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Commentaire de Roungalashinga

sur Petit lexique de contre-propagande


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Rounga Roungalashinga 5 octobre 2011 09:07

Est-ce que je dois me rabaisser à réfuter autant de bêtise ?
Allez !
La « communication » est un terme de la novlangue qui aurait mérité de figurer dans le lexique ci-dessus. Il s’agit de consommation de signaux, c’est-à-dire de codes artificiels, pour ne pas dire industriels, permettant de marquer sa différence et par là affirmer son appartenance à un groupe. La « communication » au sens moderne du terme n’est donc nullement un échange d’impressions, d’émotions ou de pensées, mais bien un mode de consommation. Les oeuvres culturelles rentrent elles aussi dans cette catégorie de produits consommables puisque ce qui est recherché à travers elles n’est pas la beauté mais encore une fois une production de signifiants. Les « jeunes » (cf. lexique) écoutent les groupes qu’ils écoutent non pas parce que ceux-ci leur propose une vision transcendante de leurs conditions de vie, mais parce qu’ils sont les cibles marketing visées par les producteurs de ces groupes. De même pour la télé, le cinéma, les livres. Toute la culture n’est rien d’autre que de la consommation qui fait semblant de ne pas en être. Dans ces domaines, la seule activité qui échappe à la consommation est l’art, qui est l’ennemi naturel de la culture.

Et puis franchement, sans devoir aller jusqu’au concept pour démonter ce que vous dites, il n’y a qu’à peser le ridicule de vos propos, qui impliquent que vous puissiez vous dire cultivé car vous avez 130 amis sur facebook et que vous ayez lu l’intégralité de leurs « wall ». Vous seriez alors aussi cultivé qu’un homme ayant lu 130 bons livres ! Allons, ce n’est pas sérieux.

Mais la culture universelle évolue toujours dans le sens contraire à la bienséance communement adoptée.

Et pour finir, un bon vieux lieu commun justifiant la dégénérescence par un credo progressiste qui considère que tout changement est forcément un progrès. Je fais aussi remarquer que celui qui se situe hors du champ de la bienséance aujourd’hui, c’est bien celui qui déplore la situation actuelle, car celui-là est immédiatement traité de « réactionnaire » (encore un mot à ajouter au lexique).


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