Bonjour, Jacques.
Dans une société où le lien social et les valeurs civiques ne cessent de se déliter, les problèmes d’insécurité du personnel sont devenus une véritable plaie dans les transports en commun. De nos jours, chaque nouvel embauché à la SNCF ou la RATP dans un poste de contrôleur ou de machiniste a une certitude : il sera physiquement agressé au cours de sa carrière une ou plusieurs fois. Une réalité intolérable !
Pour autant, si la réaction des contrôleurs, de nature épidermique, a été compréhensible eu égard à l’émotion suscitée dans leurs rangs, elle a également été inopportune car elle a pénalisé un nombre considérable d’usagers sans la moindre information préalable. Dans un tel cas, la bonne solution eût consisté à déposer immédiatement un préavis de grève assorti de revendications fermes sur l’amélioration des conditions d’exercice du métier.
Cela dit, il n’y a malheureusement rien à faire contre l’acte d’un déséquilibré. Celui-ci aurait pu, pour un motif quelconque, agresser n’importe qui en n’importe quel lieu. Ce fait divers n’a donc rien à voir avec les agressions commises par des voyous ordinaires, agressions qui pourrissent le quotidien des personnels de la SNCF ou de la RATP. C’est contre celles là qu’il convient d’agir en urgence. Une tâche difficile et sans doute insoluble tant que l’on n’aura pas rééduqué la population à la dérive qui commet ces agressions. Et cela, c’est un travail de longue, tant répressif que préventif.