En ce qui me concerne, je raisonne sur les textes que j’essaie de mieux traduire. Et en les traduisant au plus près, je constate qu’il n’y a qu’une seule façon de faire coller au terrain... le texte de César, celui de Strabon, celui d’Eumène et d’autres, à savoir mettre Bibracte à Mont-Saint-Vincent et Gorgobina au mont Beuvray. Ce n’est qu’en complément que viennent la logique militaire et les documents archéologiques.
Pour les archéologues du mont Beuvray, le préalable consiste à dire que César n’est pas fiable, qu’il est imprécis ou qu’il ment et que seule l’archéologie peut dire la vérité. Pour eux, seul compte « la preuve par la pioche ». Dans cette ligne de conduite, Matthieu Poux prétend même reconstituer l’histoire par le seul raisonnement archéologique à partir des fouilles.
Le problème, c’est qu’au mont Beuvray, malgré l’intensité des fouilles, les archéologues n’ont pas trouvé la preuve, par la pioche, qui prouverait qu’il s’agit du site de Bibracte. Alors, ils ont inventé le faisceau d’indices qui conduirait pratiquement à la preuve. Malheureusement pour eux, comme je l’ai expliqué dans mes articles, la relative importance des monnaies retrouvées, des débris d’amphores et des deux enceintes s’expliquent beaucoup mieux dans le cas de Gorgobina que dans le cas de Bibracte.
Et c’est encore plus vrai pour expliquer la présence sur le site de cet anneau qu’ils disent être venu de Bohème, donc boïen ( ce n’est pas moi qui le dis).
C’est pourquoi je dis que cette découverte tue leur façon de raisonner.