Ah, ah ! Pas mal votre article : je l’ai fait lire par la madame qui lit les textes imprimés : elle avait pas l’air de se tordre les boyaux : il faudra inventer un logiciel qui comprend l’humour. Bon, sur le fonds, je suis à la fois d’accord et pas d’accord avec vous. Je pense qu’il ne faut pas rentrer dans les psychoses et les délires de la presse : je n’ai jamais cessé de manger de la barbaque, même pendant la période de vache folle.
La grippe du poulet ne m’empêche pas de dormir mais je ne pense pas pour autant qu’il s’agisse d’un risque imaginaire. On reproche assez, aprés coup, aux différentes autorités de ne pas avoir vu venir pas mal de coups foireux (amiante, sang contaminé, canicule etc...) qu’on ne va pas leur reprocher de prévoir, pour une fois, un truc qui pourrait arriver...evidemment, si ça n’arrive pas, on sera tenté de dire que c’était bidon...un peu comme le bogue de l’an 2000. Je pense qu’il faut laisser les gens responsables faire leur boulot en arrière plan, et continuer comme si de rien n’était...
Quant à la presse, il faut se dire que si elle joue à nous faire peur, c’est que, d’une certaine façon, nous y trouvons aussi une sorte de plaisir : les gros malheurs, surtout quand ils ne touchent pas dans notre quotidien, nous rassurent sur nos petits. ca parait paradoxal, mais pourtant, c’est bien ainsi que ça fonctionne : sinon, pourquoi nous repaitre tous les jours à 20 heures de ces images épouvantables ? personne ne nous oblige ! Nous sommes des victimes bien consentantes. Si on nous passait à cette heure des infos régionales, genre patelins où il ne se passe rien d’autre que la foire au jambon où la messe du dimanche matin, ça nous gonflerait assez vite : l’être humain est ainsi fait : le malheur (des autres)fascine.