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Commentaire de easy

sur Indignés contre la corruption


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easy easy 9 octobre 2011 15:49

Je suis issu de familles où souvent les femmes ont régné en amazones. Mon point de vue risque d’être donc trop spécial.

Comme la corruption relève de l’éthique et que l’éthique tient, selon mon expérience, aux indications de la mère, j’en dirais que basiquement, dans une famille nucléaire, c’est la mère qui propose Tout pour son fils. C’est elle qui lui passe Tout. C’est elle qui l’invite au no-limite.

Le Mal ou le Bien n’ont rien à voir ou il est hors-jeu dans ce sentiment en « Tout pour lui » que je trouve naturel que les mères éprouvent pour leurs fils (pour leurs filles dans une moindre mesure, lorsqu’elles n’ont enfanté que de filles)

Pour une mère qui a un fils, il est le plus souvent le roi. Et les complexes dont souffrent les garçons qui ne parviennent pas à « tout se permettre » est ressenti par eux face à leur mère, non face à leur père.
(On dit et répète que Georges VI aurait bégayé en raison de la sévérité ou de l’autoritarisme de Georges V. Moi, je crois que ce n’est vrai qu’en considération du regard -bien plus silencieux et discret- de sa mère sur lui)

Toujours selon mon expérience peut-être trop spéciale pour parler de ce sujet avec objectivité, une personne (un garçon le plus souvent) n’est corrompu qu’en raison du fait naturel du « Tout pour lui » que lui offre sa mère. Et je trouverais paradoxal qu’on condamne une mère pour cette raison alors que c’est cette même raison qui permet à une femme de sacrifier énormément pour enfanter. Je comprends que la Société condamne cette autorisation sans bornes qu’offre la mère mais je répondrais toujours à cette Société que c’est le pendant naturel du sacrifice sublime qu’offre ma mère pour enfanter.

Que parfois une mère, même amazone, en vienne tout de même à limiter son fils, ça arrive (ne serait-ce que vis-à-vis de ses autres fils par exemple). Mais la plupart du temps, le sens de l’intégrité ne peut surgir que de l’action interdictrice du père.
Et j’estime que lorsqu’un père inculque la probité à ses fils, il doit le faire en disant, en comprenant et en intégrant en toute intelligence le « no-limit » que la mère accorde à ses fils. Je veux dire que le père ne doit pas dénigrer le « no-limit » qu’offre la mère à ses fils. Il doit le contrer sans l’insulter.


Alors, quand on se retrouve dans une Société où le Père a subi une énorme défaite sur le plan du colonialisme et du prométhéisme, quand les couples divorcent trop tôt, les fils se retrouvent souvent permis de tout par leur seule mère. Pour peu que les droits sociaux de la femme deviennent de plus en plus éminents, pour peu que de plus en plus de femmes obtiennent la condamnation morale des hommes, pour peu que les pères subissent une défiance globale, qu’ils soient systématiquement accusés et condamnés pour autoritarisme, la corruption des fils devient inéluctable.

Dans le contexte actuel, bien que les hommes aient encore très majoritairement le micro, l’autorité du père est amoindrie et les mères offrent alors le « no-limit » tant à leurs fils qu’à leur mari (avant le divorce, car après,de dernier n’a plus droit qu’à l’inverse)

Actuellement plus que jamais, la femme fait l’homme, le fils comme le mari. Et je répète encore qu’il est naturel que la femme offre le « no-limit » à ses hommes.

Le naturel de la femme serait alors incompatible avec la Société sous sa forme actuelle ?
Outchhh, vaste question !

Mais en un mot comme en mille, j’irais à dire qu’en effet, la Société actuelle, quoique très transformée depuis la chute du concept colonialiste-raciste, est incompatible avec la nature et la dévolution maternelle de la femme.

La situation actuelle, en virage, ne convenant ni aux pères ni aux mères.



Vers quoi aller alors ?
Outchhh question plus vaste encore !

Bin déjà, la réponse viendra d’elle-même.

Y répondre par avance c’est jouer, rien de plus.
Alors en jouant :
Je vois plusieurs options jouables.
Une consisterait à lier juridiquement les époux, même divorcés, au devenir éthique de leur progéniture. En gros, on ne jugera jamais l’éthique ou la probité d’une personne sans convoquer ses parents ou éducateurs à la barre et les condamner avec, le cas échéant.

Une autre consisterait à interdire les situations de pouvoir. Donc à interdire les sièges permanents, les mandats trop longs et les cumuls.

Une autre irait à faire intervenir le hasard dans la distribution des rôles et mandats.

La hasard avait occupé une grande place autrefois. En dépit des apparences, le principe du roi héritier du trône de son père, offrait une énorme part au hasard. Ce n’était certes pas par hasard de dévolution qu’un fils aîné devenait roi mais c’était bel et bien par hasard du point de vue de sa personnalité qu’il devenait roi. Un roi laissait certes sa place à son fils de manière inéluctable mais ce dernier pouvait être un crétin ou un agité par le fait du hasard.

Il était donc arrivé qu’un garçon peu invité à « Tout t’es permis » voire timide, devienne roi à la suite du décès de son aîné. Par hasard, le peuple se retrouvait gouverné par un type peu porté à la performance à tout prix.
Le cas le plus rare ayant été celui de Georges VI car contrairement aux cadets de la reine Médicis, son aîné, devenu duc de Windsor, était toujours en vie. Et ce hasard avait été plutôt heureux pour l’Angleterre.


Une autre encore consisterait, en toute conscience que les Pères ne peuvent plus assurer leur rôle originel de limitateur, que l’école insiste fortement sur la probité. Mais à définir alors ce qu’elle doit être de manière précise et par des exemples de cas. 
Cette définition n’est pas une mince affaire mais elle doit occuper une place importante.
 









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