de qui cette brillante description du changement démocratique et de la rupture ?
« Un souci unique détermine immanquablement, soit l’établissement d’un programme nouveau, soit la modification du précédent : le souci du résultat des prochaines élection :
. Aussitôt que commence à poindre dans la cervelle de ces artistes de la politique parlementaire le soupçon que le bon peuple veut se révolter et s’échapper des harnais du vieux char des partis, voici qu’ils se mettent à en repeindre le timon.
Alors surviennent les observateurs d’étoiles et astrologues des partis, les « gens expérimentés » et les « experts », le plus souvent de vieux parlementaires susceptibles de se remémorer des cas analogues du « temps riche en enseignements de leur apprentissage politique », des cas où la patience de la masse avait rompu les traits ; ils sentent à nouveau se rapprocher de son attelage une menace analogue.
Alors ils ont recours aux vieilles recettes, ils constituent une « commission », écoutent partout dans le bon peuple, flairent les articles de presse et reniflent longtemps pour savoir ce qu’aimerait le cher grand public, ce qui lui déplaît et ce qu’il espère. On étudie avec le plus grand soin tout groupe professionnel, toute classe d’employés et on scrute leurs désirs les plus intimes.
Alors aussi les « formules » de la dangereuse opposition deviennent d’un coup mûres pour un sérieux examen, et le plus souvent d’ailleurs cette parcelle du trésor de science des vieux partis se révèle tout à fait pitoyable, au grand étonnement de ceux qui l’ont découverte et propagée. »
de qui cette description du changement démocratique ?