« »« Quand aux bouddhistes, je connais bien le Vietnam, et je peux vous assurer que tout bouddhistes qu’ils sont, les vietnamiens ont autant peur de la mort que n’importe quel autre humain. »« »
Il y a en tout organisme vivant, une libido vitalis qui lui fait craindre ou refuser la mort avant d’être très vieux.
Et chez l’homme, cette crainte naturelle et universelle, appelle des raisonnements et théories.
Quelle que soit notre raisonnement, religion ou croyance, en dépit de notre libido vitalis, nous parvenons plus facilement à accepter une mort prématurée lorsque nous sommes sans attaches.
Alors, toujours en sus de notre libido vitalis, nous utilisons toutes sortes de croyances pour soit nous attacher fortement à quelque personne (physique ou morale) soit nous détacher plus que de moyenne.
Il y a donc des croyances qui nous enjoignent à aimer très fortement notre conjoint ou nos enfants et d’autres qui nous enjoignent à ne jamais entretenir de relation étroite avec quiconque. Mais toutes savent basculer d’une position à une autre de manière opportune.
Le Bouddhisme ne fait pas exception. Il fait partie de ces croyances qui savent aussi bien nous orienter vers l’amour et l’attachement envers des proches (et quand ils décèdent on passe alors à la tristesse ce qui implique que la mort soit à éviter, même la nôtre) que vers le détachement (Dès qu’on entre en Za zen, on ne reconnaît plus ses géniteurs)
Thích Quảng Đức était ce bonze qui s’était immolé à Saigon.
On peut considérer qu’il avait embrassé la mort par détachement envers quelque proche ou considérer qu’il l’avait fait par attachement à sa croyance en la Croyance (Le président Diem, catholique, persécutait les bouddhistes qui partaient alors en campagne contre lui)
Dans « Des dieux et des hommes » on peut observer tout le dilemme qui se pose aux moines chrétiens. Eux aussi, comme les bonzes, se sont interdits de liens étroit avec des très proches. Mais, toujours au-delà de la libido vitalis, ils étaient tout de même attachés les uns autres en leur monacat et ils étaient également attachés aux villageois qu’ils aidaient.
Tout compte fait, quoique détachés de leur famille, ils étaient attachés à plein de choses et de croyances
Aucun Christ, aucun Bouddha, aucun Moulin, aucune d’Arc, aucun Danton ne s’avance vers la mort de gaité-gaieté de coeur
Les suicides purs ?
C’est l’incroyable cas où la croyance originelle (qui domine la libido vitalis par le raisonnement) passe en décroyance-déception (qui domine tout autant la même libido vitalis)
Si on demande aux gens pourquoi ils préfèrent vivre, la plupart répondront soit qu’ils ne le savent pas bien, soit livreront des lieux communs. Alors qu’un suicidé sait très bien pourquoi il préfère mourir et ce qu’il expose comme raison est toujours très singulier, très personnel.
11/10 00:44 - TyRex
« L’homme n’est qu’un animal parmi les autres. » Je suis entièrement (...)
09/10 21:34 - easy
Bien entendu Guy, mais je répète encore que les religions (car ici vous insistez sur les (...)
09/10 20:53 - Guy Raynaud
A easy L’interdépendance ne concerne pas seulement les relations au sein de la société, (...)
09/10 20:19 - easy
Il y a peut-être encore des gens qui ne savent pas encore les différences entre (...)
09/10 18:48 - easy
09/10 17:28 - Guy Raynaud
A easy, Merci pour ce long développement. Evidemment il n’y a pas que les différences (...)
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