Ca fait bien longtemps que j’ai arrêté de chercher un emploi. Je me suis habitué à chercher à faire. Et quand on s’y prend de cette manière, on s’aperçoit qu’il y ait un tas de choses à faire. Il suffit d’avoir le courage de les entreprendre.
Je n’ai pas de diplôme (à part le bac obtenu en Yougoslavie). Ce qui m’oblige de m’informer, de ma tenir au courant, d’apprendre un tas de choses, de me cultiver plus que les autres, d’étendre constamment mes capacités. En effet, je ne peux, à l’instar des certains, me reposer sur les laurriers de mes diplômes, je suis obligé de maintenir mon cerveau en êtat de réception maximale, je ne peux pas me dire : « j’ai un diplôme ; ce dont j’ai besoin, je l’ai déjà tout appris... »
Je fais du dessin technique. J’ai plus de 25 ans d’expérience, dont 20 ans en tant qu’independant. Ceux qui ne me connaissent que par le travail que je fournis, m’appellent Architecte, je n’ai pourtant aucun papier attestant cette identité professionnelle. A vrai dire, je m’en fiche éperdument. Je n’ai pas à supporter un supérieur qui n’y comprend rien, et je peux travailler chez moi en m’organisant à ma guise. Je dois juste respecter les délais.
Les diplômes sont un piège. A l’heure du Web, la connaissance, auparavant concentré dans les écoles et les bibliothèques, se trouve accessible à tout le monde de partout. On peut étudier, approfondir et maîtriser n’importe quel domaine du Savoir sans bouger de chez soi. On n’aura, certes, pas de papier l’attestant, mais une réelle capacité à la place. Comme disait Michel Serres : le temps où l’amateur en sais plus que l’expert, où l’élève dépasse largement le maître, ce temps est arrivé. Bienvenus sur la planète Terre.