique traditionnelle russe. Après avoir un temps été l’adversaire de Poutine, il se ralliera finalement à celui-ci en 2003.

                                                    Il ne s’agit pas de tirer des conclusions idéologiques de l’histoire de cette période sombre ; bien au contraire, ce n’est là que de la pure realpolitik. Un peu comme l’intervention de l’OTAN en Libye en ce moment, la « lutte pour la démocratie », le devoir d’ « ingérence humanitaire », la « protection des populations civiles », tout ceci ce n’est là que pour servir de caution morale à des gens... comment dire ? un peu comme vous.


                                                  • lloreen 5 octobre 2011 09:29

                                                    Selon la conception de pôle-emploi, inspirée en droite ligne de la pensée unique et institutionnalisée par notre « élite », on est vieux à 35 ans.
                                                    En effet, j’ai été stupéfaite d’ entendre une « conseillère » de pôle-emploi (prestataire de services -et marchand de vent...) refuser le dossier d’un candidat de 40 ans au motif que le poste concernait un « senior de 35 ans »....
                                                    Véridique....

                                                    Quant à la fumeuse conception « conspirationniste »:il n’y a pas conspirationnisme sans conspirateurs.
                                                    Une petite lecture intéressante prouvant que les conspirateurs n’existent pas...
                                                    http://infoguerilla.fr/?p=12134


                                                    • hunter hunter 5 octobre 2011 10:45

                                                      une seule chose à dire pour ma part : très bon article, donc merci 1000 fois à l’auteur !

                                                      Be seeing you

                                                      H /


                                                      • Montagnais .. FRIDA Montagnais 5 octobre 2011 12:27

                                                        Salut Bovinus


                                                        Excellent prélude à un nécessaire travail de déconstruction

                                                        A noter le nombre des très-laudateurs commentaires

                                                        • dom y loulou dom y loulou 5 octobre 2011 12:30

                                                          vous écrivez « la colonisation et l’envahissement, non du sol par des misérables venus d’Afrique, mais des esprits par des idées artificielles et funestes venues d’on ne sait où, générées par un système de pensée dit mondialiste, que certains conspirationnistes nomment le nouvel ordre mondial. »


                                                          voilà une phrase qui nous éclaire un petit peu sur vos motivations profondes

                                                          détourner

                                                          la propagande mondialiste et le bourrage de crâne mystico-sioniste nous est enfoncé dans la tronche par les médias, simple pourtant. Vous essayez d’en faire porter le chapeau à un autre ?

                                                          le terme de conspirationiste n’est pas français, combien de fois faut-il le redire même à quelqu’un qui prétend faire partie des gens qui veulent s’éveiller à la véritable nature de ce système ? Le NWO n’est pas un terme inventé par les amoureux de la vérité, mais précisément le terme utilisé par les pontes du gouvernement mondial Bush père et fils, Rumsfeld, Cheney, Blair et consorts

                                                          une phrase qui met tout votre article en péril car vous aimez un peu trop mettre de la confusion dans les sources.

                                                          Et si vous en taisez toujours une le but de votre article reste obscur hormis nous plonger encore dans la confusion et reprendre au compte sioniste le génie du verbe franc c’est.

                                                          Mais justement c’est par rapport à cette franchise aimée chez les celtes qu’on se demande où sont posés vos pieds auteur.Vous me faites penser à cette Nathalie Nothomb qui vient nous déclarer qu’on peut mentir pour être honnête. Chacun appréciera.

                                                          La clarté de la communicaton va s’en trouver réhaussée ? Ce qui peut être vrais en ménage de couple, les petits secrets font les longs mariages, ne peut l’être en littérature, car la vérité est vitale pour vivre une civilisation. Une société qui s’ffranchit de toute vérité et ui ne sait plus que se poser sur un mensonge après l’autre nous donne quoi ? précisément la chute toboganesque de wall street et des va-t-en guerre fous furieux qui aimeraient se faire passer pour des anges. Si un écrivain s’amuse à contourner la vérité il n’est plus dans la littérature même s’il se fait éditer par millions de livres par l’Edipresse des Rothchilds. 

                                                          Vous aimez les versions vraies de la réalité ? Celles décrites non par des tiers aux intérêts douteux, mais par l’intéressé lui-même ? Car enfin, pourquoi parleriez-vous à sa place ? Car la littérature, jusqu’au sionisme, servait à cela, à exprimer la vérité. Je vous invite dès lors à lire 

                                                          THEMES ou les veilles du magister ludi

                                                          sur lulu.com

                                                          selon vos dires vous allez certainement adorer car justement chaque verbe est remis à son bon endroit, j’y ai mis une application toute particulière ;)

                                                          à moins que vous ne l’ayez déjà lu puisque pour cet ouvrage des malins me l’ont formaté en téléchargement gratuit en guise de dernier viol du jour et du dernier pillage.

                                                          La version papier sera de nouveau accessible dès que l’on aura réglé ce problème

                                                          en vous souhaitant une excellente journée 

                                                          • Bovinus Bovinus 5 octobre 2011 12:58

                                                            @ dom y loulou

                                                            Merci pour le commentaire. Il me semble pas que nous soyons en désaccord sur le fond, en dépit de la confusion que vous me reprochez d’entretenir :

                                                            vous écrivez "la colonisation et l’envahissement, non du sol par des misérables venus d’Afrique, mais des esprits par des idées artificielles et funestes venues d’on ne sait où, générées par un système de pensée dit mondialiste, que certains conspirationnistes nomment le nouvel ordre mondial.« 
                                                            [...]
                                                            une phrase qui met tout votre article en péril car vous aimez un peu trop mettre de la confusion dans les sources.

                                                            Il me semble pourtant que si l’on se donne la peine de vérifier les définitions données plus loin, ça devient assez clair. Le fait que j’aie mis les mots »mondialiste« , »conspirationniste« , »nouvel ordre mondial« en italique n’est pas innocent et pourtant assez visible.

                                                            Là où on risque de d’avoir des différends, ce serait plutôt sur le caractère »sioniste« du NWO et le fait qu’il y ait »complot« derrière tout cela. J’ai bien entendu étudié le thème, et il me semble en toute honnêteté que la similitude des situations, des origines et des intérêts de ceux qui propagent cette idéologie (voire, religion) suffit à générer les effets corrupteurs dont il est question.

                                                            Posez-vous cette simple question : si demain on éliminait toute cette engeance, croyez-vous que les choses changeraient ? J’en doute sérieusement, pour la raison que les valeurs qui ont généré le système refabriqueraient très vite une nouvelle »élite", peut-être pire encore que la précédente. C’est pourquoi j’estime que ce n’est pas aux hommes qui profitent du système qu’il faut s’en prendre, mais aux racines mêmes du système.


                                                          • Deneb Deneb 5 octobre 2011 12:57

                                                            Bovinus : "J’aimerais beaucoup être d’accord avec vous, je dormirais bien mieux la nuit, mais il me semble que vous vous bercez d’illusions (probablement pas dénuées d’hypocrisie et de complaisance)."

                                                            Voyez-vous, mon optimisme n’a pas été pollué par l’eschatologie religieuse et autres histoires de fin du monde, j’ai l’espoir dans l’avenir et je trouve que c’est la seule attitude viable. Les prophètes de malheur sont des nuisibles, ils cassent le moral et les burnes.


                                                            • kemilein 5 octobre 2011 13:18

                                                              ouais ayez confiance dans l’avenir, moi je le connais, chacun doit mourir, c’est dingue comme c’est joyeux ;)

                                                              l’avenir ca n’existe pas réellement, avoir confiance dans l’avenir est tout a fait religieux

                                                              vous croyez comme on croit en dieu... c’est une fois sourde et aveugle


                                                            • Rounga Roungalashinga 5 octobre 2011 14:03

                                                              Oui, il n’y a aucun rapport entre ce que Deneb désigne sous le nom « d’eschatologie religieuse » et le fait de pointer du doigt les dérives d’une civilisation sur le déclin. Les civilisations prennent de l’essor puis déclinent ; ce n’est pas de la religion mais un fait historique valable pour toutes les civilisations passées. Par conséquent, prévoir la fin de l’Occident n’est pas une lubbie d’illuminée, c’est du pur réalisme. C’est aussi réaliste que de dire que nous allons mourir.
                                                              Le seul à avoir un discours de bigot béat, c’est bien Deneb.

                                                              P.S. Jamais l’eschatologie religieuse ne parle de « fin du monde ». C’est l’imaginaire d’Hollywood, ça.


                                                            • Jason Jason 5 octobre 2011 13:31

                                                              Le détournement de sens des termes auquel nous assistons illustre parfaitement la confusion qui règne dans les esprits.

                                                              Les néologismes abondent, le sens des mots explose dans une polysémie de taille inquiétante, épidémique et, je crois, internationale.

                                                              Les royaumes, les empires, les fiefs bien gardés, sont en dislocation. Ils sont à la recherche d’une langue impériale qui ne se profile toujours pas.

                                                              L’anglais est au monde d’aujourd’hui ce que le latin était aux temps de l’Empire romain. Sauf que l’Empire n’existe que virtuellement. 

                                                              Cet empire, c’est le marché, qui se trouve partout et nulle part. Car, quelle est la fin ultime de cette gigantesque (pléonasme) tour de Babel ? Le système anonyme des pouvoirs politiques, financiers et de la consommation.

                                                              L’anonymat est, par nature, indestructible. La langue comme mouvement perpetuel, autoréglé. On s’y perd, et là est le but de la manoeuvre.


                                                              • docdory docdory 5 octobre 2011 13:44

                                                                @ L’auteur

                                                                Votre article est brillamment écrit, même si je suis très loin d’être en accord avec tout. ( en particulier votre définition de conspirationnisme, à laquelle je ne saurais évidemment souscrire, compte tenu du dernier article que j’ai écrit à ce sujet sur Agoravox ). Néanmoins , j’apprécie votre amour de la langue française.
                                                                Puis-je vous suggérer quelques autres définitions :
                                                                - Flexibilité : ensemble des procédures mis en oeuvre pour faire courber l’échine aux travailleurs.
                                                                - Mondialisation : technique destinée à procurer aux habitants des pays développés le niveau de vie du tiers-monde.
                                                                - Plan social : plan visant à mettre en marge de la société un certain nombre de travailleurs.

                                                                • luluberlu luluberlu 5 octobre 2011 14:23

                                                                  L’idéologie outils d’une classe(groupe d’individus que l’intérèt sonnant et trébuchant et leur histoire ont regroupés en raiseaux) pour sa domination sur le reste de la population, c’est pas nouveau, et qu’elle se serve de ce qui constitue le squelette de la pensée, les mots, rien de trés neuf, mais votre boulot est qd m^m intérèssant La philologie est l’humus nécessaire à la vraie civilisation, pour aller vers la sylvilisation.


                                                                  • Sat is Fay 5 octobre 2011 17:28

                                                                    Article crimepensée plusbon !


                                                                    • eric 5 octobre 2011 17:55

                                                                      Assez fascinante paranoïa ! Tout va mal, personne ne comprend rien , hormis vous et quelques élus bien sur, l’essentiel de la population est composée d’ imbéciles aisément manipulables. Les manipulateurs sont à la fois extrêmement égoïstes ( poursuite effrénée et quasiment maladive du profit à tous prix) mais parviennent parfaitement à une étroite coopération fraternelle entre eux. Ils sont stupides ( toutes leurs manips sont transparentes et vous avez tout compris) et très très intelligents ( leur truc fonctionne).
                                                                      La plupart des trucs sur la consommation, le marché donne l’impression d’un roman autobiographique. Je me souviens que vous aviez dit avoir renoncé à gagner pas mal d’argent à l’expatriation, mais ce texte donne l’impression que ce n’est pas sans mal que vous avez renoncé à la consommation.

                                                                      Surtout, le parallélisme avec le jargon politologique soviétique de la grande époque est vraiment étonnant pour presque toutes vos définitions ; Pas étonnant que vous discerniez un complot extérieur dans la chute du système. Mais vous savez, un régime qui seul dans toute l’histoire de l’humanité, est parvenu à faire durablement et fortement baisser l’espérance de vie en disposant de richesses naturelles quasi illimités, il n’a pas vraiment besoin d’une intervention extérieure pour imploser. Et c’est ce qui s’est passé.
                                                                       


                                                                      • Bovinus Bovinus 5 octobre 2011 19:13

                                                                        Salut eric,

                                                                        Merci pour le commentaire. Je suis un peu déçu néanmoins : l’angle d’attaque que vous choisissez est archi-classique ; je ne relève donc pas les accusations de « complotisme », ni l’attaque ad hominem.

                                                                        Passons donc directement au deuxième paragraphe.

                                                                        Je suis étonné que le parallélisme avec le jargon soviétique vous étonne : les similitudes entre le monde occidental aujourd’hui et l’ex-URSS sont à ce point flagrantes qu’il faut se forcer pour ne pas les voir. Accès de mauvaise foi ?

                                                                        Mais vous savez, un régime qui seul dans toute l’histoire de l’humanité, est parvenu à faire durablement et fortement baisser l’espérance de vie en disposant de richesses naturelles quasi illimités, il n’a pas vraiment besoin d’une intervention extérieure pour imploser.

                                                                        La compétition était inégale, du fait notamment des dégâts de la 2e GM en URSS, et du fait que les USA se sont mis à tricher en « décrochant » le dollar de l’or en 1971, tout en gonflant les dettes des États (au détriment du « Tiers Monde », notamment). L’URSS, ne pouvant s’endetter, ni acheter des actifs contre des billets Monopoly, était contrainte à une mobilisation plus forte, qui s’est avérée intenable sur le long terme. Après, les idéologies de l’un et de l’autre se valent, rien que par le fait qu’elles tendent au même but - la prospérité matérielle par la production de masse ; personnellement, je préfère la version socialiste, parce qu’elle prétend se baser sur le partage et la coopération, tandis que le frère ennemi néo-libéral fait appel aux égoïsmes et à la concurrence, mais c’est vraiment une question de goût.

                                                                        Les ex-soviétiques ont payé pour leurs errements et leurs mensonges ; maintenant, ça va être notre tour. Toutes ces dettes accumulées entre 1971 et 2011... va bien falloir les payer un jour. Dommage qu’on s’acharne autant sur ces pauvres Grecs, je ne crois pas qu’ils soient les plus coupables.

                                                                        Pour ce qui est de ma soi-disant obsession du complot, je crois que la réponse que j’ai faite à dom y loulou, juste un peu plus haut, devrait convenir :

                                                                        Là où on risque de d’avoir des différends, ce serait plutôt sur le caractère « sioniste » du NWO et le fait qu’il y ait « complot » derrière tout cela. J’ai bien entendu étudié le thème, et il me semble en toute honnêteté que la similitude des situations, des origines et des intérêts de ceux qui propagent cette idéologie (voire, religion) suffit à générer les effets corrupteurs dont il est question.

                                                                        Posez-vous cette simple question : si demain on éliminait toute cette engeance, croyez-vous que les choses changeraient ? J’en doute sérieusement, pour la raison que les valeurs qui ont généré le système refabriqueraient très vite une nouvelle « élite », peut-être pire encore que la précédente. C’est pourquoi j’estime que ce n’est pas aux hommes qui profitent du système qu’il faut s’en prendre, mais aux racines mêmes du système.


                                                                      • eric 6 octobre 2011 06:51

                                                                        Non, ce qui est flagrant c’est que votre compréhension du monde est proche de celle qu’affichaient les idéologues soviétique. Jusques et y compris dans la tentative d ’établir un parallélisme entre le monde occidental libéral et le soviétisme.
                                                                        Au début, il me semblait que vous proposiez une réactualisation de la pensée de gauche qui serait un peu plus cohérente que par le passé, mais je vois qu’au fond, rien ne change réellement.

                                                                        En pratique toutes ces questions sont tranchées depuis longtemps par le « peuple » suivant deux critères démocratiques absolument incontestables : l’espérance de vie et les migrations et deux critères de réalité.

                                                                        Les pays occidentaux libéraux ont les meilleures espérances de vie, ce qui signifie que les pauvres y vivent mieux. Les pays libéraux font des murs pour empêcher les pauvres d’entrer chez eux, les pays socialistes ont toujours plus ou moins finit par construire des murs pour les empêcher de sortir.

                                                                        On ne sait pas si le but des deux système est bien la production de masse, mais si c’est le cas, l’un a réussi l’autre pas.
                                                                        Les destructions de la guerre n’expliquent pas grand chose, et notamment pas pourquoi l’Allemagne qui a eu des pertes et destructions beaucoup plus importantes s’est redressée beaucoup plus vite sans avoir toutes les richesses naturelles de la Russie.

                                                                        Enfin je suis très déçu par votre argument portant sur la pureté des intentions..... Elles sont toujours pures...
                                                                        Du reste le libéralisme , en intentions, n’est pas fondé sur l’égoïsme et la concurrence mais sur la liberté, c’est d’ailleurs pourquoi il produit avant tout des États de droit pour que la liberté des uns empiète le moins possible sur celle des autres.


                                                                        • kemilein 6 octobre 2011 08:15

                                                                          eric confond capitalisme-libéral et pétrole, partant de la tout débat est voué a l’échec.

                                                                          ce n’est pas le système économique qui vous a donner un canapé et un frigo mais le pétrole.


                                                                        • Bovinus Bovinus 6 octobre 2011 11:35

                                                                          Non, ce qui est flagrant c’est que votre compréhension du monde est proche de celle qu’affichaient les idéologues soviétique. Jusques et y compris dans la tentative d ’établir un parallélisme entre le monde occidental libéral et le soviétisme.

                                                                          J’avais compris, mais vous vous trompez ; en réalité, avant que je ne commence à m’intéresser aux sciences politiques, je pensais que le socialisme était préférable. Celui qui établit ce parallélisme entre le capitalisme et le socialisme que vous ne comprenez pas, ce n’est pas moi, c’est Georges Bernanos (un penseur français bien de « droite » qui place la liberté au-dessus de tout).

                                                                          En pratique toutes ces questions sont tranchées depuis longtemps par le « peuple » suivant deux critères démocratiques absolument incontestables : l’espérance de vie et les migrations et deux critères de réalité.

                                                                          Les pays occidentaux libéraux ont les meilleures espérances de vie, ce qui signifie que les pauvres y vivent mieux. Les pays libéraux font des murs pour empêcher les pauvres d’entrer chez eux, les pays socialistes ont toujours plus ou moins finit par construire des murs pour les empêcher de sortir.

                                                                          Argument fallacieux ; pour l’espérance de vie et la prospérité, cela provient de la quantité d’énergie disponible, et si on compare les consommations par tête en Europe et aux États-Unis avec celle de l’URSS (pondérée par un certain facteur en raison du climat). Vu que le camp « occidental » dépasse largement le camp socialiste en consommation de ressources, il devient même assez clair que le système soviétique était plus efficace : non seulement il est arrivé à tenir la comparaison, mais de plus, le faisait dans des conditions beaucoup plus rudes, et sans les ressources que j’avais déjà citées (billets de Monopoly imprimés à tour de bras par la FED et déversés sur le monde entier en échange de choses beaucoup plus utiles, comme par exemple du pétrole, des biens de consommation, des ressources, du capital industriel, etc.)

                                                                          Pour ce qui est des migrations, maintenant que les frontières sont « ouvertes », est-ce que vous voyez une les Russes fuir leur pays ? Cela aurait dû immanquablement se produire dans les années 1990, qui étaient bien pires que ce qu’avait pu proposer le régime soviétique. C’est donc que le facteur déterminant n’est pas de nature économique, il y a autre chose qui est plus fort et qui fait qu’ils sont restés chez eux : cela s’appelle le patriotisme.

                                                                          On ne sait pas si le but des deux système est bien la production de masse, mais si c’est le cas, l’un a réussi l’autre pas.

                                                                          Les deux ont « réussi » dans une certaine mesure, mais les deux échouent sur le long terme en raison de leur essence matérialiste. On a vu la fin de l’URSS, mais la fin du libéralisme occidental risque de dépasser tout ce que nous pouvons imaginer, et c’est ce qui en train de se mettre en place. L’ardoise est colossale, et les créanciers sont puissants (Chine, monde Arabe, Japon, Allemagne, entre autres). Ces gens-là n’ont aucune raison de nous faire des cadeaux (par exemple, énergétiques). On a beau avoir beaucoup de canons, on ne peut pas contrôler, ni menacer le monde entier.

                                                                          De toute façon, si l’on veut être objectif, il devient clair assez vite que le socialisme soviétique n’a jamais été un véritable socialisme comme le préconisait Marx, pas plus que le capitalisme libéral n’a vraiment été libéral (et maintenant, il l’est moins que jamais, on est plutôt dans un système néo-féodal là). Je ne vais pas vous faire un cours d’éco, d’histoire et de pensée politique, mais les faits seuls le confirment : on vit dans un système de trusts (surtout aux États-Unis), la France, pendant les 30 glorieuses, fut une économie mixte (à la fois de marché et à la fois planifiée), en Scandinavie, on a plutôt affaire à un système socialiste « réussi », etc.

                                                                          Les destructions de la guerre n’expliquent pas grand chose, et notamment pas pourquoi l’Allemagne qui a eu des pertes et destructions beaucoup plus importantes s’est redressée beaucoup plus vite sans avoir toutes les richesses naturelles de la Russie.

                                                                          Vous plaisantez ou quoi ? Comptez les millions de morts, comparez les tailles du pays, rajoutez un plan Marshall là-dessus pour l’Allemagne et que pouic pour l’URSS, et voilà votre explication. N’oubliez pas non plus de compter les victimes de la violente guerre civile entre les Blancs et les Rouges suite à la révolution (alimentée d’ailleurs par l’Occident), les dégâts du stalinisme, les effets de la collectivisation des terres, et on arrive à quelque chose comme 50 millions de morts du côté russe au cours du 20e siècle, dont une quinzaine seulement peuvent être attribués directement à Staline (ce qui est déjà énorme).

                                                                          C’est un argument digne des partis fascisants, il ne vous reste plus qu’à rajouter un peu de racialisme là-dessus et vous ressemblerez au parfait militant d’extrême droite.

                                                                          La réalité, elle est toute simple, camarade : la Russie est en guerre depuis deux siècles quasiment sans interruption, et a dû de plus faire un effort surhumain au début du XXe siècle pour rattraper son retard sur la technique occidentale ; pour un pays aussi énorme, passer d’un système agricole-rural à un système industriel aussi vite ne peut se faire sans dégâts.

                                                                          Avant que vous ne me dégainiez l’argument massue « conspirationniste », je vous invite à lire Mackinder (vous ne connaissez pas, mais c’est un géographe anglais très connu des géopoliticiens ; sa thèse, largement mise en pratique par la Grande-Bretagne puis les États-Unis préconise d’empêcher le développement de l’Eurasie par tous les moyens), Mein Kampf (où il est clairement indiqué que l’Allemagne devait chercher à conquérir un Lebensraum à l’est), ou encore les néo-conservateurs américains (par exemple, Brzezinski et son « Grand Échiquier »). Ou encore, Chauprade (par exemple, Géopolitique : constantes et changements dans l’histoire). Ou, pourquoi pas, Hervé Juvin (par exemple : Le renversement du monde). Mais arrêtez, par pitié, de me sortir des arguments piochés dans le Monde ou chez TF1.

                                                                          Tout cela n’a rien à voir avec l’idéologie, le communisme ou le libéralisme. Cela a tout à voir avec la realpolitik pure et simple et la compétition pour les ressources.


                                                                        • eric 6 octobre 2011 15:52

                                                                          La vous êtes quand même trahi par votre méconnaissance du réel.

                                                                          Le fait que les systèmes socialistes produisent très peu avec beaucoup n’est pas un signe d’efficacité énergétique. Encore aujourd’hui, malgré des progrès, dans le seul système de chauffage urbaine, les russes gaspillent en perte en ligne l’équivalent de leurs exportations de gaz vers la France. En énergie disponible ils avaient et ont encore à peu prêt les premières réserves du monde. Le climat ? Il n’y a pas que Moscou ou Mourmansk en Union soviétique. Mais c’est vrai qu’à Moscou, il fait froid en hivert, maintenant, quand on ne pays pas sa facture énergétique, cela ne peut pas être un facteur d’affaiblissement en terme géostratégique, bien au contraire.
                                                                          Pour la même surface, mon chauffage me revient au même prix à Paris et à Moscou. Dans les deux cas, c’est du gaz russe, mais dans le second, il est facturé au tiers du prix du marché. C’est dire que le système est en gros trois fois moins efficace en Russie et encore, cela s’est amélioré.

                                                                          Pour les migrations, il y a effectivement eu une hémorragie de russes dans les années 90.
                                                                          Pour des raisons économiques et ethniques ( juifs, allemands etc...)

                                                                          Depuis,elle est compensée par : les retours de russes ethniques fuyant les ex républiques et l’émigration en provenance de ces républiques, qui vivent aussi un post socialisme, mais sans le gaz. Par ailleurs, avec une espérance de vie pour les hommes sensiblement égale à l’age de la retraite, la Russie est le seul pays qui n’ai pas de problème de financement des retraites et du système de santé. Les gens meurent avant d’être retraités et malades....C’est quand même le principal bilan du socialisme et en nombre d’équivalent existences non vécues par rapport à un pays normal, c’est en réalité pire que le Stalinisme. Un des résultat annexe, c’est qu’il y a un million « d’improductifs » en moins par an pour se partager une rente croissante, ce qui fait que la situation s’améliore malgré tous le reste.
                                                                          Or une espérance de vie, cela se construit sur une génération. Les russes payent aujourd’hui, 70 ans de socialisme, pas quelques années d’Eltsinisme.

                                                                          L’augmentation de la richesse en valeur absolue, et non en pourcentage à été supérieure dans les trente dernières années à ce qu’elle a été pendant les trente glorieuses.

                                                                          En Scandinavie, on a en réalité affaire à un système luthérien, pas socialiste.

                                                                          Allemagne : mêmes pertes pendant la première guerre mondiale, la moitié en 40 pour une population de l’ordre de 2,5 fois moindre, plus les bombardements, plus la division du pays en deux, sans parler du déménagement de toute l’industrie de l’est en URSS. et entre les deux guerres, la crise que économique que l’on sait. Et si L’urss a payé le prix de la guerre froide, il en a été de même pour les occidentaux.
                                                                          Si l’URSS a refusé l’aide du plan Marshall, c’est son problème.

                                                                          De 45 à la Perestroika, elle a été en paix et, surtout a partir des années 70 elle vit sur une rente avec la hausse du prix des matières première et de l’énergie.

                                                                          La Russie n’a pas fait un effort surhumain au début de 20 ème mais a la fin du 19ème. C’est notamment sous les ministère Stolypine, qu’elle connait les taux de croissance de longue période les plus forts que l’on ait vu dans l’histoire du monde développé.

                                                                          Votre kyrielle d’auteurs, je vois assez bien dans l’ensemble, (Juvin est un copain par exemple) mais le fait qu’ils écrivent quelque chose ne signifie pas que cela soit vrai)

                                                                          Amérique faisait un gros 50% de la production en volume après guerre et aujourd’hui un petit 25%. C’est à dire que le reste du monde s’est fantastiquement enrichi en terme relatif. SI les USA avaient une politique hégémonique, durable, construite délibérée, le moins que l’on puisse dire et qu’elle n’aurait pas été efficace. Mais comme cette baisse relative s’est accompagnée d’un enrichissement en valeur absolue pour eux aussi, il me parait plus réaliste de juger d’une politique à ses résultat qu’à ses intentions supposées et de se dire qu’ils ont dans l’ensemble cherché la coopération et le développement conjoint avec tous le monde.


                                                                        • kemilein 6 octobre 2011 16:00

                                                                          y’a toujours des cons pour défendre l’esclavage
                                                                          y’a toujours des glands pour confondre une idée avec sa réalisation

                                                                          je vois pas en quoi causer avec des imbéciles peut nous faire avancer ?


                                                                        • Bovinus Bovinus 6 octobre 2011 17:32

                                                                          eric :
                                                                          Votre kyrielle d’auteurs, je vois assez bien dans l’ensemble, (Juvin est un copain par exemple) mais le fait qu’ils écrivent quelque chose ne signifie pas que cela soit vrai)

                                                                          Alors ça, c’est amusant... le fait que je les lise ne signifie pas non plus que je ne lis pas autre chose, ni que je ne réfléchisse pas par ailleurs. Et « voir assez bien dans l’ensemble », ça veut pas non plus dire que vous savez de quoi il est question dedans.

                                                                          Bon, pour le reste, on va pas se battre hein : je dis « blanc », vous dites « noir », si de plus vous contestez les faits (qui après peuvent varier considérablement selon les sources), on ne risque pas d’arriver à quoi que ce soit d’enrichissant.

                                                                          Pour la même surface, mon chauffage me revient au même prix à Paris et à Moscou.

                                                                          Désolé, mais cela est carrément un mensonge. J’ai été étudiant à Moscou entre 2008 et 2009, et je payais environ 10 euros par mois pour mon gaz, l’électricité et le chauffage (central) tout compris en plein hiver. C’est juste pas possible, à moins qu’on ne vous fasse payer un prix « spécial étrangers » ou que votre loueur vous présente de fausses factures.

                                                                          Après, oui, vous avez raison, y’a pas que Mourmansk ou Moscou, y’a aussi St Petersbourg, Novossibirsk, Vologda, Omsk, Tomsk, Irkoutsk, Oufa, Vladivostok, etc. Mais à part cela vous avez raison, l’efficacité énergétique est globalement mauvaise en Russie, ce qui est dû à beaucoup de facteurs - usure des infrastructures, gaspillage, détournement, faible prix n’incitant pas l’usager à l’économie. Ce qui ne fait que confirmer ce que je disais plus haut sur la consommation énergétique par tête : non seulement l’occident consomme beaucoup plus, mais il consomme aussi plus « utile ».

                                                                          De 45 à la Perestroika, elle a été en paix et, surtout a partir des années 70 elle vit sur une rente avec la hausse du prix des matières première et de l’énergie.

                                                                          Si vous considérez la guerre froide pour une période de paix, on ne risque pas de se comprendre...

                                                                          Pour le reste, je ne vais même pas prendre la peine de vous répondre, si vous connaissez M. Juvin, je soupçonne que vous êtes très au fait de toutes ces questions donc il est inutile d’en débattre davantage, si ce n’est pour amuser la galerie - qui n’est d’ailleurs plus là, l’article n’étant plus en première page.

                                                                          kemilein :
                                                                          je vois pas en quoi causer avec des imbéciles peut nous faire avancer ?

                                                                          Je ne pense pas que vous soyez un imbécile, vous roulez simplement pour les « élites » de ce monde, et vous êtes en Russie pour faire de la prospective stratégique ou économique, ou peut-être éventuellement promouvoir l’axe Paris-Berlin-Moscou au cas où l’axe Tokyo-Washington-Londres-Paris venait à foirer. Pour l’instant, il tient encore, mais pour combien de temps ?

                                                                          Si ça se trouve, vous en avez une certaine idée, d’où il pourrait résulter que vous êtes non seulement de mauvaise foi, mais de plus, malhonnête parce que vous défendez un monde qui va s’écrouler et nous appelez à continuer à tenter de le sauver à tout prix, en continuant de faire comme si. Vous allez même jusqu’à insinuer, quitte à verser vous-même dans la paranoïa « conspirationniste », que votre ami M. Juvin raconte n’importe quoi. Si vous le faites de bonne foi, vous êtes atteint de paraphrénie ; si c’est de mauvaise foi, alors, comme on dit en Russie : « Dieu vous est juge ».

                                                                          Il semble qu’on n’ait plus grand-chose à se dire, mais je vous souhaite tout de même bonne chance, tout le monde va en avoir besoin.


                                                                        • eric 6 octobre 2011 18:38

                                                                          Après 22 ans en Russie dont un moment à bosser sur le chauffage, j’ai des idées assez précise sur ce qu’est ce qui coute quoi et qui paye combien, mais bon, si vous avez habité dans un obshejitel ou loué une chambre chez l’habitant loin du centre il est parfaitement possible que vous ayez payé la somme dont vous parlez. (genre une chambre de 14 m2)
                                                                          Bon on arrive quand même à un presque accord, le système socialiste soviétique était extrêmement inefficace, dispendieux, gaspilleurs de ressources et mortifère pour ses citoyens.
                                                                          SI la guerre froide n’était pas une période de paix, alors elle a été couteuse pour tous le monde et en principe plus pour l’occident ( soif effrénée de profit des marchands d’armes...)

                                                                          Pour l’écroulement du système, cela fait 200 ans qu’on nous l’annonce pour demain, et en maintes occasions, avec des raisons beaucoup plus sérieuses qu’aujourd’hui.

                                                                          La galerie ? C’est vous qui m’intéressez, pas les tiers. Au début, j’avais l’impression d’une sorte de renouvellement du discours ( je ne sais déjà plus très bien comment le caractériser, socialisant ? de Gauche ?), pour le moment, je suis globalement déçu. Ce que vous dites ne diffère pas vraiment de tous les discours des gauches de gauches depuis deux sciècles.


                                                                          • Bovinus Bovinus 7 octobre 2011 00:16

                                                                            Euh je viens de vérifier auprès de ma femme - on payait (pour 2, donc) 60 roubles par mois pour le gaz, qui servait à la cuisine (parfois même en chauffage d’appoint, enfin vous devez connaître le principe : on allume la gazinière et on laisse tourner) et pour l’eau chaude, le chauffage était central et elle était proprio d’un appartement de 40m2 à Dolgoprudny (pas exactement le centre de Moscou, mais ça n’influe pas tellement sur le prix, si ?). Tout compris (eau, gaz, courant, chauffage) on en avait pour 500 roubles à peu près, plus 1k pour le net et les autres charges. C’est juste pas possible que vous payiez aussi cher qu’à Paris, ou alors il y a un souci (maison mal isolée peut-être ?). Là on habite à Nantes, et rien qu’en gaz (eau chaude) on en a pour 150-200 euros par mois en hiver. C’est pas exactement les mêmes ordres de prix.

                                                                            Pour l’écroulement du système depuis 200 ans, on l’a en effet annoncé et il s’est bel et bien produit plusieurs fois : en 1914, en 1929, en 1940 et pour l’URSS en 1991. Je sais pas vous, mais personnellement, j’ai pas spécialement envie de me fader une catastrophe de ce genre. Celle qui arrive m’a l’air pire encore, mais peut-être que je me trompe ; pour ne pas me rassurer, certaines personnes sérieuses comme Ruppert ou encore Michel Drac confirment le diagnostic. Je prends garde de ne pas verser dans le catastrophisme, mais connaissant un peu l’histoire et l’économie, je suis tout de même assez pessimiste sur l’avenir.

                                                                            Sinon, détrompez-vous, je ne partage pas votre opinion sur l’échec global du socialisme, et en Russie encore moins qu’ailleurs. Comme je le disais, le socialisme russe n’en a jamais été un réellement (ou alors, si, au tout début, entre 1917 et 1920), c’était plutôt un capitalisme d’État planifié à tendance socialiste, qui est devenu un capitalisme oligarchique après la mort de Staline et qui a connu son paroxysme après 1991. D’ailleurs, en étudiant le système poutinien, on se rend compte qu’il n’y a pas eu tant d’évolution que ça. Poutine est tout simplement en train de restaurer l’empire russe dans les grandes lignes, avec une dose de capitalisme féodal à l’occidentale, et pour le moment ça a l’air de marcher plus ou moins. Il faudra tout de même que cela évolue, sinon le pays va retomber dans les mêmes errements : tout système finit par se corrompre, et si le système poutinien a été efficace au début, il risque de le devenir de moins en moins si il ne se réforme pas.

                                                                            Quant à la « défaite » de la Russie - qui est d’après moi relative, je dirais qu’il s’agit de la perte d’une bataille dans une très, très longue guerre - dans la confrontation GB - États-Unis contre Russie, elle est due non pas à son système mais aux facteurs que je citais (à moins qu’on ne me prouve le contraire, bien entendu). Vous dites que l’énergie est gratuite pour la Russie, mais je vous réponds qu’elle l’est aussi pour les États-Unis : le papier de leurs dollars ne vaut que dalle, et si on regarde le prix du baril en valeur réelle (c’est à dire, en dollars 1971), ce prix n’a quasiment pas bougé depuis 1973. Il y a aussi autre chose que je souhaite préciser : quand je dis que la Russie est moins efficace énergétiquement, j’entends bien, évidemment que le climat est à prendre en compte (et pas qu’en degrés C mais avec toutes les contraintes que fait peser le milieu sur les infrastructures), mais j’entends aussi que pomper du pétrole en Arabie Saoudite c’est pas exactement pareil que de le pomper en Sibérie. Et bien sûr, qu’il convient de prendre en compte le gaspillage et le détournement (ce qui se produit également de plus en plus aux États-Unis, notamment au niveau du complexe militaro-industriel). Et ce n’est évidemment pas le même pétrole (pas à la même profondeur, pas le même type, pas la même viscosité, etc).

                                                                            Sur le long terme, il me semble que les États-Unis sont perdants car ils en consomment plus et sont obligés de maintenir beaucoup de pays sous occupation ; de plus, la Chine va rentrer dans la danse bientôt. Enfin, je souscris à l’analyse de Mackinder : les thalassocraties anglo-saxonnes peuvent maintenir l’avantage aussi longtemps que l’Eurasie est isolée, mais la tendance a l’air de s’inverser : la Russie, l’Iran et la Chine sont sur le point de concrétiser l’axe tant redouté par Brzezinski, et Berlin s’est sensiblement rapproché de Moscou ces dernières années. Mais on ne sait pas de quoi demain sera fait, je ne m’aventurerai pas à faire de la prospective.

                                                                            Je vous remercie pour votre intérêt, mais je ne suis qu’au début de ma quête de compréhension du monde, et il est fort probable que mes positions évoluent en intégrant des penseurs que je ne connais pas encore, mais elles resteront d’inspiration socialiste. Si mon discours vous paraît de « gauche », c’est que je considère simplement que la coopération est préférable à la concurrence.

                                                                            Par ailleurs, je me sens plus solidaire du peuple et des pauvres que des riches et des privilégiés ; si on réfléchit en termes de socio, bien souvent, ce qui détermine la nature du système (socialiste ou capitaliste), c’est, ne vous en déplaise, la classe majoritaire à un moment donné dans un État donné. Ça ressemble beaucoup à une lecture par « classes » marxiste, d’ailleurs, ça tombe bien, Marx était justement sociologue. L’objectivité n’a rien à voir là-dedans, ce n’est rien d’autre que du pur déterminisme social : si vous êtes issu d’un milieu fortuné, vous serez « libéral », si vous êtes issu d’un milieu plutôt populaire, vous serez socialiste, voilà tout. Il y a évidemment des exceptions (par exemple, Kropotkine), mais c’est très rare. Ce qui est beaucoup plus fréquent, c’est le pauvre enrichi qui devient libéral ou le riche ruiné qui se fait socialiste.

                                                                            Concernant cet article, j’ai bien conscience que mon discours est schématique, mais je ne pouvais pas faire autrement : on s’adapte au média, et je ne peux pas publier ici tout un essai. Si vous observez des similitudes concernant certaines définitions avec ce qu’en disait la propagande soviétique, rien d’étonnant, nul n’a le monopole de la vérité ou des constats. Le système occidental n’est pas viable et doit être remplacé par autre chose ; la question qui nous intéresse tous est de savoir que devrait être cet autre chose.

                                                                            Il convient de beaucoup se méfier de l’idéologie ; à mon opinion, un système politique est forcément issu d’une civilisation donnée dans des conditions données, et pour cette raison n’est pas exportable. Si vous me dites que le libéralisme c’est bien, je suis d’accord avec vous, tant que l’on reste là où il est né : en Grande-Bretagne et en France, dans des conditions historiques, techniques, démographiques, sociales et géopolitiques données. Dans une France qui n’est plus une puissance de premier plan, le libéralisme capitaliste risque de ne plus être viable. Dans une Russie qui n’a pas tellement changé et qui garde grosso-modo son rang, le système qui a le mieux fonctionné est probablement une bonne base de départ. Jusque-là, Poutine me donne raison : est-il vraiment autre chose qu’un néo-tsar, entouré de néo-boyards ? La nouveauté dont il ne pouvait faire l’économie est le caractère électif du néo-tsarisme qu’il a mis en place.

                                                                            Par exemple, la farce libyenne est condamnée à l’avance pour les raisons citées. Khadafi n’était pas exactement un dictateur, et la société libyenne est un tribalisme. Prétendre importer la disneyland democracy made in USA là-dedans, c’est du grand n’importe quoi. D’ailleurs on a vu ce que ça a donné en Irak.

                                                                            Si on veut faire de la prospective politique, il faut s’intéresser à un pays donné à un moment donné en tenant compte de son histoire et de son génie particulier. Si mon discours vous a paru gauchiste, c’est simplement parce que vous avez vu des commentaires et cet article qui étaient destinés à combattre la propagande (ou, si vous préférez, l’idéologie) néo-libérale ; il est logique donc de recourir à des éléments de langage « opposés », c’est à dire, socialistes.

                                                                            Mis à part ça, je ne suis pas plus de gauche que de droite, c’est une question qui ne m’intéresse pas, je suis simplement du côté des humbles et des petits, non des riches et des puissants ; si je devais proposer une organisation politique pour la France, je m’inspirerais probablement du modèle suisse ou athénien (comme le propose Étienne Chouard) ; à la limite, je préférerais encore une restauration complète de l’Ancien Régime à la prédation organisée actuelle. Ça fonctionnait plutôt bien, l’Ancien Régime, quoi qu’on nous en dise à présent, et surtout, par rapport aux régimes matérialistes de notre époque, il avait l’avantage d’intégrer une composante spirituelle. C’était peut-être bien le meilleur régime que la France ait jamais connu, et c’est peut-être bien de cela qu’on devrait chercher à s’inspirer. J’avoue que je n’ai pas d’alternative à proposer à ce qui existe maintenant en France, mais si je devais en proposer une, j’irais certainement piocher dans la France du XVIIIe siècle.

                                                                            Si je devais proposer une alternative pour la Russie, c’est précisément du côté de la Russie fin XIXe que j’irais chercher (vous m’avez surpris en parlant de Stolypine, bien joué ; cela dit, en dépit de l’exceptionnelle croissance de cette période, le gros du travail d’industrialisation a été réalisé sous Staline, je maintiens ma position). Je suppose d’ailleurs que c’est ce que Koltchak avait en tête quand il s’est lancé dans sa guerre contre le bolchévisme, et, encore une fois, je souligne la trahison occidentale - il a été lâché par la Grande-Bretagne et la France, qui n’avaient aucun intérêt à voir une Russie puissante et prospère émerger en cas de victoire des Blancs, ni de partager les fruits de la victoire avec. En toute logique, elles ont donc laissé les Rouges prendre le pouvoir. Le mal donne le mal : le calcul s’est finalement révélé désastreux, surtout pour la France, et pour l’Europe dans sa totalité (et donc, pour le monde...).

                                                                            Le cas américain est assez intéressant ; quand vous me dites que les États-Unis sont une puissance globalement bienveillante, je suis d’accord, mais seulement jusqu’à la présidence Johnson. À partir de là à peu près, cela n’a été qu’une longue dégringolade vers la dictature techno-fasciste qui est en train de se mettre en place actuellement. Les États-Unis ont progressivement renié toutes les valeurs sur lesquelles ils se sont construits, et abrogé toutes les lois protégeant leurs citoyens de la tyrannie des puissances de l’argent. Ce n’est plus qu’un grand État prédateur, cynique, menteur et agressif, qui n’a plus grand-chose à voir avec les États-Unis du début du XXe siècle et encore moins ceux du XIXe. De plus, c’est un impérialisme, donc par essence, pas sympa et qui plus est, messianique.

                                                                            Cela dit, le « vice » était dès le départ dans le génome de leur État, vu qu’ils se sont construits par et sur un génocide - celui des Amérindiens. Un État capable d’une pareille chose sera aussi capable de balancer deux bombes atomiques sur le Japon, juste pour tester, et de tout ce qui a été commis au Viet-Nam plus tard. De quoi seront-ils capables demain, vos grands « démocrates » ? Je préfère même pas imaginer.


                                                                          • Komzer 7 octobre 2011 04:50

                                                                            J’ai l’impression que beaucoup ont oublié qu’il est communément admis qu’Orwell dénonçait le totalitarisme soviétique (parfois aussi désigné par « stalinisme »)En tant que Breton, je sais que la merveilleuse langue française a été l’instrument et le but du génocide linguistique pratiqué par les divers gouvernements de l’Etat français. Je n’ai donc jamais été frappé par la liberté qu’elle apportait aux peuples arriérés (cad non francophones). Il est vrai que, comme le proclamait le député Barrère et son collègue le Père Grégoire à la tribune de la Convention : « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton, l’émigration et la haine de la république parlent allemand( alsacien), la contre-révolution parle italien, la fanatisme parle basque... » Chetu perag ne hellan ket boud a-du genoh. (Voici pourquoi je ne peux être d’accord avec vous)


                                                                            • kemilein 7 octobre 2011 13:41

                                                                              vous avez foutrement raison vous savez !!
                                                                              le mieux serait que chacun parle sa propre langue dans son petit coin, même que chaque village est sa propre orthographe !
                                                                              non non attendez que chacun est sa propre langue comme ça personne ne comprendrait son voisin ! c’est l’avenir à l’évidence !!

                                                                              borzak nak atog plov... vous voyez ? c’est pourtant limpide ! demain j’invente un nouvel alaphabet, ca va être bien ça ! vous devriez aussi vous y mettre, faut pas perdre de temps.

                                                                              le breton c’est comme le latin, une langue morte.


                                                                            • eric 8 octobre 2011 06:45

                                                                              Votre épouse à la mémoire qui flanche ou l’appart appartient à sa grand mère qui y a sa propiska et qui bénéficie d’un « lgod », par ailleurs l’isolation ne change rien, le chauffage se
                                                                              paye au forfait. Mais bon, en soi peu d’intérêt sauf à montrer que vous généralisez et concluez sur des info limitées.

                                                                              Pour le reste je retiens trois choses :
                                                                              - les socialismes n’ont jamais été proches, favorables voir originaires des plus défavorisés. Ce sont toujours et partout des membres et enfants des classes moyennes éduquées. (Dansle parti Bolchevique d’avant la révolution, le nombre d’ouvrier dans les dirigeants est de 1 !)
                                                                              - Le sort des plus défavorisés est systématiquement meilleur dans les démocraties libérales que dans tous les régimes socialistes d’obédience marxisante en tout temps et en tout lieu. Cela ne peut pas être un hasard.
                                                                              - Les comportements concrets de l’Amérique ne sont pas compatibles avec votre hypothèse : si il étaient une puissance prédatrice et sans scrupules, ils auraient d’abord contrôlé le Vénuézéla, proche et sans défense, puis la Libye lointaine mais peu peuplée, et peut être un jour l’Irak, loin et à l’époque armée et peuplée, et jamais l’Afghanistan, loin, bordélique, pauvre et pas de nécessité de les occuper.
                                                                              Dans une stratégie impérialiste aujourd’hui, il serait plus efficace d’accroitre le contrôle sur l’agro alimentaire : En commerce international, cela représente plus que l’énergie en valeur. Le marché est déjà beaucoup plus concentré. Le nombre de pays exportateurs a concentrer est bien moindre. La bouffe, c’est plus vitale que le pétrole. Les américians et leurs proches sont déjà complètement dominant. Or, dans ce domaine, on ne voit pas d’effet pervers semblables à ceux qui existe sur l’énergie.


                                                                              • Bovinus Bovinus 8 octobre 2011 13:43


                                                                                les socialismes n’ont jamais été proches, favorables voir originaires des plus défavorisés. Ce sont toujours et partout des membres et enfants des classes moyennes éduquées. (Dansle parti Bolchevique d’avant la révolution, le nombre d’ouvrier dans les dirigeants est de 1 !)

                                                                                Vous voulez dire que les communards (juste un exemple parmi d’autres) sont tous issus des classes moyennes éduquées ?

                                                                                Le sort des plus défavorisés est systématiquement meilleur dans les démocraties libérales que dans tous les régimes socialistes d’obédience marxisante en tout temps et en tout lieu. Cela ne peut pas être un hasard.

                                                                                Rien à voir avec le socialisme ou le libéralisme, mais tout avec la richesse du pays. Or, il se trouve que les pays réellement socialistes sont des pays pauvres (j’exclus la Russie : c’est un pays très riche mais sous régime oligarchique depuis qu’elle est un empire centralisé, c’est à dire, le XIVe siècle si je ne me trompe pas). Il y a bien l’exemple du Chili, mais il est difficile de juger car il n’est pas resté socialiste suffisamment longtemps pour qu’on puisse voir ce que ça aurait donné sur le long terme (notamment grâce à Pinochet et nos amis « démocrates » américains). Cuba est un pays pauvre, et de plus sous embargo depuis un demi-siècle ; force est de constater qu’il s’en sort pas mal du tout. Par ailleurs, si on considère que les démocraties chrétiennes du Nord sont tout de même dans une large mesure socialistes (quoique non inspirées du marxisme), votre argument est très compromis. Ne me parlez pas de Chine ou de Corée du Nord : la première est une oligarchie impériale, la deuxième une dictature centralisée.

                                                                                Dans une stratégie impérialiste aujourd’hui, il serait plus efficace d’accroitre le contrôle sur l’agro alimentaire.

                                                                                Vous avez tout à fait raison : ils devraient chercher à contrôler l’agro-alimentaire, et c’est exactement ce qu’ils font depuis que les cours sont fixés par les « marchés » et que le FMI contrôle les économies des pays exportateurs. Même l’agriculture européenne est indirectement contrôlée par les États-Unis depuis l’accord de Blair House via un système de quotas extrêmement défavorable pour l’UE (et notamment la France). Les effets pervers, ils existent bel et bien. Par exemple, en vertu d’une application foireuse du principe de l’avantage comparatif de Ricardo, le FMI impose aux pays « pauvres » de se concentrer exclusivement sur des produits d’exportation au détriment de tout le reste (y compris l’auto-suffisance alimentaire).

                                                                                Pour ce qui est du Venezuela, il me semble qu’ils le contrôlaient largement jusqu’à ce que Chavez se pointe, et ont cherché à se débarrasser de lui à plusieurs reprises ; rien ne dit que demain, la « communauté internationale » ne va pas commencer pas à chercher des noises au Venezuela. D’ailleurs, le père Chavez rapatrie son or et vient de négocier avec Moscou un crédit de 4 milliards pour acheter des armes (dépêche hier sur RIAN).

                                                                                Quant à l’Afghanistan, il est peut-être pauvre, mais riche en ressources, et reste une zone stratégique. Si la question vous intéresse, vous pouvez regarder ce petit documentaire de realpolitik.tv : http://www.dailymotion.com/video/xee1xk_geopolitique-de-l-afghanistan-chaup_news
                                                                                L’Afghanistan est une pièce-clef en Asie centrale, or, la stratégie américaine mise en œuvre dès 2001 consistait à s’emparer de l’Asie centrale.

                                                                                Le facteur de distance n’a pour les États-Unis qu’une importance relative. N’oubliez pas que c’est une thalassocratie, avec une armée complètement tournée vers la projection extérieure. Si ils ont plus de 700 bases dans le monde c’est pas pour rien. Rien que ce seul fait jette un sérieux doute sur leurs intentions pacifiques, vous devriez au moins essayer d’admettre que peut-être, la doxa libérale n’est pas complètement vraie, et que certaines choses ne sont pas telles qu’on vous dit qu’elles le sont.

                                                                                Après, je pense qu’il faut bien avoir conscience de ce qu’un État n’est pas une structure monolithique, et qu’il y existe au sein de chaque État des rapports de force entre les structures de pouvoir (en géopolitique, on considère qu’il convient de distinguer : gouvernement, complexe militaro-industriel, services de renseignement, corps diplomatique). L’orientation globale d’un État X en politique étrangère dépend largement de ces rapports de force. Le Canadien Peter Dale Scott a une théorie complémentaire, qui est celle de l’État profond, parallèle en quelque sorte à l’État officiel. Brzezinski parle d’une sorte de « méta-État » composé des élites occidentales et qui serait dominant au sein du camp occidental. Concrètement, il résulte de tout cela une certaine confusion dans la lecture des politiques étrangères sur le temps long ; néanmoins, des constantes reviennent toujours.


                                                                              • Bovinus Bovinus 8 octobre 2011 14:55

                                                                                Concernant le débat libéralisme-socialisme, je souhaite également ajouter ceci : dans son fameux Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, paru en 1776, Smith met en évidence cette loi : la spécialisation du travail est proportionnelle à la taille du marché. D’où il résulte que pour bénéficier d’une meilleure productivité (et par conséquent, d’une plus grande prospérité), il convient d’étendre le marché (et donc, de conquérir si il le faut des marchés extérieurs).

                                                                                Cette loi économique se vérifie en effet dans la plupart des cas. La Chine, dont le régime à parti unique met en œuvre une économie basée sur un compromis entre capitalisme d’État et capitalisme privé, nous en fournit un exemple éloquent depuis qu’on l’a laissé intégrer le marché mondial.

                                                                                Les ressources, l’énergie disponible, la compétence des dirigeants, la situation démographique et géopolitique, la taille du marché, le capital industriel et technique sont les éléments-clefs qui permettent d’expliquer la prospérité d’un pays donné. Il n’a jamais été prouvé que l’organisation socio-économique avait une influence déterminante. Le débat socialisme - libéralisme est secondaire, et pour une large part affaire d’idéologie. Objectivement, son intérêt est proche de zéro, mais la couleur de l’emballage, il est vrai, possède une grande valeur symbolique.


                                                                              • Bovinus Bovinus 8 octobre 2011 15:59

                                                                                Erratum dans ma première réponse à vos objections
                                                                                 :
                                                                                Concrètement, il résulte de tout cela une certaine confusion dans la lecture des politiques étrangères sur le temps long

                                                                                Il convient de lire « sur le temps court », bien entendu.


                                                                              • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 9 octobre 2011 12:34

                                                                                Excellent article et les commentaires de l’auteur sont aussi très intéressants. 


                                                                                • Isis-Bastet Isis-Bastet 9 octobre 2011 14:28

                                                                                  Très bon article, bonnes réflexions.


                                                                                  • maddle maddle 9 octobre 2011 20:58

                                                                                    Grand respect à l auteur, ça fait du bien. Les détournements de langage et l apprentissage de la novlang commence dès le plus jeune age : http://www.marianne2.fr/Le-Club-des-Cinq-caviarde-car-trop-politiquement-incorrect_a211106.html




                                                                                    • Raymond SAMUEL paconform 10 octobre 2011 10:45

                                                                                      HELAS,

                                                                                      Je découvre aujourd’hui seulement cet article qui ouvre un débat essentiel sur un sujet méconnu.

                                                                                      ENCORE HELAS, je constate que personne (auteur ou commentateurs) n’a évoqué le mot « EDUCATION ».

                                                                                      C’est (DE NOUVEAU HELAS) dans la lignée de la pensée unique qui a :

                                                                                      - associé ce mot à « enfance », c’est à dire à « sujet mineur » (ainsi qu’imposé par l’usage),
                                                                                      - réduit ce mot à « scolarité » (l’enfant disparaît derière l’ « élève »),
                                                                                      - suggéré son contraire : éducation = action positive - Incivilité/délinquance = non éducation (traduit ipso-facto par « insuffisance d’école »).

                                                                                      L’EDUCATION est aussi l’immense portail qui sert d’entrée au formatage des enfants par l’école (de la République, ce qui est une autre imposture).

                                                                                      Les multiples abus permis par ce mot d’éducation sont particulièrement graves parce qu’ils aliènent définitivement les cerveaux en formation.

                                                                                      JE SUIS SUR QUE LES DERIVES QUI AFFECTENT LE MOT « EDUCATION » DOIVENT ÊTRE CORRIGES EN TOUTE PRIORITE POUR PERMETTRE DE S’ATTAQUER VALABLEMENT AUX AUTRES.


                                                                                      • kemilein 10 octobre 2011 21:28

                                                                                        éducation aurai effectivement pu figurer avec une belle description

                                                                                        éducation  : conditionnement des jeunes enfants par une propagande culturelle et/ou un prosélytisme cultuel-confessionnel, de rites et de codes sociaux en vigueur dans une société donnée. Icelui est prodigué indifféremment dans les institutions famille ou encore école.
                                                                                        Ces codes et ces rites ne sont ni fondés sur leur pertinence ni définit par leur efficacité, mais sont un fatras de reliques du passé dont personne ne remet en cause la légitimité et l’utilité.


                                                                                      • Bovinus Bovinus 11 octobre 2011 00:29

                                                                                        Je plussoie, cela aurait pu effectivement figurer dans la liste. Je prends note pour une version 2.0 éventuelle smiley


                                                                                      • Raymond SAMUEL paconform 10 octobre 2011 22:59

                                                                                        OUI Keimilein.

                                                                                        Le mot éducation sert aussi à justifier les maltraitances familiales. Battre un animal c’est de la cruauté mais battre son enfant c’est à,la fois un droit et ...de l’éducation !


                                                                                        • Luxum Luxum 31 janvier 2012 20:57

                                                                                          Waouh ! Excellent article qui me rappelle « Le dictionnaire du diable » d’Ambrose Bierce.

                                                                                          Néanmoins le terme « dictateur » n’est pas un néologisme mais un détournement de sens.
                                                                                          La vrai définition du dictateur c’est : quelqu’un qui dicte ce qu’il faut faire aux autres.
                                                                                          Donc la définition mondialiste est un détournement de sens.

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