Montebourg fait de la politique, parce que c’est son métier. Il a des objectifs :
- faire si possible fructifier ses 17% ;
- battre Sarkozy en 2012 ;
- et, éventuelllement, obtenir un maroquin.
(il est possible qu’il ait un fort ressentiment envers Martine Aubry - mais je n’y crois pas trop : l’affect ne rentre pas trop en compte à ce niveau).
Tout cela me semble logique. C’est d’ailleurs le même raisonnement qu’a du faire Ségolène Royal.
En choisissant, à titre personnel, Hollande, il estime, comme beaucoup, que ce dernier est le seul capable de battre l’actuel président. Martine Aubry, surtout depuis quelques jours, avec son comportement de pitbull, commence à agacer plus d’un et surtout à effrayer l’électorat centriste, déçu par le sarkozysme. Or, ces voix du centre sont indispensables pour l’emporter l’an prochain ... même si elles choisissent Bayrou au 1er tour de la présidentielle.
Le danger, comme je l’ai écrit dans l’article du 6 octobre dernier, c’est que la Gauche arrive divisée, déchirée au combat le printemps prochain. Avec un score 51-49%, bonjour les dégats. Les « Hollandais (Hollandistes ?) » auront du mal a oublié l’inutile aggressivité de Martine Aubry à l’encontre de leur favori. Quant à Martine Aubry, très mauvaise perdante, elle entonnera le grand air du complot médiatique dont elle aurait été la victime comme l’a fait S. Royal lors de sa défaite la semaine dernière.
Quoiqu’il en soit, il est grand temps que ce cirque cesse. Lundi prochain, il faudra reconstruire, car seule une gauche en ordre de marche pourra prétendre battre Sarkozy l’année prochaine.