Il y a à boire et à manger...
Non, je n’ai pas de « croyances musulmanes », désolé. Par contre, il est vrai que je hais (le mot est un peu radical, je préfèrerais dire que je la méprise) la « société » européenne, justement parce que ce n’est PAS la société européenne, mais une autre qui lui a été substituée et qui en a pris le nom. Quant à mon « admiration supposée pour quelques sombres dictatures », je crois que ça vaut même pas la peine d’en parler. J’ai du mal à rester de marbre devant les pratiques soi-disant humanitaires de la communauté internationale (je vous renvoie aux définitions que j’en donne ci-dessus), je l’avoue, mais je ne suis pas pour le principe de la dictature... encore faut-il savoir ce qu’est une dictature en novlangue.
Alors que la réalité est toute autre : l’immense majorité des gens dans
les démocraties occidentales mangent à leur faim, s’informent tout à
fait correctement et le fait d’être mal informé serait plutôt synonyme
de la paresse intellectuelle.
Excusez-moi mais je ne comprends pas bien le lien entre les trois propositions de votre phrase : quel est le rapport entre le fait de « bien manger », de s’informer « tout à fait correctement » (devant le JT de 20h, je présume ?), et leur supposée « paresse intellectuelle » ?
l’ennemi c’est l’idéologie et le remède c’est le pragmatisme.
Sur l’idéologie, on est d’accord (quoique je l’appelle carrément « religion »), sur le pragmatisme, je ne pense pas. Ce que vous appelez pragmatisme, je le vois plutôt comme de l’hypocrisie et du cynisme, et à la place, je proposerais plutôt de nous traiter par la « civilisation » (je ne dis pas culture à dessein, au vu de votre texte, on risque de ne pas être d’accord sur la définition de ce mot).
L’URSS a été déboulonne par la Glasnost, et l’occident suivra.
L’URSS n’a pas été déboulonnée par la Glasnost mais par le poids excessif de ses dépenses militaires, l’usure du système et la naïveté de ses stratèges ; je ne sais pas si l’ « occident » suivra, mais pour ce qui est des États-Unis, ça m’en a tout l’air.
Dans notre société c’est l"inverse : c’est Big Brother qui est de plus
en plus transparent. Il essaie de refermer cette boite de Pandore, mais
il est trop tard. Le peuple ne marchera pas sur la Bastille, mais les
puissants perdront leur autorité, insidieusement, les gens adopteront
des valeurs autres que celles que la propagande officielle de la culture
financé par l’État. Posséder une puissance politique va devenir une
corvée - plus de droit à l’erreur. Et ce n’est que justice.
J’aimerais beaucoup être d’accord avec vous, je dormirais bien mieux la nuit, mais il me semble que vous vous bercez d’illusions (probablement pas dénuées d’hypocrisie et de complaisance).
Je fustige également l’emploi du terme « consommation ». L’auteur semble
considérer que l’immatériel, la culture, est un sujet de consommation.
Ce que je considère (veuillez m’excuser si ma définition manque de précision) c’est qu’il est absolument scandaleux que l’immatériel et la culture soient en effet devenus des objets de consommation (mais ils le sont bien devenus, aucun doute possible). Quand on vous parle de marché des produits culturels - et je n’invente rien, ouvrez simplement les yeux et les oreilles - ça ne vous fait pas flipper ? Vous trouvez ça normal ? Ça veut dire quoi, d’après vous, un marché des produits culturels ?
On peut aller plus loin encore : "Aujourd’hui, avec une trentaine de millions de profils enregistrés en
Europe et près de 30% de parts de marché, Meetic peut revendiquer son
hégémonie européenne" (pris sur performancebourse.com), de quelle espèce de marché on parle d’après vous ?
Là, on vous parle de marché religieux : http://www.scienceshumaines.com/analyser-le-marche-religieux-laurent-testot_fr_5460.html . Ici, il s’agit l’abjection atteint le point le plus critique puisqu’on nous parle de marché de l’adoption (en faisant mine d’être contre, ce qui rajoute l’hypocrisie à l’abominable) : http://www.lepost.fr/article/2010/01/22/1901363_haiti-vers-un-marche-parallele-de-l-adoption.html .
Vous ne m’avez pas l’air d’être quelqu’un qui cautionnerait tout cela, mais si vous ne le voyez pas, vous êtes assurément aveugle. Vous seul savez si vous l’êtes parce que vous ne voulez pas voir.