Les paysans d’auhourd’hui n’aiment effectivement plus la terre, et ne respectent ni le végétal ni l’animal. Ils aiment l’argent avant tout, le matériel (tracteur, quad, 4x4...) et la course au gigantisme (toujours plus ou le progrès perçu).
Mais ceux qui travaillent dans l’industrie avec l’obsolescence programmée (réfléchir pour concevoir des objets peu durables par vice ou marketing, dans l’objectif indéboulonnable de la consommation et du profit) n’ont pas plus de morale (ouvriers compris car la consommation gaspilleuse de l’ensemble, c’est leurs emplois).
Quant à ceux qui travaillent dans le tertiaire à brasser de la paperasse parfaitement inutile, qui ne tient qu’au fil inepte d’une complexification douteuse (fiscalité, lois sociales, comptabilité, normes à respecter et informatique qui va avec tout ça) que l’on fait passer pour du progrès, ils n’ont pas de morale non plus.
Le système actuel est « parfait » dans la mesure où tout le monde est effectivement coupable, chacun obligé de travailler pour rembourser ses dettes et nourrir ses enfants (où comment l’insouciance mène à la soumission et à la compromission).
Mais nous avons toujours le choix. Pour ma part, je me rappelle encore, lorsque je travaillais dans cette société inepte, dire à mes collègues de bureau lorsque l’on mangeait : cela serait parfaitement idiot de faire des études complexes et de ne pas avoir à manger à midi. Et bien je ne croyais pas si bien dire. C’est parfaitement idiot de faire des études pour se faire empoisonner tous les jours. Depuis, j’ai arrêté de travailler et me suis mis au jardin. Je ne pense pas que je réussirai à être auto-suffisant, mais je limiterai autant que je peux mon empoisonnement.
Il n’y a pas à attendre de changement de la part des politiques (corrompus), ou du peuple (révolution ou un tour pour rien : tout le monde préfère l’espoir (idiot) et l’inégalité et la soumission qui l’acompagnent à l’égalité). Le changement, c’est d’abord soi.