Tout à fait d’accord avec l’auteur.

Afin que nous parlions de la même chose, voici la définition du mot « ethnie » donnée par le Dictionnaire de l’Académie, 9è édition :
ETHNIE n. f. XIXe siècle. Dérivé savant du grec ethnos, « groupe d’êtres d’origine ou de condition commune, nation, peuple ».
Ensemble d’individus que rapprochent des traits communs, notamment une relative unité d’histoire, de langue, de culture et, le plus souvent, la référence à une occupation actuelle ou ancienne d’un territoire. Les Québécois constituent une ethnie en même temps qu’ils appartiennent à la nation canadienne.

Une ethnie existe donc de fait, pas une nation. C’est bien le problème de l’Afrique post-coloniale. Le découpage territorial a tout simplement charcuté les cultures locales, obligeant les populations à utiliser les langues du colonisateur pour communiquer. Les langues locales meurent les unes après les autres. Les sociétés se divisent entre ceux qui détiennent la puissance économique et le savoir, transmis dans la langue occidentale qu’ils maîtrisent, et le reste de la population maintenu dans la pauvreté sans grand espoir d’accéder à une classe moyenne insuffisament développée. Cette division pour régner explique la collusion entre des dirigeants locaux, corrompus jusqu’au cul, et les pouvoirs économiques occidentaux (l’exemple le plus pédagogique, en l’espèce, étant la ’Françafrique").

Fabriquer une nation reviendrait à fabriquer une ethnie, ce qui est pratiquement impossible !

Le grand chantier de l’OUA pour ce siècle devrait être de favoriser la naissance d’unités politiques viables.

Nous avons TOUS intérêt à ce qu’il y ait, de l’autre côté de la mare, des états démocratiques et prospères.
C’est une question de volonté politique. Avis à ceux qui, de ce côté-ci, sollicitent nos suffrages.

Bon après-midi à tous, y compris aux Alsaciens, aux Suisses et aux Lorrains et, soyons fous, aux Belges aussi.