Je te rejoins dans l’éloge à l’auteur de cette interview. Un journalisme citoyen de qualité qui interroge la vacuité de ce journalisme complètement affligeant
Cette interview hallucinante de B. Clément, en charge de l’émission de journalisme d’investigation de la RTBF (elle existe depuis 2005) est en mesure d’éveiller un nouveau régiment de distraits restés scotchésà leur télé comme source principale d’infos ces dix dernières années.
Dans un univers médiatique à ce point déboussolé et superficiel (cf la situation en Libye et la caricature de couverture média qu’on en reçoit), un petit travail de décorticage et d’explications de base à leur attention serait le bien-venu. Avis aux amateurs. Je manque malheureusement de temps pour le faire...
PS.
Extrait d’un interview de Bruno Clément (La Libre, 2009)
Le journalisme d’investigation n’est-il pas en perte de vitesse ?
"Il
y a effectivement, dans l’ensemble des médias, de moins en moins de
journalistes qui font de l’investigation. C’est vrai que le journalisme
actuel est plus formaté qu’avant, qu’il faut travailler plus et plus
vite, et qu’il est rare qu’une rédaction détache encore des gens sur une
enquête, comme nous le faisons à « Questions à la Une ». Mais
l’investigation est toujours une discipline accessible. C’est
l’essence-même de ce métier."
PPS.
Illustration de cette caricature de travail d’investigation : malgré ses promesses d’y être présent, Franck Istasse dont il est question dans l’interview avait superbement ignoré la conférence de presse que j’avais organisée à Bruxelles et qui avait notamment donné lieu à cet article de La Libre http://www.lalibre.be/actu/international/article/430370/pourquoi-le-wtc-7-s-est-il-effondre.html.
Trois jours avant je participais à son invitation à l’enregistrement de l’émission bidon de Question à la une qu’il était en train de préparer sur le 11 septembre.
http://blogrtbf.typepad.com/qalu/2008/09/ce-mercredi-10.html.
Un docu d’une rare médiocrité qui avait récolté 70-75% de commentaires négatifs sur le blog dé l’émission et un autre 20% de commentaires hautement dubitatifs.