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Commentaire de Pegasus

sur Immolations de moines dans un contexte de tension et répression au Tibet


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Pegasus Pegasus 12 octobre 2011 19:11

@Tibet libre

Si cela vous fait plaisir, sourçons :

- La puissance des grands monastères bouddhistes du Japon au moyen-age fut telle qu’ils forcèrent en 794 la Cour Impériale à déménager de Nara à Kyoto afin de s’éloigner de leur influence.
Même ainsi les grands temples de Kyoto, comme le Kokufu-ji et l’Enryaku-ji, considérant leurs privilèges comme acquis n’hésitèrent jamais à employer la force pour les faire valoir, voire les étendre. Il s’en prirent ainsi au gouvernement, et en une occasion au moins à l’empereur lui-même.
Ils luttèrent même contre les seigneurs de guerre samourais, les temples de Hongan-ji et Negoro étant même parmi les derniers et plus puissants adversaires des unificateurs du Japon que furent Oda Nobunaga et Toyotomi Hideyoshi au XVIe siècle
- Actuellement la troisième force politique japonaise, le Komeito est originaire et est composée de membres de la Sôka Gakkai, organisation bouddhiste issue de l’école Nichiren possédant le 3e quotidien national et un trésor de guerre estimé à plus de 100 milliards d’euros
- Au Vietnam, on a compté près de 100 auto-immolations de moines bouddhistes pour protester contre le régime de Diem entre 1963 et 1971, notamment celle, très médiatisée de Tich Quang Duc
- En Thailande la région méridionale de Malay Pattani a subi pendant plusieurs dizaines d’années une agitation plus ou moins violente, en partie au sentiment des musulmans de la région d’être « occupé » par les bouddhistes (il y a bien sur une multitude d’autres raisons (brutalité policière, corruption, criminalité etc)). La situation actuelle est bien plus calme, mais a connu des pics de violence.
- Au Sri Lanka le Jathika Hela Urumaya est un parti politique composé de moines et a été un farouche partisan de la repression violente des Tamouls par le gouvernement sri-lankais
http://www.nytimes.com/2007/02/25/world/asia/25lanka.html?pagewanted=1

Maintenant j’aimerais savoir où exactement j’aurais fait des amalgames. Je n’ai comparé à aucun endroit le bouddhisme tibétain aux appels ultra nationalistes des singalais, à la répression des années passée en Thaïlande ou au pouvoir politique exercé par les sectes japonaises. Je considère juste que considérer les écoles tibétaines comme seules representatives du bouddhisme a autant de sens que de comparer l’Islam aux seuls souffis, ou ismaéliens, ou à Al Quaida.


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